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La Gazette > 12e journée

Auteur : Le Feuilleton de la Ligue 1 le 31 Oct 2007

 

On a comme le sentiment qu'il suffira de tirer l'actuel Classement en relief par ses extrémités pour obtenir celui de la fin de saison. Du moins... à ses extrémités. Lyon et Metz se détachent, déjà.  Et l'on a l'impression que le championnat à l'envers sera beaucoup plus disputé que son homologue à l'endroit.

classement_0708_12.jpg


Les résultats de la journée

Bordeaux-Valenciennes : 2-1
Sochaux-Marseille : 2-1
Le Mans-Touloue : 1-1
Metz-Nancy : 0-0
Lorient-Nice : 0-0
Monaco-Caen : 0-0
Saint-Étienne-Auxerre : 0-0
Lens-Rennes : 1-2
Paris SG-Lyon : 2-3
Lille-Strasbourg : 0-3


supporters_nancy.jpg
"Hé, la ligue des champions, fais pas ta mijaurée. Viens voir papa."


Les 5 gestes de la journée

• La frappe à la Sauzée de Rodrigo aux vingt-cinq mètres, qui vire à la  Battiston en rencontrant l’intérieur du poteau de Sylva.
• Le contrôle orienté de la poitrine réussi par Bastos sur une longue transversale de Cabaye, qui lui permet de déborder et centrer en retrait impeccablement pour Fauvergue après une malicieuse feinte du regard.
• Le centre brésilien de l’extérieur du pied, ajusté par Ducourtioux sur la tête de Ouaddou.
• La Matsui de Planus bloquée par Penneteau, qui empêche le défenseur central de marquer le but de sa vie.
• L’ouverture du pied gauche de Zubar qui passe au-dessus des dix joueurs de champ sochaliens pour servir Niang cinquante mètres plus loin pour un face à face victorieux avec Richert.



weil_paganelli.jpg"Franchement, l'important, c'est les trois points d'interrogation. A ce niveau de la compétition, on sait bien que chaque question se paye cash. Alors je vais faire comme j'ai toujours fait, prendre les joueurs les uns après les autres".


La bannette

Le calendrier du Stade rennais
Pierre Dréossi (L'Équipe) : "Nous, on ne regarde nulle part, on laisse les autres nous regarder".

L'entraîneur qui regrette la titularisation de Meriem
Ricardo (lfp.fr) : "Les fantômes de l'an dernier reviennent".

L'aveu d'incompétence
Ronald Zubar (om.net) : "Sans doute que je n’aurais pas réussi si j’avais voulu le faire volontairement".

L'encéphalogramme annoncé
Eric Gerets (lfp.fr) : "Est-ce que le mental est touché? Je ne sais pas, on va voir".

Les onze types
Antoine Kombouaré (lfp.fr) : "On savait que cette équipe de Bordeaux était capable de montrer plusieurs visages".

L'entraîneur qui ne calcule pas (1)
Franck Dumas (lfp.fr) : "Le seul point noir, c'est l'exclusion de Nivet et la blessure au mollet de Proment".

L'entraîneur qui ne calcule pas (2)
Franck Dumas (lfp.fr) : "Il ne faut pas se leurrer du fait de la qualité globale individuelle de notre équipe".

L'entraîneur qui revient sur ses déclarations
Rudi Garcia (L'Équipe) : "Je n'ai rien à dire sur les Toulousains. (...) Ils ont démontré tout leur savoir-faire, en multipliant les fautes au milieu du terrain pour casser le rythme".

Le match boiteux
Mickaël Landreau (sport24.com) : "C’est sur ce genre de match qu’il faut s’appuyer".

Le joueur qui se remet en selle
Grégory Pujol (girondins.com) : "On a poussé sur la fin sans réussite. On ne va pas lâcher (…) il faut continuer sur notre lancée car il y avait un bon contenu".

Le mensonge un peu trop gros
Franck Dumas (smcaen.fr) : "Je suis resté sur ma faim".

Les 3.420 minutes pour vivre
François Modesto (sm-fc.com) : "Je pense que si on fait ce genre de match sur 38 journées, il n’y aura pas à s’inquiéter".

