Le Guyde du Roux tarte
Une nouvelle fois l’on parle de Guy Roux pour prendre la succession d’Aimé Jacquet à la tête de l’équipe de France. Si le palmarès et l’expérience du bonhomme parlent en sa faveur, que dire de ses déclarations répétées sur l’adversaire? De “ils sont favoris, pas nous” à “il n’y a pas photo” (in “l’équipe”, samedi 9 mai 1998 à propos de Lens), Guy Roux perd notre temps à faire croire au reste du monde que finalement son équipe est lamentable, qu’elle ne vaut rien, qu’elle est limite nervous-breakdown... dans l’unique but (évidemment) de déstabiliser l’équipe d’en face en lui déversant sur le dos toute la pression. Si cette méthode (bien connue au demeurant, puisque aussi utilisée cette saison par des gaillards comme Courbis, alors totalement hors-sujet par rapport à la tournure qu’il devait donner au jeu de son équipe) peut faire son effet parfois, elle laisse de plus en plus perplexe quand elle est utilisée par le Guy susnommé. Plus personne ne tombe dans son panneau maintenant.
Tout ce que le Roux parvient à réussir avec brio, c’est se caricaturer lui-même (aidé en cela par TF1, voir notre rubrique Téléramage bien fournie en exemples sur ce cas précis). Alors imaginez un peu les torts que feraient le Bourguignon rougeaud à l’équipe de France si par malheur il y posait ses crampons usés et ses semelles puantes. Que penserait le monde du football s’il venait à déclarer que la France n’a pratiquement aucune chance de gagner face à l’Arménie dans le groupe qui devra mener les bleus à l’Euro 2000? Cette façon indigne et ravageuse qu’a Guy Roux de considérer ses joueurs, ce manque de respect, cette arrogance avec laquelle il traite son Auxerre, ne peuvent et ne doivent en aucun cas arriver à la tête de la sélection française, ce serait une catastrophe pour notre image, une tornade dévastatrice pour notre réputation, un cul de sac pour notre avenir. Et ne parlons même pas ici des risques de scandales diplomatiques qu’est capable d’engendrer le plus gras des escargots de Bourgogne vue sa xénophobie latente, vu son manque de tact face aux arbitres, vue son incapacité à retenir sa haine quand il perd un match sur un coup de dés. Non, Guy Roux ne mérite pas le titre de sélecti(h)onneur. Son seul talent de meneur d’hommes ne peut suffire. Déjà que les problèmes de communication d’Aimé Jacquet pèsent sur tout le monde, si en plus il faut déléguer un diplomate pour réparer les dires d’un Roux déchaîné... où irons-nous?
Pauvres Le Graët et Simonet, coincés dans leur bulle, à la recherche de l’homme idéal, un qui ne serait ni trop cher, ni trop obtus, ni trop xénophobe, ni trop jeune, ni trop vieux, ni trop vierge, ni trop simple d’esprit, ni trop décalé, ni trop glycériné, ni trop rien, bref une manette de playstation.