Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Le carnaval de l'Anigo

José Anigo cache son piètre bilan sportif sous un florilège de déclarations évitables. À défaut de titres, l'OM prend-il goût pour les pitres?
Auteur : Lydia Duvillage le 8 Juin 2004

 

À peine dix jours après sa prise de fonction et une élimination en Coupe de France face au PSG (1-2, au Stade Vélodrome), José Anigo gratifiait la presse d'un remarquable regard sur le travail de son prédécesseur: "Pour moi, le schéma tactique, ça se prépare en début de saison, on a un mois pour ça. Aujourd’hui je découvre un effectif qui n’a pas travaillé tactiquement". Digne d'un Vahid Halilhodzic prenant le pouvoir à Rennes, le Marseillais entamait en force ses relations avec un public qui n'en demandait pas tant. Jamais à court d'arguments, il va ainsi tout faire pour esquiver ses propres responsabilités dans la mauvaise saison olympienne. Et la presse — est-ce la chance du débutant? — va l'épargner. Dynamique, souriant, complice, communiquant, il est l'antithèse parfaite d'Alain Perrin. Un soulagement pour son président, un bonheur pour des journalistes enclins à recueillir les confidences et les petites phrases bien piquées. Luis Fernandez a un clone, ne manquent que quelques altercations avec le corps arbitral pour peaufiner le personnage. Rendez-vous l'année prochaine?

Anigo dit, Anigo redit, mais qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau ? Christophe Bouchet lui-même reconnaît quelques débordements verbaux chez son employé, mais atténue la critique en affirmant que, l'ancien minot regrette ses emportements dès le lendemain. Encore un peu et Anigo deviendra tellement caricatural que plus personne ne lui en voudra de tenir des propos acerbes et outranciers. La vie est ainsi faite qu'on aime faire rentrer les gens dans des cases bien établies, peu importe si la caricature Anigo fait passer le Marseillais moyen pour une grande gueule sans limite mais avec un gros accent. Pourtant, après la dernière journée du championnat 2003-2004, José Anigo a dépassé les limites permises par son auditoire. Le gentil clown s'est transformé en Hulktra pour sourire de la descente en L2 de l'En Avant Guingamp, n'y voyant qu'un juste retour des choses relativement au rôle de Noël Le Graët dans l'affaire OM-VA et dans la rétrogradation olympienne qui en avait résulté. Indigne d'un cadre de grand club. Qu'il soit supporter de son équipe, c'est la moindre des choses. Qu'il relise le passé pour n'en faire qu'une sombre histoire de règlements de comptes en est une autre. Suppose-t-il que le président guingampais a lui-même indiqué à Christophe Robert comment faire pousser de l'argent dans un potager? José est tout à coup moins drôle. Anigo, nigaud et demi Etait-ce prémédité, comme une façon de ne pas revenir sur vingt matches de championnat aux résultats médiocres et sur une élimination sans gloire en Coupe de France? Rien ne peut décemment le prouver, mais cela n'empêchera pas un retour sur une fin de saison qui n'a pas permis au Marseillais de faire mieux que son prédécesseur (27 points sur 60 possibles contre 30 sur 54 pour Alain Perrin). L'état de grâce a pourtant duré, les performances de son groupe en coupe d'Europe lui permettant de calmer la frustration des supporters et de garder jusqu'au bout un espoir de qualification en coupe de l'UEFA, dernière possibilité de remplir l'objectif minimum donné par son président le 14 janvier 2004 (à cette époque, Christophe Bouchet parlait encore de Ligue des champions, Marseille, avec deux matches en retard, n'étant qu'à huit points de Lyon et du PSG, Monaco étant quasiment sacré champion avec ses seize points d'avance sur les joueurs olympiens). Mais voilà, l'OM n'a pas gagné à Göteborg, et peu importent les circonstances de la défaite, l'équipe de Marseille ne verra l'Europe qu'à la télévision. Étrangement, la pilule est passée. Remise Anigo La saison prochaine est lancée depuis un bon moment à Marseille. Avant la finale de la Coupe de l'UEFA, Didier Drogba a annoncé son intention de rester la saison prochaine. Benoît Pedretti a signé, Déhu l'a rejoint, les noms circulent, parfois ronflants. Mais quid du jeu particulièrement défensif prôné par Anigo? Ce dernier ayant dès le début décrété que le travail tactique de l'arrière-garde serait son gros œuvre, qu'il ne pouvait faire qu'avec les moyens du bord, les cartes qui vont lui être distribuées feront de lui l'unique responsable du fonds de jeu olympien. Saura-t-il bouleverser un univers dans lequel il ne prend pas trop de risques, qui ne fait pas de vagues et qui a au moins l'avantage d'avoir fonctionné durant plusieurs journées (peu de buts encaissés, mises à part les débâcles bastiaises et rennaises, bien entendu)? Ou bien refera-t-il du "droit au but" autre chose qu'un objet de remplissage pour le nouveau logo? En première ligne, sans aucune excuse, José Anigo va enfin pouvoir donner la pleine mesure à son personnage, mais il ne pourra plus compter sur l'innocence du public. Reste maintenant à savoir s'il va apprendre l'histoire et s'apercevoir que tout club pris en flagrant délit de corruption est automatiquement rétrogradé dans la division inférieure, quel que soit son statut. Comme il dit si bien: "Quand on veut avancer, on ne peut pas pleurer sur son sort"...