L'équipe menée à la baguette
Frédéric Antonetti (ogcn.net) : "On avait tenté une formule car c'était l'urgence du moment". Ben c’est à Harry Potter qu’il fallait demander, pas à Garcimore.

Le capitaine qui s’émerveille d’un rien
Lorik Cana (F365) : "Il y a eu des périodes différentes dans ce match, comme dans la plupart des matchs d’ailleurs".

La courtisane de Villeneuve d’Ascq
Claude Puel (L’Equipe) : "Nos adversaires ont joué comme il le fallait, et ont su profiter de nos faveurs".

Le compte à rebours
Christophe Marichez (sport24.com) : "Dans un premier temps, notre objectif était de ne pas encaisser le premier but". Puis dans un deuxième temps, on tente de ne pas encaisser un deuxième but. Après, on arrête de compter.

L’otage qui parle sous la contrainte
Francis de Taddeo (L’Equipe) : "Je suis menacé, je le confirme".

La mort après la mort
Lorik Cana (om.net) : "Je pense que si l’on arrive à tuer le match, à mon avis c’était fini".



À question con...

sondage_f2fa.jpgEn baptisant "sondage idiot" notre consultation hebdomadaire, nous avions pour objectif implicite de souligner que tous les sondages sont, à des degrés divers, idiots. Mais l'habitude en est tellement prise dans les médias, que les poseurs de question ne réfléchissent quasiment plus, sombrant dans la routine. C'est ainsi que, croyant se placer au cœur de l'actualité, les journalistes de France 2 Foot ont demandé à leurs téléspectateurs: "Marseille peut-il descendre en Ligue 2?"

Une simple consultation du règlement du championnat apporte une réponse limpide: l'OM, s'il finit à l'une des trois dernières places du classement, sera effectivement relégué en Ligue 2. Seuls 62% des sondés ont trouvé la bonne réponse.



Le micro caché dans la rédaction de Canal

En annonçant à son équipe qu’un match de Metz allait être diffusé sur la chaîne cryptée, le chef des sports de Canal a créé la stupeur. Heureusement, nous avions placé un petit micro pour recueillir les différentes réactions.

"CYRIL LINETTE : OK les gars, ce week-end, on diffuse le derby de la Lorraine, il va falloir se tenir prêt.
PHILIPPE BRUET : Auxerre-Nancy? Pff, j’ai attrapé un rhume la dernière fois.
CYRIL LINETTE : Non Philippe, Auxerre est en Bourgogne. En plus tu es impardonnable, depuis que Guy Roux a quitté l’AJA, l’atmosphère au club s’est au moins réchauffée de dix degrés.
PHILIPPE BRUET : Ben alors, c’est quoi?
CYRIL LINETTE: Metz-Nancy.
L’ENSEMBLE DE L’EQUIPE : Metz-Nan… On va diffuser un match de Metz? Mais sur Canal+ Sport ou Canal+ Décalé?
CYRIL LINETTE : Non, non, Canal+, notre chaîne principale. Allez les gars, c’est justement l’occasion de se creuser les méninges.
ALEXANDRE RUIZ : Hum, je peux toujours envisager un minifocus sur une équipe qui a cinq points, mais ça va ressembler à un documentaire sur les coulisses de Microcosmos.
PHILIPPE BRUET : Pareil pour moi. Je veux bien organiser un happening dans le bus du FC Metz, mais avec tous les sourires qu’on va y faire, ç’aura plutôt l’air du corbillard de Six Feet Under.
THOMAS GUICHARD : Pour le résumé dans Jour de foot, on peut essayer de jouer sur la confusion Frédéric Taddeï/ Francis De Taddeo. Comme ça, les gens croiront qu’il y a quelque chose de valable à la télé après 22h30. Non?
CYRIL LINETTE : Ecoutez, c’est vous qui voyez, mais je veux du costaud. Allez, dispersion.
PHILIPPE BRUET (à part) : La vache, mes Derby sont fabriquées en Chine. Tu m’étonnes que je m’y retrouve plus en géographie."



