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Ligue 1 : le feuilleton, épisode vingt-neuf

"La victoire est en nous", peut déclarer Jean-Michel Aulas, et en plus, il peut coudre sa deuxième étoile. L'avant-dernière journée était presque la dernière, le feuilleton est dans le ton.
le 23 Mai 2003

 

La morale générale Lyon est champion de France, conformément à ce que nous annoncions dès le 27 août dans l'épisode tierce du feuilleton .

"T'es sympa Jean-Michel, mais arrête de manger de l'ail"
Le choix dans la date On se souvient que la Ligue de football professionnel (1) avait initialement programmé la fin du championnat un mercredi, soulevant l'ire des supporters hexagonaux (et accessoirement celle des Cahiers). En modifiant la date du dernier rendez-vous pour faire s'achever la compétition un samedi, les dirigeants du football français n'imaginaient sans doute pas que le vainqueur serait désigné à l'avant-dernière journée. Car paradoxalement, ce championnat, qui a été l'un des plus disputés de l'histoire dans la course au titre et aux accessits européens, a quasiment délivré l'intégralité de son verdict avec une journée d'avance (en tout cas dans le haut du classement). Les supporters lyonnais, qui n'ont pu faire le déplacement dans l'Hérault, et ceux qui n'ont pu profiter de la nuit pour fêter le titre avec leurs joueurs, se souviendront sans doute de ce choix hasardeux. Didier Deschamps également, qui n'a pas manqué l'occasion de rappeler la fatigue de ses joueurs, trois jours seulement après une finale de Coupe de la Ligue remportée aux dépens de Sochaux. Les dirigeants actuels du football français pourront se justifier en évoquant la pénurie de dates disponibles dans un calendrier surchargé. Ce dernier n'est finalement que l'un des derniers héritages de la présidence Bourgoin, qui avait accepté, pour des raisons fumeuses — et sous la pression ou avec l'aval de quelques présidents, dont Jean-Michel Aulas — de faire passer la L1 de 18 à 20 clubs. Coïncidence: Frédéric Thiriez, le successeur de Gérard Bourgoin à la tête de la Ligue, a répété dans le courant de la semaine qu'il est favorable au retour à une élite réduite… (1) Notons que dans l'appellation, c'est le football qui est professionnel, pas la Ligue.

Dans "incongru", il y a "gru" Fabrice Jouhaud, nouveau rédacteur en chef football de L'Équipe, doit être en train de chercher des moyens de distinguer de ses prédécesseurs, d'acquérir une identité propre. Et pour un rédacteur en chef, le moyen d'expression privilégié est l'édito. Même court, un édito, ça vous pose un rédac chef — l'éditorialisme étant avec l'essayisme l'une des deux grandes plaies du journalisme français. Fabrice s'est donc fendu mercredi d'un éditorial titré "Incongru", et qui a bien mérité son titre. En effet, ce texte nous rappelle tout à la fois "à la réalité, à l'esprit du sport et à l'éthique", car sombres idiots irresponsables que nous sommes, nous proclamons l'OL champion, alors qu'en vrai, il ne l'est pas encore, mathématiquement. Qu'on imagine un peu. Samedi, les Lyonnais, encore pris dans les vapeurs de la fête continue qu'ils mènent depuis Montpellier, encaissent une sévère défaite (0-4) devant des Guingampais déchaînés, auxquels un journaliste a raconté qu'ils pouvaient encore accrocher la Ligue des champions en raison de la prochaine relégation administrative de Monaco. Pendant ce temps, en grève totale afin d'obtenir le limogeage d'Angel Marcos, les Nantais laissent l'OM enfiler les buts à la Beaujoire (0-16). Et paf, voilà Marseille champion et nous autres fort marris… Blague à part, Jouhaud s'insurge de l'atteinte à l'éthique sportive qui consiste à annoncer prématurément le titre de l'OL (un "faux scoop", comme il dit), mais ne dit pas un mot sur l'accord tacite entre Montpellier et Lyon pour s'arranger du match nul. On peut comprendre la réaction des joueurs des deux équipes, mais quitte à s'insurger…

Ronaldinho est venu boire un petit café au Parc des Princes avec des amis.
Les observations en vrac Houllier à Furiani pour superviser Vignal et Essien. Il a abandonné Le Tallec et Sinama-Pongolle dans un bois? Finalement, Liverpool ne prendra pas Florent Sinama-Pongolle et Anthony Le Tallec, mais Lamine Sakho et Ibrahima Bakayoko. Ali Boumnijel a voulu surpasser son collègue Nicolas Penneteau en essayant en vain de casser les deux tibias de Trapasso. Seul face au but, Dagui Bakari a failli nous offrir, à deux centimètres près, une vendange dont il a le secret. Les Lyonnais et les Montpelliérains ont arrêté de jouer vingt minutes avant le terme du match. Un peu comme les Troyens, qui ont arrêté de jouer vingt matches avant le terme de la compétition. Perez et Runje ont voulu nous faire une réinterprétation du but de Jérôme Leroy. Ronaldinho indisposé par des ganglions. C'est une façon de dire que Fernandez lui fout trop les boules?