Réactions

  • plumitif le 10/06/2004 à 19h49
    La passion de Perrin pour Anigo ? ;-)))

  • Queribus le 10/06/2004 à 20h58
    En tout cas, j'espère que l'auteur de cet excellent article nous prépare la suite sur Perrin, Bouchet et éventuellement Le Graet si l'obscurantisme qui l'entoure peut-être transpercé par la plume de la vérité !

  • metz.capitale le 11/06/2004 à 17h17
    J'ai lu les 23 pages de réaction, et je reste sur ma faim:
    1/ J'espèrais un vrai comparatif Anigo/Perrin de la part des Marseillais, pour comprendre en quoi le parcours de Perrin était si mauvais (Marseille se battait pour une place en LDC et n'était pas éliminé en coupe) et celui d'Anigo plus exemplaire.
    2/ Les propos relatifs à Le Graet m'ont intrigué. J'avais déjà entendu des critiques sur celui-ci, qui aurait favorisé Guingamp au détriment des autres clubs bretons.
    Mais pas de souvenirs de propos similaires lors des saisons concernés venant de l'OM. Quel aurait été son intérêt personnel à l'époque?
    Je suis très demandeur d'infos plus précises sur le côté noir de sa personnalité, mais il reste dans mon esprit moins nuisible que les Bez/Tapie/Aulas/Bouchet, et l'idée d'une DNCG sévère me semble vital pour notre passion, même si le club que je supporte est régulièrment interdit de recrutement ou sous recrutement contrôlé.

  • manuFoU le 11/06/2004 à 18h55
    le comparatif anigo/perrin, il a déjà été fait plsuieurs fois sur le fil marseillais par les partisans de l'un et de l'autre (ou les opposants de l'un et de l'autre, ce qui n'est pas tout à fait la même chose). j'aurais bien 2 ou 3 trucs à dire, mais ce serait de la redite et surtout le risque de voir le débat reprendre ici alors que le thème de l'article n'est pas tout à fait celui là. (cela dit, je ne résiste pas à la tentation de me réjouir à nouveau publiquement du départ d'alain perrin)

  • francescoli le 11/06/2004 à 20h58
    Cette article, en avancant le ""pietre bilan sportif" de l'OM alors qu'Anigo a réussi sur la plan des resultats comme sur le plan émotionnel la meilleure saison depuis 11 ans, est dépourvu de toute crédibilité.

    Quelle manque d'objectivité....

    Que José ne cchange surtout rien a son personnage, c'est le premier vrai entraineur depuis Gotheals...

  • francescoli le 11/06/2004 à 22h00
    Qu'un media qui se veut détonnant, original et anti langue de bois fustige le seul personnage du football français a ne pas pratiquer le politiquement correct est quand même un comble !

    Comparer Anigo a un clown est digne d’un enfant de 12 ans ou pour le moins, d’un parti pris criant, reconnaissons a José une personnalité bien plus complexe que celle que veulent bien décerner les cdf.

    Malgré les quelques post bien pensant de certains soi-disant marseillais sur ce fil, l’énorme majorité des amateurs de l’OM garde un souvenir pitoyable de la période noire 93-95… Or, le temps passé n’a laissé que l’image du bourreau en chef, de celui qui a porté l’estocade…et tant pis pour lui, car a la vérité la retrogradation de l'OM s’est faite contre l'avis de la totalité des instances nationales et européennes, mais quand bien même, la n’est pas le propos. Par ailleurs, NLG porte en lui les stigmates de l’antipathie : petit entrepreneur provincial dont la frustration tressaille sous les grosses lunettes…mais quand bien même, la non plus n’est pas le propos….