La minute pathologique d’Alexandre Ruiz

"L’été est passé, Vahirua a endossé le maillot de Lorient, on a donc guetté ces retrouvailles. Et voilà celles qu’on a trouvé ce soir: regardez, Antonetti passant devant la pho-to de Vahirua avec le maillot lorientais!"

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"T'aimes ça, les zéro-zéro, sale petit pervers abonné, hein? T'es venu pour ta petite punition hebdomadaire, c'est ça? Alors écarte bien les yeux, vicieux: tout de suite, Lorient-Nice".

Lucas d’école

France 2 Foot peine à l’audimat depuis le début de la saison, notamment sa deuxième partie qui change de format aussi souvent que Luis changeait ses compositions d’équipe. Après le recrutement de Guy Carlier, un autre expert du football et des plateaux de télévision est appelé au chevet de Denis Balbir. Un entraîneur tel que Philippe Lucas peut en effet se prévaloir d’une expérience intéressante dans la préparation d’athlètes de haut niveau ou l’approche psychologique de la compétition, lui qui évolue depuis des années dans une discipline cruelle avec ceux qui ne savent pas être au sommet le jour J. Mais, semble-t-il, c’est le supporter du PSG qu’on invite à s’exprimer sur les sujets du jour.

Péno ou pas sur Niang après son télescopage avec Richert? Un sentiment sur la stérilité du week-end en L1, "pour l’instant, puisqu’il reste trois matches, on le rappelle" (sic)? Un mot sur Kluivert? Une réaction aux votes SMS envisageant l’OM en L2? Et sinon, le mercato hivernal à Marseille dans tout ça? Cinq interventions plus tard on cherche en vain la plus-value de Philippe Lucas. Dans notre sondage idiot, Francis Lalanne devance largement Jean Roucas pour devenir la prochaine recrue de Daniel Bilalian. On craint le plébiscite prémonitoire.


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Au PSG, le seul plaisir qu'on a en loge présidentielle, c'est de se faire fourrer.


Sauzée a des visions

Franck Sauzée, au micro du match Lens-Rennes, nous a gratifiés de plusieurs montées dans les aigus, avec un pic lorsqu'un défenseur breton parut effectivement balancer Dindane hors de la surface. Auparavant, il avait certifié qu'une volée de Didot avait été déviée par Runje. Par la suite, il assurera que Coulibaly avait mis un ballon en corner. À ces deux occasions, les ralentis montrèrent seulement que le consultant de Canal avait beaucoup d'imagination, et peu de capacité à se déjuger. Ce qui donne un pourcentage d'erreur de 66% pour notre arbitre vidéo.



L’équipe pauvre type

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Le métier de journaliste est décidemment formidable, surtout à L’Équipe. On peut par exemple s’y amuser à ne pas se plier aux règles que l’on s’est soit même fixées – comme de ne pas donner de note à un joueur ayant joué moins d’une mi-temps – pour le seul plaisir de donner un 3,5 à Kluivert, même si celui-ci est sorti à la 32e minute.
On peut aussi décider, un matin, de se farcir une bande de jeunes Parisiens, en ne montant pas au dessus de 3,5 pour l’ensemble de la jeune garde rouge et bleue. Il convient cependant, à cette occasion, de prévenir les copains qui bossent chez le cousin bihebdomadaire. Car si Sakho, Ceara, Camara, N’Goyi et Arnaud totalisent 16,5 points dans le quotidien du sport et de l’automobile, France Football leur attribue un total de 23 points. Qui a dit que l’exercice de notation était casse-gueule?
Le reste de l’équipe est un joli panaché de la L1. Djibril Cissé sur le banc, est tout proche des titulaires.



L’envers du championnat
Ce douzième  épisode de la saison restera dans les mémoires. Non pas pour le match des extrêmes entre un FC Metz sans imagination et une équipe de Nancy pourtant navrante depuis le début de la saison. Encore moins pour le bon résultat obtenu par le Paris Saint-Germain, décidément très inspiré sur ses terres, qui s’est montré sans pitié face aux cancres Lyonnais. Les jeunes pousses de Paul Le Guensont de plus en plus proches du podium, mais il leur faudra encore quelques efforts pour s’immiscer dans le tiercé gagnant. Dès la semaine prochaine à la Meinau, ils devront montrer qu’ils sont capables d’œuvrer loin du Parc, face à des Strasbourgeois en totale déliquescence, bien loin de leur réputation.

