La Gazette de la L1 : 4e journée
Les gestes • Les antigestes • Le match qu'il ne fallait pas rater • Les observations • Le bâton de Bourbotte • Le coin fraîcheur • Les mots croisés • Le championnat à l'envers • La zone mixte • Vu de Twitter
Les résultats de la journée
Paris Saint-Germain 3 - 0 AS Saint-Étienne
FC Nantes 0 - 0 Olympique Lyonnais
Amiens SC 3 - 0 OGC Nice
Girondins de Bordeaux 2 - 1 ESTAC Troyes
SM Caen 1 - 0 FC Metz
Dijon FCO 2 - 1 Montpellier Hérault SC
Toulouse FC 3 - 2 Stade Rennais FC
EA Guingamp 2 - 0 RC Strasbourg Alsace
Angers SCO 1 - 1 LOSC
AS Monaco 6 - 1 Olympique de Marseille
Les gestes
L’Amiénois Harrison Manzanla, qui réussit un grand pont avant d’enchaîner sur un caviar pour Moussa Konaté.
Amiens toujours: la feuille morte de Gaël Kakuta au-dessus du mur niçois.
La belle action niçoise en une touche de balle: remise de volée d'Arnaud Souquet, reprise en demi-volée de la semelle de Wesley Sneijder, qui rate le cadre de peu.
La feinte de frappe en forme de pichenette de Ronny Rodelin qui lui permet d'effacer Fallou Diagne, lors de Caen-Metz, suivie d'une frappe puissante imparable.
Le festival de Malcom sur l'aile droite avant son service parfait pour Younousse Sankharé.
Le retour supersonique du Lillois Edgar Ié sur Angelo Fulgini, seul face à Mike Maignan mais qui n'aura jamais eu le temps d'ajuster sa frappe.
La frappe lointaine, puissante et joliment enroulée de Nicolas de Préville, qu'Alexandre Letellier ne peut que regarder filer sous sa barre.
La demi-volée "Trezeguesque" du Toulousain Issa Diop sous la barre de Raïs M'Bolhi.
Max-Alain Gradel qui enrhume un défenseur avec un contrôle orienté pleine course somptueux. Le centre suivant offrira en bout de course le penalty égalisateur pour le TFC.
Ihsan Sacko imitant Nabil Fekir en plaçant une caresse intérieur du pied aux quarante mètres sur un ballon dégagé sur corner, que seule la barre transversale sera capable d'arrêter.
Le coup de rein de Rony Lopes qui dépose Doria pour offrir le but à Adama Diakhaby.
La déviation du bout des phalanges de Ciprian Tatarusanu sur la frappe cadrée de Bertrand Traoré, le Roumain laissant par la suite ses montants finir le boulot.
Mariano Diaz qui enchaîne contrôle orienté, conduite de balle, crochet et passe réussie à la vingtième minute à Nantes. Sa première.
"Laissez passer Neymar s'il vous plait."
Les antigestes
Le reste du match de Mariano, festival de contrôles de troisième division de district et de passes dignes de la Ligue des Cahiers.
Le dégagement du Troyen Mamadou Samassa pile-poil sur François Kamano qui trainait par-là.
Benjamin Bourigeaud qui charge Corentin Jean dans le dos et provoque un penalty, alors que le Toulousain se dirigeait vers la ligne de sortie de but.
Le concours de politesses entre Christopher Jullien et Alban Lafont, Ismaïla Sarr les en remercie.
Dans le duel "qui va prendre son rouge?" entre Yannick Cahuzac et Morgan Amalfitano, c'est le second qui a gagné.
La défense à trois mètres de Jérémy Toulalan sur Samuel Grandsir, assortie d'une sorte de danse du plus bel effet.
Le boulevard ouvert à Jérôme Roussillon sur le côté droit de la défense dijonnaise pour l'égalisation montpelliéraine.
La poisse relative de Daniel Congré qui dépossède le Dijonnais Wesley Saïd du ballon sans commettre de faute dans la surface, mais pour remettre en jeu Benjamin Jeannot seul face au but vide.
La composition ultra-défensive et déséquilibrée proposée par Rudi Garcia avec un milieu en défense centrale, un défenseur central en latéral et un latéral au milieu.
Le match qu'il ne fallait pas rater
Un match entre deux équipes encore invaincues, dont l’une est même invincible (aucun but encaissé), des jolis gestes et un match plus serré au final que le score ne le laisse présager, il y avait un match à ne pas manquer ce week-end! Petit florilège pour faire parler l’imaginaire avant un résumé vidéo:
L'arrêt décisif d'Alphonse Areola, son premier en Ligue 1.
La prise d'information et la remise parfaite de la poitrine de Marquinhos pour Thiago Motta, qui ne se fait pas prier pour convertir cette offrande.
Le sang-froid d’Edinson Cavani: plutôt qu'une folie du plat du pied, l'attaquant parisien assure d'une Madjer où il manque de peu de laisser une cheville sur l'action.
La frappe de velours de l'extérieur du gauche de Giovanni Lo Celso, qu'on aimerait bien voir jouer plus de cinq minutes, un de ces quatre.