    Rappelons le contexte : apres que tous les entrepreneurs de l’hexagone aient bavé devant la réussite de Tapie, que tous les vieux apparatchiks du PS aient rêvé de voir pendu populaire Bernard et après que la France en général, une fois passée l’euphorie, s’encombrât ouvertement de la splendeur de Phocée, l’estocade injustifiée portée par LNG fut ressentie dans leur propre chair par des marseillais humiliés.

    Voilà pourquoi, 11 ans après, juste après que l’astre se soit remis à briller comme jamais, après cette saison sensationnelle, terminée comme un symbole par une humiliation ultime a NLG, les marseillais ont eu le sentiment que enfin, les choses entaient remises à leur place : l’OM au sommet, comme jamais (qui battra a nouveau Liverpool et l’Inter dans une même saison) et son ancien bourreau en enfer….

    Cette imagerie manichéenne, qui n’a pas manqué d’être moquée dans l’article par la rédaction et tout au long de ce fil par la cohorte de journalistes frustrés, n’est que le reflet de leur propre intolérance et de leur mépris d’un club, d’une identité et d’une culture. N’ayant jamais atteint le sommet, il n’ont donc pu sentir les douleurs d’une chute vertigineuse, ce qui explique cette incompréhension totale de la période qu’a vécu l’OM depuis le 23 mai 1993 et l’apparition de Gazman a la télé et qui s’est terminée par les mots de Jose, avisant le peuple que revanche avait enfin été recouvrée.

    Car c’est bien là qu’est le sens de cette intervention. Par ses fonctions et son extraordinaire réussite, José est le héros que les marseillais attendaient depuis BT. Bien que c’est surtout son bilan sportif qui doit nous imposer le respect, ses paroles ont su refermer la blessure de l‘orgueil et de l’humiliation et crée une nouvelle ère dont José sera le premier protagoniste. Et la je suis d’accord avec vous, il a dorénavant tout a prouver. Mais s’il échoue qu’importe, il aura déjà tant fait pour nous par ces quelques mots a l’antenne !

    Et que le triste sire, le despote déchu, se morfonde dans sa poissonnerie bretonne, que la rédaction des cdf ou que certains forumistes jouent aux vierges effarouchées, on s’en tape les gonades…nous sommes enfin apaisés.

  • tessacha le 11/06/2004 à 22h37
    Je me sens las, mais las... :-(

    Francesoli, tu sais faire des phrases semble-t-il, donc j'imagine que tu as été un minimum scolarisé (c'est possible en ayant subit une ablation du cerveau auparavant?): prend n'importe quelle anthologie de l'année 93 et, avec plusieurs relectures, tu finiras par comprendre (je suis un garçon rempli d'espoir) que Le Graët, même au plus fort du plus fort de sa forme, n'a jamais eu les compétences physiques requises pour creuser un trou à mains nues dans le jardin de la tata de Robert.

    Quant à Anigo, si tu ne sais pas non plus compter, je renonce à t'expliquer.

    En tout cas ce qui fait plaisir à lire, c'est cette imperceptible mais immense ouverture d'esprit qui semble t'habiter :-)

    (la rédac, si j'organise un truc genre pétition pour destitution de pseudo, vous vous pliriez à la vindicte populaire?... non parce que moi, je veux bien être mignon et participer, mais il est hors de question que je m'escrime plus longtemps à dire du mal de quelqu'un qui porte un si joli pseudo... c'est pêcher)

  • tessacha le 11/06/2004 à 23h56
    :megaphone: FRANCESCOLI?........FRANCESCOLIIIIIIIIIIIIII? C'EST ICI QUE J'AI REPONDU A TON POST D'IL Y A DEUX HEURES RESTE SANS REPONSE!!!

  • francescoli le 11/06/2004 à 23h59
    Tess (je peux t’appeler Tess maintenant que l’on a été présentés), en occultant les faits je n'ai pas voulu les nier...il y a bien eu acte de corruption de la part de la direction de l’OM sur certains joueurs de VA afin de faire déjouer ces derniers… je ne peux pas être plus clair. Je ne nie pas non plus cependant que cette pratique était amplement généralisée en France a cette époque…(crois moi je sais de quoi je parle !)

    Je ne m’attarderai pas sur l’iniquité de la réaction des autorités (pourquoi l’OM et pas les autres ?) ni sur leur réelles motivations (descendre l’astre Tapie devenu trop gênant pour la classe footbalistique, politique et économique) non plus sur l’étrange zele d’un procureur nordiste.

    Non, le propos de mon post faisait uniquement référence, et je pensais que tu l’avais compris, à la seconde rétrogradation, en 1995, alors que l’OM était déjà suffisamment humilié.

  • francescoli le 12/06/2004 à 00h09
    et arretes de crier, il est tard...

La revue des Cahiers du football