Le sale quart d'heure des arbitres
À lire sur Une balle dans le pied: Au cours d'un week-end miraculeux, le spectacle du football français se pâmant devant les arbitres de National aura été aussi comique que révélateur d'une normalité désastreuse.
Auteur : Jérôme Latta
le 10 Mars 2011
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Pour continuer à les accabler en leur absence, la solution était toute trouvée. Et si le dénigrement maladif des arbitres est une douleur pour quiconque aime encore le football, sa subite inversion le temps d'un week-end a relevé du comique le plus achevé. On pouvait n'en pas croire ses oreilles, à entendre lors des résumés sur Canal+ la fantastique indulgence dont les arbitres de troisième division bénéficiaient miraculeusement. "L'arbitre de National siffle un hors-jeu de Diarra à terre derrière Penneteau, estimant qu'il gêne le gardien. Ou quand un débutant prend ses responsabilités". "Retour musclé de Marcq, non sanctionné d'un penalty. C'est le choix de l'arbitre néophyte Alexandre Perreau-Niel".
Les mêmes décisions, au cours de n'importe quelle autre journée de championnat, auraient valu à leurs auteurs des procès interminables (les jugements étant, eux, expéditifs). "Même l'arbitrage de Monsieur Hamel lors d'OM-Lille, dimanche, a été très correct, malgré une ou deux décisions contestables comme sur le penalty refusé à Gervinho sur la poussée de Fanni." C'est Joël Quiniou, jamais en reste, comme tous les arbitres devenus consultants, pour décrier ses ex-collègues, qui passe ainsi l'éponge sur ce détail. L'Équipe renchérit dans la tolérance: "L'arbitre de ce Marseille-Lille et ses assistants ont seulement manqué de discernement sur la principale action litigieuse de la rencontre, car Lille aurait dû bénéficier d'un penalty." Cette mansuétude, ce respect des décisions arbitrales font chaud au cœur.
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