Didier Deschamps coache son équipe sous le regard amical de son président.
Le droit de veto improbable "Lyon va devenir sauf contre-ordre et pour la deuxième année consécutive champion de France" (Sport24). Quelqu'un a le numéro du mec qui peut donner le contre-ordre? Le racisme anti-corse S'ils veulent faire au moins une chose de positif cette année, les Strasbourgeois devraient avoir la bonne idée de renvoyer Ajaccio en L2. Le doublé imprévisible Sébastien Perez, une tête qui fusille Regnault, une passe en retrait qui trompe Runje. La déclaration prévisible Elie Baup (C+) : "Il faut se dire que là où on est, c'est notre place". La déclaration moyennement fair-play Guy Lacombe (L'É) : "Je suis très en colère, on nous a volé le match, il faut le dire comme ça et pas autrement". Pourtant, il y avait moyen de le dire autrement : "Lilian Laslandes a marqué un magnifique but et le résultat est équitable". Le commentaire hasardeux Alexandre Ruiz (C+), lors de PSG-Rennes: "C'est peut-être Alonzo que Ronald Koeman est venu superviser ce soir"

Si la personne qui a choisi le papier cadeau est la même que celle qui recrute, cela explique la situation sportive délicate du Racing Club de Strasbourg.

Réactions

  • NoNo93 le 24/05/2003 à 11h32
    Juste une précision :
    Si je trouve que Monaco méritait plus le titre, pour la qualité de leur jeu meme quand ils perdaient, il ne me viendrait pas à l'idée de dire que Lyon n'a pas mérité son sacre...
    Seulement çà enléve rien au minable du procédé du dernier match... (et dans certain cas çà aurait pu etre encore plus tendancieux)

  • electron libre le 24/05/2003 à 14h53
    Je milite pour qu'il y ait encore plus de contrepèteries la prochaine fois !

  • Jesper Olsen le 24/05/2003 à 21h33
    Ouaih, tout pareil qu´électron même si je sais pas écrire correctement contrepèterie ! :-) Ce que j´aurai appris comme choses en venant sur les CDF !

  • TheFlyingMoustache le 24/05/2003 à 23h31
    Bon, pour Electron et les amateurs de contrepèteriesen général, sachez que pour son nouveau club qatari Courbis souhaite recruter des joueurs bordelais ; en effet, on a vu le boutre du sultan remonter le confluent de la Garonne...

  • Moser le 25/05/2003 à 18h42
    Sur l'image de Paga où l'on voit qu'il barre sa bouche avec sa main, c'est plus pour retenir une question qui pourrait fâcher du genre : "alors Président un bon match aujourd'hui ?" ou " un peu bizarre cette deuxième mi-temps non ?"

  • Paris 14 le 25/05/2003 à 21h41
    Puisque vous aimez les contrepèteries, lisez absolument de Joël Martin, la "bible du contrepet", ouvrage paru récemment dans la collection Bouquins chez Robert Laffont.

    Sinon, à Lyon, le Président, hélas, n'aime guère Pinault.

  • deaftone le 25/05/2003 à 22h27
    lol Paris 14 !

  • Paris 14 le 25/05/2003 à 23h42
    La question se pose à Montpellier :
    Louis Nicollin décati ?

  • gigantic le 26/05/2003 à 09h42
    "Qu'on imagine un peu. Samedi, les Lyonnais, encore pris dans les vapeurs de la fête continue qu'ils mènent depuis Montpellier, encaissent une sévère défaite (0-4) devant des Guingampais déchaînés, auxquels un journaliste a raconté qu'ils pouvaient encore accrocher la Ligue des champions en raison de la prochaine relégation administrative de Monaco. "

    Pas loin :-)))

  • Agora le 26/05/2003 à 10h44
    En tant qu'ennemi intime des lyonnais, je me dois de mettre mon grain de sel dans ce fabuleux débat d'après championnat.

    1. Les propos du président du Havre me paraissent un peu osés, mais je comprends qu'il soit énervé : on lui avait dit qu'il présidait un club de foot et il attend toujours de voir un vrai match de foot joué par son équipe.

    2. Pour Montpellier/Lyon, que dire, que faire. Perso, je comprends tous les joueurs et je crois que si on défend une vision sportive du foot, on le comprend aussi. Cela ne vous ait jamais arrivé de faire la même chose, soit au foot, soit à d'autres choses : attendre que le temps s'égrène parce que l'objectif est atteint et que si vous continuiez vous risquiez de rater l'objectif?

    Je me souviens d'un Leverkusen/Monaco du même topo (ils avaient joué une heure avant de s'arrêter). C'est l'inconvénient des championnats. Cela aurait plus choquant si Montpellier n'avait pas joué alors qu'ils perdaient par exemple (même si ils avaient été sauvé en perdant). Si Monaco ou Marseille a voulu se venger, c'était facile (enfin surtout pour les premiers) : il suffisait de gagner finalement et l'OL l'avait dans le bec!


La revue des Cahiers du football