C’est bien le match au sommet de la journée, entre Sochaux, brillant dauphin de l’ogre grenat, et Marseille, impatient de retrouver sa place dans le trio de tête, qui restera dans les annales. En début de match, Mandanda fait une nouvelle fois son malin, démontrant surtout qu’il n’a rien compris au film... Notamment sur une frappe de Dalmat – qui ne s’y prendrait pas autrement pour passer une fois encore à côté de sa destinée à quelques semaines du scrutin pour le convoité Ballon de plomb.

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Oh, vous pouvez toujours vous congratuler... Torrisi, lui, il avait fait encore mieux à lui tout seul.
Désireux de faire oublier sa bévue, le futur ex-Sochalien ne rate pas l’occasion de briller peu après, en expédiant habilement le ballon dans les travées de Bonal, alors que Mandanda lui avait tendu un piège astucieux en se couchant pour laisser le but vide. Mais c’est un autre revanchard qui montre finalement la voie. Croyant viser Cissé dans le vide, Zubar avait expédié un long ballon du gauche. Miséricorde : c’était Niang à la réception.
En véritable champion, il efface son erreur d’une tête vengeresse sous la barre de Mandanda, lequel ne fait plus le malin du tout quand la tête plongeante de Bonnart passe dans son dos au premier poteau pour doubler la mise. Les supporters marseillais se croient revenus à la glorieuse époque de 2001-02, quand Torrisi avait sorti le match de sa carrière à La Beaujoire, mettant deux fois Runje à l’amende, avant de pousser Berson une troisième fois à la faute, seul face au but. Pour parachever l'ouvrage, Cissé ne tombe pas dans le piège du penalty. Capable de frapper très fort de n’importe quelle position, il dépose un ballon sans consistance que Richert ne parvient pas à éviter.

Réactions

  • José-Mickaël le 04/11/2007 à 01h29
    Tiens, j'imagine même le système vidéo... Mais ça ne doit être possible qu'avec une retransmission en numérique.

    Le juge vidéo regarde le match sur l'écran. Il dispose d'un bouton rouge qui fait afficher 16 images (écran séparé en 4x4) correspondant aux 16 précédentes secondes (1 image sur 25 est affichée si on filme à 25 images/seconde). L'image en haut à gauche est une image arrêtée datée de 62'18.00", l'image suivante est une image arrêtée datée de 62'19.00" et ainsi de suite. La touche [<-] lui permet d'accéder aux 16 secondes précédentes. S'il clique sur l'un de ces images, il peut alors voir l'action qui commence sur cette image : d'abord 3 secondes en vitesse réelle (c'est réglable) puis le ralenti. Ces actions sont montrées selon 4 angles de vue (écran divisé en 2x2). Il peut recommencer en appuyant sur la barre espace.

    L'arbitre dispose d'un micro-cravate. S'il crie "vidéo main de Henry" (c'est un exemple) aussitôt le juge vidéo appuie sur le bouton rouge, puis cherche l'image, dans les 16 dernières secondes qui correspond au début du contrôle d'Henry. 3 secondes à vitesse réelle, puis le ralenti (15 secondes si c'est un ralenti x1/5). Ainsi, environ 30 secondes plus tard (le temps d'écouter l'arbitre, de chercher l'image puis de visionner à vitesse réelle et au ralenti), il peut répondre à l'arbitre : "pas de main" ou "oui, main" et l'arbitre peut alors siffler ou non la main.

    Ca m'a l'air quand même difficile d'être si réactif. J'ai peur qu'en pratique il faille plutôt une minute (ne serait-ce que lorsqu'il faut regarder l'image sous plusieurs angles), non ?

  • la menace Chantôme le 04/11/2007 à 01h29
    Techniquement, même avec un magnéto de l'après guerre, ça vous prendrait combien de temps pour rembobiner votre cassette et rejouer une action tout de suite après avoir vu un fait de jeu qui aurait dû être signalé?

