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Journal de crise

Depuis une ou deux semaines, on assiste au spectaculaire réveil des médias sportifs, qui sonnent subitement la charge contre les dérives du football français. La tête de Bourgoin y passera peut-être, mais cela n'y changera pas grand chose. Sinon, ne réveillez pas un président de la Fédération qui dort.
Auteur : Etienne Melvec le 10 Mars 2002

 

Accès de révolte
Bien sûr, ce serait pure malveillance de notre part de dire que ce brusque retour de vertu, cette passion morale pour sauver le football de l'argent-roi, cette défense désintéressée d'un corps arbitral toujours respecté soient la conséquence de l'offensive de la Ligue sur le front des droits, avec l'appel d'offre lancé pour les radios et la crainte de mesures semblables pour la presse. Certes, Thierry Gilardi a posé des questions à Gérard Bourgoin sur le plateau de Canal le week-end précédent, et cela semble un exploit à la télévision, mais ce sont effectivement les radios et la presse écrite qui sont montées au front, baïonnette au fusil.
Amusant d'entendre sur France Info, qui abrite quelques fous du marché, un procès en bonne et due forme de la libéralisation à tout crin, avec une journée spéciale sur le sujet (le jour d'un record de morts dans le conflit israélo-palestinien). Sur d'autres ondes, on éditorialise, on morigène, on se soulève. Côté papier, le groupe Amaury s'est particulièrement déchaîné, même si L'Equipe, un peu empêtrée dans son contentieux avec l'OM, est restée un peu en retrait (1). Mais Le Parisien nous gratifie d'une série "Le foot en folie", et France Football outrepasse ses normes de bienséance en voyant Fernandez "partir en sucette".

Pourtant, cela fait longtemps que les dérives se prononcent. Pour ne parler que du respect de l'arbitrage, élément déclencheur de la crise, on en est simplement revenu à la situation de l'an passé, un peu aggravée dans la mesure où les engagements pris ont été explicitement bafoués. Aulas tient le même discours depuis des années. Ses alliés et lui appliquent un programme connu. L'issue de cette politique est claire depuis le début. Pour un peu, on verrait dans cet élan militant l'effet de notre travail de sape et notre rayonnement occulte sur la presse sportive. Mais plus rationnellement, l'opération a évidemment pour but plus ou moins conscient de rappeler aux dirigeants le pouvoir des médias. Le pouvoir de dire la vérité et de défendre certaines valeurs. Mais uniquement quand les médias sont menacés.

Bourgoin, le fusible qui cache la centrale électrique
Le problème, c'est que le président de la Ligue focalise excessivement les critiques et devient le symbole de l'indigence générale. Il est même assimilé à la meute ultralibérale qui l'a accidentellement porté au pouvoir il y a vingt mois, alors qu'elle est en fait très embarrassée par le personnage. Devant la grogne générale, il faudra bien que quelqu'un fasse les frais d'un remaniement suffisamment frappant, et Bourgoin est le client idéal. Certes, les instructions sur la faillite de son groupe font traîner sa mise en examen, mais sa candidature aux élections législatives est un prétexte idéal. La majorité de la Ligue serait alors en position de le remplacer sans changer sa politique d'un iota.
Il y a tout de même des risques pour le clan Aulas-Martel-Campora. D'abord parce qu'aucun candidat crédible n'est aujourd'hui disponible dans leur propre camp, et que les volontaires vont se faire encore plus rares. Ensuite parce leur majorité pourrait être menacée si quelques présidents prennent finalement peur du virage libéral (celui qui les a menés au déficit) et s'il se tournent vers le tenant d'un retour à la modération. Mais là aussi, à moins d'un théâtral retour de Noël Le Graët, les éligibles ne sont pas légion.

Simonet : le triple airbag de série
Le président Simonet est lui aussi sorti de sa torpeur, assommé qu'il devait être par le ridicule qui s'est abattu sur le football français. Mais rassurez-vous bonnes gens, ce n'était pas pour taper du poing sur la table et faire les gros yeux aux professionnels, défendre le corps arbitral et exiger des limites à la surenchère commerciale sur les droits de diffusion. Non, il a fustigé la Ministre des sports, qui trouble son repos par des appels à la reprise en main et qu'il a accusée (à mots couverts) d'être en campagne électorale. Il y a un peu plus d'un an, Simonet était lui-même en campagne électorale, et le l' objectif majeur de sa prochaine mandature devait être la protection, le développement et l'amélioration de l'arbitrage (voir Fédération : la fracture sociale).
En fait, Claude Simonet a pris le plus puissant des anesthésiques. Un pactole de 460 millions de francs (70M€) pour les cinq années à venir qui a muselé la Fédération depuis l'accord signé avec la Ligue.