Le petit-pont de Neymar sur Romain Hamouma, assurément un geste, suivi dans la foulée d’un antigeste notable: la feinte du regard en direction des photographes derrière la ligne de but alors que personne n'est en face de lui.
L'enchaînement reprise de volée millimétrée de Loïc Perrin en pleine lucarne sur un centre parisien, claquette spectaculaire de Stéphane Ruffier, dégagement plein de sang-froid d’Edinson Cavani en sortie de but très loin au-dessus des cages.
La tatane d’Oussama Tannane dans les chevilles de Neymar alors que le ballon est à trente-six mètres de là. L'esprit de Nigel de Jong n'est pas mort.
La minute
La minute Foot Mercato de François Kamano:
"Y a eu des départs, le onze n'a pas trop changé... Et puis y a eu des arrivées." (RMC)
Les observations en vrac
Le CNRS travaille sur l'étude des probabilités de voir un champion surprise type Leicester ou Montpellier. Pour l'instant, la conclusion est que c'est paradoxalement un exploit plus simple à réaliser en France qu'en Angleterre.
La soirée de vendredi a vu s'affronter le Paris Saint-Germain et l'Association Sportive de Saint-Étienne. La soirée de vendredi a aussi vu des buts de Lopez, S. Keita et Rocheteau. Dommage qu'on ne soit plus dans les années 70 et que ces célèbres homonymes jouent en Ligue 2 et en National.
Lors d'un PSG-ASSE disputé il y a exactement trente-neuf ans, Dominique Rocheteau, blessé, est remplacé. Rien de bien original sans doute si ce n'est que son remplaçant était, et est toujours, le joueur le plus jeune aligné en D1/L1. C'est, en effet, à l'âge de quinze ans, dix mois et cinq jours que Laurent Paganelli débute sa carrière qui l'amènera à obtenir le prestigieux prix de la Lucarne d'or du meilleur journaliste en bord de terrain.
PSG-ASSE toujours: Non, le dénommé Yuri B. qui s'est introduit en fin de rencontre sur la pelouse avec un maillot du PSG n'était pas un streaker. Mais les body-guards ont rapidement sécurisé le périmètre de Neymar par précaution.
Pourtant, avec Cohade, Bisevac, Roux, Assou-Ekotto, Jouffre, et maintenant Emmanuel Rivière, le casting d'"Expendables 4: Unité Spéciale en Lorraine" promettait beaucoup.
Et donc cinq buts en six matches maintenant: mais qui arrêtera El Goleador Younousse Sankharé?
Plus fort que Christopher Jullien sur les corners, à part peut-être Kamil Glik et Chuck Norris, on ne voit pas.
Choix étonnant de Canal+ qui décide depuis deux semaines de diffuser du tennis le dimanche soir.
Hubocan-Doria-Rolando-Sertic-Sakai. Il y a une forme d'enchaînement magique à la Mary Poppins dans cette formule.
Si on était taquin, on dirait que la moitié des passes reçues par Valère Germain face à Monaco provenaient de ses anciens partenaires (un coup franc moins bien tiré de Thomas Lemar et un tacle de Djibril Sidibé qui redonne directement le ballon au néo-Marseillais à six mètres du but).
Ayant oublié leurs maillots "Nous sommes Houston", les joueurs de l'OM ont fait leur possible pour mimer le calvaire des habitants de la ville texane quatre-vingt-dix minutes durant.
Argument Rudi Garcia: Si on ne compte pas leur fessée à Louis-II, l'OM possède la meilleure défense du championnat.
La dernière fois qu'à la quatrième journée, les deux équipes de tête avaient remporté leurs quatre matches, Monaco en faisait déjà parti et le PSG n'existait pas.
Leonardo Jardim aurait lui-même demandé à ses dirigeants de se passer de Thomas Lemar et Fabinho pour le prochain match, juste pour voir.
"C'est quoi le truc qui brille par terre?
- Ça? C'est un marronnier des CDF."
Le Bâton de Bourbotte
Ce fut âpre, tendu, compliqué jusqu'au bout contre l'OM, mais l'AS Monaco a conservé son précieux Bâton de Bourbotte pour un vingt-deuxième match consécutif. Le PSG de 2012/13 (vingt-six matches) n'est plus très loin. Tic tac tic tac...
Le coin fraîcheur
Le coin fraîcheur est réquisitionné par le tournoi annuel des Cahiers du Foot: La Ligue des Cahiers #9, organisée à Villeneuve-Lès-Avignon. On parle même d’auto-arbitrage cette année. À quand les tacles glissés?
Les mots croisés
Horizontalement:
1. Le gamin en Or.
2. En tribune, elles sont moins rare qu'on ne le croit.
3. Si son homme est la saucisse, elle est la galette.
4. Avant l'ONU / Pays-Bas-Tadjikistan .
5. Voyelles pour Qevilly-Paris Fc / Stéphane Mahé au milieu.
6. 14,3 / Stade de France.
7. De Caen à Monaco.
8. Meilleur attaquant du coté de Bilbao que du côté de Turin.
9. Ça arrive même aux tombes des plus grands (à l'envers).