    Avec les moyens actuels en tout cas, assez peu de temps je pense.

  • la menace Chantôme le 04/11/2007 à 01h31
    OK José, vas-y, on t'écoute, moi j'ai des problèmes de synchronisation et de communication en général.
    Les RG écoutent toutes mes conversations, j'en ai des frissons, ça me perturbe et me met la pression et je craque.

  • José-Mickaël le 04/11/2007 à 01h36
    Argh, je viens de découvrir que quand on tape un signe inférieur suivi d'un tiret, pour dessiner une flèche gauche, ça met la suite en commentaire, comme en HTML... Je recommence :

    Tiens, j'imagine même le système vidéo... Mais ça ne doit être possible qu'avec une retransmission en numérique.

    Le juge vidéo regarde le match sur l'écran. Il dispose d'un bouton rouge qui fait afficher 16 images (écran séparé en 4x4) correspondant aux 16 précédentes secondes (1 image sur 25 est affichée si on filme à 25 images/seconde). L'image en haut à gauche est une image arrêtée datée de 62'18.00", l'image suivante est une image arrêtée datée de 62'19.00" et ainsi de suite. La touche [flèche gauche] lui permet de regarder les 16 secondes précédentes. Quand il clique sur une image, il peut voir les 3 secondes suivantes (paramètre réglable) à vitesse réelle puis au ralenti, et ce sur un écran divisé en 4 images en fonction des 4 angles de vue disponibles (plan large pour les hors-jeux, gros plan pour les faute, et deux autres plans - deux boutons permettent également de faire afficher à la place l'image issue de la caméra située sur la ligne d'un des buts). La barre espace lui permet de répéter le visionnage.

    Henry contrôle puis file au but. L'arbitre, qui dispose d'un micro-cravate, crie "vidéo main Henry" et aussitôt le juge vidéo appuie sur le bouton rouge. La retransmission est interrompue et les 16 images apparaissent. Il choisir celle qui correspond au début du contrôle d'Henry et visionne à vitesse réelle puis au ralenti. Au bout d'environ 30 secondes (le temps d'entendre l'arbitre, puis de chercher l'image du début du contrôle, puis de le visionner) il pourra indiquer dans l'oreillette de l'arbitre : "oui, main de Henry" ou "non, pas de main", et ce sans que l'arbitre ait eu besoin d'indiquer aux joueurs qu'il faisait appel à la vidéo.

    Mais bon, j'ai peur qu'en pratique ça prenne plutôt 1 minute que 30 secondes, parce qu'il faut souvent visionner sous plusieurs angles.

  • la menace Chantôme le 04/11/2007 à 02h56
    En théorie, et je te rejoins sur un point, personne ne devrait savoir que l'arbitre a reçu ses infos de la part de l'arbitre vidéo, même si dans la pratique, ça va être dûr de garder ce paramètre inconnu.
    Sinon, je pense que ton exemple montre bien justement le caractère hardi d'une telle entreprise, et une vidéo où l'arbitre de fauteuil n'intervient que de sa propre initiative et non pas sous sollicitation m'apparaît beaucoup réalisable.

  • José-Mickaël le 04/11/2007 à 03h01
    Me revoilà, j'ai réfléchi à deux ou trois choses. Le but, c'est d'éviter les injustices, pas de régler les petites fautes ponctuelles. Il faut bien sûr éviter de faire appel à la vidéo toutes les minutes. Que peut-on éviter ? J'ai repensé aux injustices historiques...

    - But ou pas but ? Exemple : Angleterre-RFA 1966 ou Angleterre-France 1999. Le 3è but, décisif, on ne sait toujours pas s'il est valable ou non (je soupçonne que non...)

    Solution : placer une caméra sur la ligne de but, plus loin que le poteau de corner (pour ne pas la toucher). Celle du Manchester-Arsenal de cet après-midi convient parfaitement : on voyait très bien que le but du 2-2 était valable. S'il y a quelques devant la caméra pile poil au moment où le ballon est au niveau de la ligne de but, on ne verra rien, mais ces cas seront très rares, donc on évite quand même potentiellement quelques injustices.