(1) Ce lundi 11 mars, L'Equipe inaugure une série "La crise du football français".

Réactions

  • Resist le 12/03/2002 à 04h02
    bon faudrait sans doute qu'on sorte le tapis rouge à plumitif chaque fois qu'il vient sur les cahiers? pourquoi pas, si cela devait faire plaisir à certains mais pour moi, il est devenu un intervenant comme 1 autre ayant, de par son métier, des infos plus interessantes que d'autres. mais sur les articles de la rédaction, ce qui me gêne, et là je rejoins facilement el rédactin, c'est qu'il se positionne à chaque fois comme défenseur de l'équipe. ... il y joue beaucoup plus le rôle d'1 moraliste que de quelqu'1 qui participe à 1 débat pour le faire fructifier. c'est plus l'expression d'1 état d'ame que l'état d'1 journaliste critique... a part ça, sur les foros, ou il intervient trop rarement je trouve, il est savoureux...
    pour en revenir à l'article d'hier sur l'équipe, c'est vrai que l'analyse n'est pas très rigoureuse, juste des infos de plus...


  • Pluloinqueleboudunez le 12/03/2002 à 04h18
    J'ai jamais dit qu'il fallait sortir la tapis rouge, je dis juste que forcément, les interventions de Plumitif sont plus décortiquées,critiquées.
    Elles sont beaucoup moins innocentes que la plupart des aures informations du forum. La preuve: on en parle.
    C'est Plumitif qui l'a voulu en se dévoilant. Comme le dit El Mallorquin, c'est à lui de l'assumer.

  • ZZ le 12/03/2002 à 04h25
    Bon, alors on le pend ou on le décapite ? :-)

  • harvest le 12/03/2002 à 04h30
    Plusloin , l'anonymat n'est pas la norme dans le milieu du journalisme , où , détenteur d'un mini-pouvoir auprès des clubs , on aime être flatté. Sais-tu que dans les "petits" clubs on déroule le tapis rouge pour l'envoyé des sports d'un quotidien régional et que les fédérations de sports mineurs payent pour avoir des articles dans les pages sports. Mais ce n'est surement pas le cas à l'Equipe , n'est ce pas plumitif ?
    Si on sermonne systématiquement notre ami à chacune de ses critiques contre les CdF , il faut bien avouer qu'il s'agit , au moins en partie , d'un petit jeu dont il n'est pas le dernier à s' lien dont la rédac. se réjouit sans doute aussi , vu que ça fait monter les ventes !
    Et je défie quiconque ( sauf marco bien entendu ) de contester mes propos.

  • Pluloinqueleboudunez le 12/03/2002 à 04h32
    On en revient donc à ce que je disais, il n'y à aucune objectivité dans la façon d'aborder les contribs de Plumitif...
    C'est là où je voulais en venir au cas où je me serais mal exprimé.
    Et j'èspère sincèrement que ce n'est pas ses apparitions sur ces pages qui font le succés des CDF, parce qu'alors là, c'est à désèspérer.

  • Resist le 12/03/2002 à 04h41
    plus loin, c'était même pas 1 pique, juste 1 constatation dûe à la réaction des forumistes et à l'intérêt qu'ils portent à ces posts sur les articles de la rédac, donc t'as tout bon... ce que je voulais dire, c'est que l'attitude de plumitif est, à cet égard, symptomatique de celui qui écrit et qui est très sensible à la critique des autres. ce sont des petites blessures toutes personnelles et que ressentent toutes les personnes qui écrivent (qui n'épargneraient même pas l'équipe des cahiers, j'en suis sûre)... finalement je trouve plumitif beaucoup plus interessant en tant que forumiste, c'est tout...