Verticalement:
1. Ville française championne d'Europe.
2. Unique triple Ballon d'Or Phocéen.
3. Sauva les caennais d'un barrage / Suivi de petitgazon.
4. Avec un H à la place d'un N c'est un ancien Messin / Lettres stambouliotes.
5. Plus proche de Mavuba que de Janeiro (à l'envers).
6. On le garde sur certains joueurs pendant le mercato / Réponse des clubs anglais lorsqu'on leur propose Lacina Traoré.
7. Défenseur italien qu'on aurait aimé associer à Steve Marlet / Diminutif stasbourgeois.
8. Serge, Enrico ou désormais Frederico (à l'envers) / La fin de Johnny Rep.
La réponse est ici. La réponse de l'équipe-type mystère de la semaine dernière: Ils jouent tous dans une équipe comportant un Z. Respectivement : RB Leipzig, Guangzhou Evergrande, Zulte Waregem, Partizan Belgrade, Dinamo Zagreb, FC Zurich, Cruzeiro, Lech Poznan, AZ Alkmaar, Zénith Saint-Pétersbourg, FC Metz. (Désolé, on recommencera plus)
La zone mixte
Après une défaite ou un match nul, avoir un projet de jeu rend vos déclaration, non pas amères, banales mais intéressantes à écouter:
Lucien Favre:
"Deux frappes cadrées, ce n’est pas assez. Il a manqué de la percussion, des combinaisons justes. Quand je parle d’équilibre de l’équipe, c’est l’entente collective tactique entre les joueurs. (...) Je le répète: il faut trouver l’équilibre de l’équipe et le système qui lui correspond le mieux, c’est le plus important. On n’était pas compact. Il n’y avait pas de percussion, pas de prises de risques balle au pied, pas d’entente collective. Ce n’était pas huilé."
Marcelo Bielsa:
"Cette rencontre ne laisse pas de bonnes sensations. Nous avons eu de nombreuses possibilités d’attaquer… sans en tirer profit. En revanche, les actions offensives adverses sont dues à nos propres erreurs. Si l’équipe ne joue pas mieux, ce n’est pas par manque de travail mais plutôt que je n’ai pas réussi à trouver l’harmonie nécessaire. Quand une équipe n’arrive pas à profiter des possibilités offensives, et qu’en plus, elle facilite les opportunités adverses. Il est clair que le rendement n’est pas celui auquel nous pourrions nous attendre."
Claudio Ranieri continue sa tournée “L’école des fans” avec Jean-Michel Aulas, d’abord dans un anglais incertain, puis en français grâce à l’intervention de l'entraîneur nantais:
“J'aurais aimé un jour pouvoir travailler avec un grand monsieur comme toi. Et quand Claudio a décidé de ne pas prendre de but (FCNA 0-0 OL), on n'en prend pas.”
Le championnat à l'envers
En ce début de saison, le match contre l'OGC Nice semble constituer le match piège par excellence puisque les deux grandissimes favoris du championnat à l'envers ont connu leur premier revers de la saison à l'occasion de leur confrontation contre cet outsider. Alors, Nice, feu de paille du début de saison ou concurrent inattendu pour le championnat à l'envers?
"Implacable", titrait L’Équipe à propos de la lanterne rouge parisienne... Mais quel superlatif utiliser alors pour le leader messin et son carton plein après quatre journées? Seul le surprenant dauphin rennais reste à portée des grenats, vu que les outsiders amiénois et dijonnais ont craqué en subissant leur première victoire de la saison.
Le championnat vu par Twitter
???? Les matches du @ToulouseFC sont ceux qui produisent le plus de buts cette saison en L1 (19).????
— Cédric Granel (@cedricgranel) 28 août 2017
Top 3 :
TFC : 19
Monaco : 18
PSG : 16
5- @AS_Monaco est la 1ère équipe à marquer 5 buts sur coups de pied arrêtés lors d'un match de Ligue 1 depuis 2006/07. Spécialiste. pic.twitter.com/0mijGtLE9F
— OptaJean (@OptaJean) 28 août 2017
. @BeyeHabib sur Cavani: "Si demain j'ai un attaquant qui loupe 20 passes mais marque 3 buts je lui cire ses chaussures après chaque match!" pic.twitter.com/IwjmJ8HTFz
— Canal Football Club (@CanalFootClub) 27 août 2017
Merci à De Gaulle Volant, forezjohn, Gazier, Le Meilleur est le Pires, Mama, Rama & Papa Yade, Maurice Eculé, Mevatlav Ekraspeck, Mik Mortsllak, Moravcik dans les prés, Parkduprince, Paul de Gascogne, pipige, Portnaouac, Robert Murdocq, r_v_matou, Sens de la dérision, Tonton Danijel, vertigo, Yoop2804, Yul rit cramé pour leurs contributions. Les mots croisés sont de Parkduprince, le championnat à l'envers de Portnaouac et Mama, Rama & Papa Yade, la compilation de AKK rends tes sets et les lucarnes sont de cocobeloeil et de Gouffran direct.