Le foot étranger n'a pas d'avenir : l'Australie
AUSTRALIE [anti-iPod] n.f. Pays sans charme, l’Australie est surtout célèbre parce qu’on continue à croire que Sydney est sa capitale et qu’on écrit "arborigène", alors qu’il faudrait vérifier.
AUSTRALIE [anti-iPod] n.f. Pays sans charme, l’Australie est surtout célèbre parce qu’on continue à croire que Sydney est sa capitale et qu’on écrit "arborigène", alors qu’il faudrait vérifier.
Éclipsée par une équipe de rugby pourtant régulièrement humiliée dans l’hémisphère sud, l’équipe australienne de football pourrait susciter l’indifférence. Il n’en est rien. Ainsi, plus de 80 000 personnes sont présentes pour le dernier match qualificatif contre l’Irak, alors que le match est sans enjeu, ni intérêt, ni charme, ni rien. Les spectateurs font d’ailleurs la ola assis, pendant la mi-temps.
Déterminée à prouver que le ridicule ne tue pas, la sélection porte le nom de "Socceroos", contraction de "soccer" (football) et de "kangouroos" (marsupiaux). On n’a rien vu d’aussi navrant depuis que Marcelo Pereira Surcin a joué à Ajaccio, ou plutôt "Marcelinho Carioca" (sic).
Pour pathétique qu’il soit, ce jeu de mots n’est pas si incongru. En effet, à l’image des kangourous, qui ont pu proliférer de par l’absence de prédateurs, l’Australie a longtemps survécu grâce à la seule absence de concurrents sérieux. Vainqueurs des îles Salomon et d’autres attroupements de onze personnes, le pays finissait souvent en tête de sa zone de qualification. Appartenant à la zone Océanie, il devait cependant disputer des barrages pour accéder à la phase finale de la Coupe du monde. Où il se ramassait lamentablement, repartant la queue basse – ce qui est la honte, même aux antipodes.
Seule exception: en 2006, l’Australie bat l’Uruguay et se qualifie pour le Mondial. Cette victoire est l’occasion d’effrayantes scènes d’hystérie. Au milieu de cris et des chansons de Midnight Oil, il est fréquent de voir des hommes pleurer et des femmes perdre les eaux. C’est dire à quel point le terme de "barrage" était inapproprié. L’histoire retiendra que les Australiens ont arraché et congelé le point de penalty historique pour le conserver sous verre.
Enterrant ses espoirs dès le match suivant, la fédération australienne décide alors de rejoindre la Confédération asiatique de football. Si l’équipe continue de rencontrer des attroupements de onze personnes (Oman, Bahreïn, Ouzbékistan), elle n’a plus à disputer de barrage et peut se qualifier directement. Ce tour de passe-passe scandaleux a été approuvé par toutes les instances internationales, le Parti socialiste français y voyant même une sorte de judicieux remaniement.
À la lumière de toutes ces réflexions, on peut donc raisonnablement penser que le foot australien n’a aucun avenir.