    - Main ou pas main ? Exemple : France-Portugal 2000 ou Italie-Chili 1998. A. Xavier a-t-il manié délibéremment le ballon de la main ? Il faudrait être télépathe pour le savoir, ce n'est pas la vidéo qui tranchera. Je propose plutôt qu'on change la règle : on siffle la main si le ballon touche la main ou le bras et que la main ou le bras n'était pas parfaitement immobile lors du contact. Ainsi, on sifflera parfois des mains involontaires. Eh bien les joueurs n'ont qu'à faire attention. A présent, quand on défend on prend le risque de faire des fautes volontaires et, en plus, de se prendre le ballon sur le bras. Ben y'a qu'à attaquer un peu plus souvent !

    - Faute ou pas faute ? Exemple : Bulgarie-France 1976. Un Bulgare tente de s'infiltrer dans la défense française mais perd le ballon, alors il se laisse tomber. "M. Foote vous êtes un salami" s'insurge Th. Roland (ou salade ? c'était un mot en "sala"...)

    Solution : là il faut la vidéo. Dans ce cas de figure, il y a soit faute, soit simulation, soit chute involontaire. Le mieux est de décider que l'arbitre siffle s'il pense que, probablement, ce n'est pas une chute involontaire. Car ainsi il y aura forcément coup-franc et arrêt de jeu : soit pour une équipe en cas de faute, soit pour l'autre en cas de simulation. Donc le juge vidéo a le temps de décortiquer les images. S'il constate que c'était une chute involontaire, eh bien on jouera une balle à terre et on essaiera d'éviter ces situations qui discréditent la vidéo en hachant le jeu...

    - Faute non vue par l'arbitre. Exemple : Séville 1982. Schumacher éclate les cervicales de Battiston pendant que l'arbitre, probablement un ancien arbitre de catch, compte les trèfles à quatre feuilles de la pelouse.

    Solution : cette fois, l'arbitre n'a pas fait appel au juge vidéo. Il faut donc que ce dernier ait le droit, de sa propre initiative, de revionner les images et d'annoncer à l'arbitre, via l'oreillette, qu'il faut siffler une faute. (Il faudra décider qui est le chef : a priori c'est l'arbitre de pelouse qui décide en dernier ressort, je pense.)

    - Hors-jeu ou pas ? Exemples : les 25468 cas décortiqués par Canal Plus...

    Après réflexion, je préfère que l'arbitre n'ait pas à appeler l'aide vidéo, car ça risque de l'encourager à le faire systématiquement. Si on lui dit "en cas de doute demandez l'aide vidéo", on aura 25 appels vidéo par match... Je préfère qu'on s'en remette au juge vidéo. Ce juge est un ancien arbitre expérimenté atteint par la limite d'âge (il a du mal à courir sur le terrain, mais pas à s'assoir devant l'écran) qui peut ainsi poursuivre sa carrière. Il est chargé de vérifier le plus rapidement possibles les hors-jeu.

    Cas de figure :
    a) Un but est marqué. Si le juge vidéo estime utile de vérifier un hors-jeu (consigne : ça doit être exceptionnel, seulement si le juge vidéo estime que l'arbitre s'est trompé), il informe l'arbitre via l'oreillette ("vidéo !") et l'arbitre fait un geste pour signaler aux joueurs d'attendre : vérification vidéo en cours. Eventuellement, l'arbitre peut aussi demander la vidéo dans ce genre de cas, mais là encore ça doit être exceptionnel (et jamais sur demande des joueurs, on n'est pas au tennis malheureusement !)
    b) Un joueur file au but et l'arbitre siffle hors-jeu alors qu'en fait non. Là je ne vois pas quoi faire. Si on demande à l'arbitre de ne pas siffler hors-jeu en cas de doute, afin de laisser au juge vidéo le temps de vérifier, eh bien je constate que c'est ce qu'on demande aujourd'hui aux arbitres : en cas de doute, le doute profite à l'attaquant. Bref, dans ce cas de figure, autant ne rien changer. C'est à l'arbitre de siffler hors-jeu, et s'il siffle un hors-jeu qui finalement était inexistant, eh bien tant pis. Vous voyez une solution dans ce cas ? Que l'arbitre laisse une sorte d'avantage ? Mais il faudra le faire trop souvent...