  • El mallorquin le 12/03/2002 à 04h50
    Ben oui Marco, on tombe dans un débat différent, mais pour moi, il est évident qu'un journal doit se positionner en termes d'opinion. Parce que ne pas le faire, c'est déjà prendre une position. Si L'Equipe ne dit rien sur les agissements d'Aulas (c'est une hyptohèse, pas un fait), elle les cautionne de fait... Tous les journaux véhiculent une opinion, même quand ils ne le font pas de façon explicite. C'est illusoire de croire qu'il est possible de diffuser une information de façon objective. Du coup, je préfère encore quand le journal en question prend positionnement clairement.

    Sinon plusloin, ce que je vais dire là recoupe ce que j'ai dit précedemment : il n'y a pas d'objectivité dans la façon d'aborder les contribs de plumitif, mais il n'y en a pas non plus dans la façon d'aborder les miennes, celles de Marco, ZZ ou Gabisu, parce que nous connaissons en partie leurs idées, leurs façons de réagir, etc.

    Pour finir, j'aimerais juste que plumitif vienne un peu donner son opinion. Il m'accuse de ne pas argumenter, mais quand je le fais, (ce qui était déjà le cas dans "la chèvre et le chou"), il ne répond pas. Pour l'instant, je n'ai AUCUN élément de réponses aux éléments que j'ai soulevé... Difficile après de venir donner des leçons de débat aux autres.

  • harvest le 12/03/2002 à 04h54
    plus interessant en tant que forumiste qu'en tant que journaliste ?

  • Resist le 12/03/2002 à 04h57
    en tant que forumiste/journaliste sur les foros:-) son approche sur les critiques des articles des cahiers et ses états d'âme ne me semblent pas être ceux d'1 journaliste ayant pris ses distances et répondant sinon avec objectivité, du moins avec calme... mais sur les foros et des sujets moins "personnels" que l'équipe, il retrouve sa verve.
    sinon pour rebondir sur le positionnement d'1 journal, là aussi il me semble que le journaliste se doit de se placer dans "l'intérêt" commun et non servir 1 intérêt quelconque et dans 1 logique informative avant tout. mais ttes les lignes éditoriales te diront le contraire aujourd'hui. et puisque les journeaux se positionnent autant qu'ils le fassent clairement et ne pas surfer sur quelques positions douteuses.

  • marco le 12/03/2002 à 06h04
    El M, je ne crois pas qu'un journal soit meilleur s'il prend clairement position, loin de là.
    Le journal qui répond le plus à son devoir d'information est celui qui expose les faits et se garde d'une interpretation, à cette étape. Ce n'est pas le plus interessant, mais surement le plus important. Je n'ai pas envie, personnellement, que toutes mes opinions soient liées aux opinions de ceux que je lis. Je n'ai pas envie de ne lire que les Cahiers, que des opinions. J'ai envie de lire des faits, des les interpreter à ma façon et après éventuellement de confronter mon interpretation à d'autres interpretations.

    Un monde ou tous les journaux afficheraient clairement des prises de position serait un monde ou l'information n'existerait pas, il n'y aurait plus que propagande. Evidemment, dans chque article, tu vas sentir, plus ou moins en filigrane, l'idee de l'auteur. Mais ces filigranes seront aussi ténus dans Le Monde qu'épais dans le Figaro.

    Et histoire de me faire encore allumer, je lance sans trop reflechir un pavé dans la mare. L'article d'hier dans l'Equipe était infiniment plus enrichissant que n'importe lequel article des CdF consacrés à ce sujet. Justement parce que l'analyse était en arrière plan, parce que se confrontaient des idées, des personnes qui se dévoilaient et dévoilaient les relations. Pour qu'Aulas puisse sortir ce qu'il a sorti, se montrant très fier d'avoir semé la zizanie, il fallait qu'il soit un peu en confiance, qu'il sache ne pas faire le gros titre le lendemain avec "Aulas est un con".
    Pour que Garibian puisse lui répondre, que Landreau parle de la culture de la triche, ou que Perrin exprime les griefs contre l'arbitrage.

    Après cet article a un grand tort, il parait dans l'Equipe. Et on en revient brutalement au sujet du forum "Camarades Musiciens". L'underground est il une condition nécessaire à la qualité ? Peut il y avoir, parfois, de très bonnes choses issues des "majors" ?

    J'ai ma réponse.

La revue des Cahiers du football