    Quoiqu'il en soit, la vidéo ne me convainc que s'il y a un juge vidéo qui visionne tout très rapidement, et si on y fait appel le moins souvent possible (sous peine peut-être d'atteindre l'autorité des arbitres ?) On doit la considérer non pas comme une assistance à l'arbitrage mais comme une aide exceptionnelle destinée à empêcher les injustices flagrantes.

    Mouais... qu'est-ce que c'est compliqué !

  • José-Mickaël le 04/11/2007 à 03h11
    RG7, oui, j'ai finalement abouti à la même conclusion : mieux vaut que le juge vidéo décide de sa propre initiative, et que les joueurs ne sachent pas que l'arbitre a réçu des infos dans son oreillette.

    On pourrait aussi imaginer un système radicalement différent (et que finalement je préfère) : les équipes ont droit, une fois par mi-temps, de demander l'assistance vidéo. Donc ce ne serait que pour des actions terminées :
    - Mais m'sieur l'arbitre, y'avait but tout à l'heure, le ballon est bien rentré, vérifiez sur la vidéo !
    - Mais m'sieur l'arbitre, je lui ai pas donné de coup de coude, vérifez avant de m'expulser !
    - Mais m'sieur l'arbitre, y'a pénalty, y m'a fauché, voyez la vidéo !

    Ca ne sert pas à régler les petits hors-jeux quotidiens qui sont la marotte de Canal Plus, mais à éviter les injustices. Il est quand même rare qu'il y en ait plus d'une par mi-temps - Bulgarie-France 1976 est une exception...

    (D'ailleurs je crois avoir entendu cette proposition quelque part il y a quelques années. Peut-être parce qu'elle est appliquée dans je ne sais quel sport.)

  • la menace Chantôme le 04/11/2007 à 05h06
    C'est vrai que j'avais oublié cette histoire de cartons injustifiés sources d'injustices...

    Ca me fait d'ailleurs penser qu'a priori, un des gros problèmes de la vidéo (ou avantages, ça dépendra des cas) serait celui du changement de mentalité de la part des équipes.

  • Si le vin vil tord le 04/11/2007 à 09h00
    José-Mickaël,
    le cas d'Angleterre-RFA 66 ou d'Arsenal-MU 07 sont un peu différents. Dans le deuxième cas, le ballon est très largement dans les buts. Il y aura toujours certaines situations difficiles à juger par la vidéo. La solution de la puce électronique est sans doute meilleure.
    A la faute de Bulgarie-France, je propose un contre-exemple d'un match (je ne me souviens plus lequel). La vidéo montrait clairement qu'il n'y avait pas faute. Tout le monde était d'accord. Avant de voir sur une autre vidéo, des jours après, que la faute était bien là.

    Dans le cas du HJ, si c'est l'arbitre central qui appelle l'arbitre vidéo, il y aura toujours le : "ah mais X ne voit rien, il aurait pu appeler l'arbitre vidéo. En plus, on le voit bien sur le ralenti Canal.".

    Si la vidéo est nécessaire dans certains cas (Zidane vs Materazzi), l'absence de vidéo serait peut-être profitable. Imaginez un match de Canal sans le célèbre "révélateur", sans ralentis. Ca changerait la vision du téléspectateur.

  • la menace Chantôme le 04/11/2007 à 11h59
    Il y aura toujours des gens pour râler Si le vin vil tord, c'est un faux problème. Actuellement ils râlent après l'arbitre parce qu'il est bigleux ou il le fait exprès ou quoi, demain ils râleront parce que la caméra a tort.

    Et puis comme c'est dit sur cette page, il serait difficilement envisageable de demander à l'arbitre central de faire appel à la vidéo, alors que l'inverse paraît beaucoup plus facile.

    En gros, on laisse les arbitres faire leur boulot, mais M. Vidéo intervient dès qu'il a une bonne raison de le faire. Moi je trouve cet angle-là très intéressant.

La revue des Cahiers du football