En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Nous nous sommes tant aimés

C'est un peu plus que le Mondial 2002 qui s'achève pour les Bleus et leurs supporters, au matin de ce 11 juin. Mais si un chapitre se referme, il ne faudrait pas étendre l'ombre de cette élimination sur les quatre années extraordinaires qui viennent de s'écouler, et non de s'écrouler.
Auteur : Jamel Attal le 11 Juin 2002

 

Les raisons auxquelles on peut attribuer cette élimination sont si nombreuses que chacun privilégiera la sienne. On a déjà pu constater dans cette Coupe du monde que les écarts s'étaient resserrés entre les ténors présumés et les autres. Dans un tel contexte, une légère baisse de niveau est fatale et aucune force magique n'a permis de renverser un destin qui a semblé plombé dès la première mi-temps de France-Sénégal.


Un verdict sans appel
Les facteurs négatifs se sont multipliés avant la compétition: blessures tragiques de Pires et Zidane, accumulation de la fatigue sur quatre saisons et non seulement sur la dernière, vieillissement des cadres, perte d'éléments essentiels, éparpillement au travers des sollicitations médiatiques, défection de la chance... Ces sombres précurseurs ont été suivis d'une nouvelle accumulation de sorts contraires au cours de ce premier tour… Peut-être était-il devenu impossible, dans un contexte profondément transformé par la consécration sportive elle-même, de préserver l'esprit irréprochable qui avait prévalu jusque-là. Des ressorts invisibles se sont cassés, expliquant l'absence de rebond entre les matches et de réaction décisive au cours de ceux-ci.

On cherchera donc des références historiques plus lointaines que les deux derniers tournois internationaux, si brillamment remportés. On ne peut ainsi s'empêcher de penser à l'Euro 92 en Suède, lui aussi abandonné sans victoire par une équipe qui semblait pourtant avoir tous les atouts en main, mais incapable d'enclencher une dynamique positive. C'est à un tel engrenage que nous avons assisté depuis le 31 mai, et c'est l'hypothèse d'une mort à petit feu qui l'a emporté (voir Précipice and love).

Faisant le constat douloureux de l'absence de but comme, logiquement, de victoire, c'est une immense frustration qui domine, car à aucun moment nous n'avons vibré, sinon de peur, à aucun moment nous n'avons pu nous lever pour crier une joie même fugace. Voir les autres équipes marquer parfois abondamment est une expérience cruelle, qui en retour souligne durement l'impuissance générale des Bleus. Cette frustration s'accompagne d'une certaine incompréhension qui renvoie plus à une défaillance collective qu'à une responsabilité individuelle. On peut se repasser le film de quelques instants précis, comme ce but bizarre de Bouba Diop, comme les cinq montants qui ont repoussé les occasions les plus nettes des Bleus, comme l'expulsion d'Henry, comme cette erreur de marquage de Candela sur le but de Rommedahl… Mais manifestement, les Bleus n'avaient ni le carburant, ni la solution.


Ouvrez les procès, dressez l'échafaud
Ce bilan comptable déprimant, alors que la sélection comptait dans ses rangs les meilleurs buteurs italiens, anglais et français, placera l'essentiel des responsabilités dans les choix de Roger Lemerre, qui n'a pourtant fait que maintenir sa confiance dans un groupe et un système qui avaient déjà réalisé des miracles. Mais on a toujours tort quand on perd, et toutes les explications auront l'air valable, toutes les alternatives paraîtront meilleures rétrospectivement, qu'il s'agisse du choix des joueurs comme du schéma tactique, de la préparation.

On attend maintenant avec anxiété le défilé des procureurs revanchards, qui vont enfin pouvoir ouvrir les vannes de leur ressentiment, surtout à l'encontre d'un sélectionneur qui les a tournés en ridicule plus souvent qu'à leur tour. Ceux qui ont été mortifiés en 98 réussiront-ils à cacher leur satisfaction, ou à la travestir suffisamment pour ne pas avoir l'air de trop se réjouir? Triste suspens… Ils surferont de toute façon sur la vague de mécontentement, sur la légitime exaspération devant l'omniprésence médiatique et publicitaire des internationaux. Ils ne manqueront pas dire qu'ils avaient prévu le fiasco, que l'unanimité obligée a empêché les remises en cause, que Lemerre a été incohérent etc. Ils ne se priveront pas de retourner dans la plaie le couteau qu'ils avaient dans la manche. Ce triomphe des défaitistes sera certainement le moment le plus difficile à vivre.


Ni amnésie, ni nostalgie
Prenons bien garde à ne pas dénaturer les bonheurs infinis de 98 et 2000 au jour de cet échec, même s'il jette une lumière de crépuscule sur cette fabuleuse génération. Remercions celle-ci à la hauteur de ce qu'elle nous a apporté, à l'aune des titres conquis. Aujourd'hui, les images de ce passé si proche, si lointain, se colorent d'une teinte acide, semblent ternies par un épilogue indigne, mais elles retrouveront bientôt leur véritable éclat. Simplement, nous aurons une conscience affinée de leur valeur, notre expérience, trempée dans la déception, étant désormais complète.

Une page se tourne toujours sur une nouvelle. L'équipe de France a encore un titre à défendre, Zidane est toujours le meilleur joueur du monde, Vieira, Henry et Trezeguet sont jeunes et nous avons tant d'espoirs…

Réactions

  • moul le 11/06/2002 à 14h56
    franco-française, car ce genre de maladie aurait très bien pu arriver aux Allemands par exemple, qui par pêché d'orgueil, ont toujours fait confiance aux mêmes joueurs tant qu'ils étaient au sommet, avant de s'appercevoir, que personne ne suivait pour la relève...

  • LokomotivDallas le 11/06/2002 à 15h26
    il n'y pas de quoi faire un fromage sur ce qui est arrivé à l'EdF, tous ceux qui on fait du sport de compétition savent ce qu'il en est. je rapelle qu'au soir de France-Belgique Thuram n'avait pas exclu l'éventualité de 3 défaites au premier tour... même si ce n'était pas du tout son désir. voilà un GRAND bonhomme. tout le monde ne l'est pas

  • alainroche le 11/06/2002 à 16h07
    1) le titre est-il une allusion à MéMé Jacquet ?

    2) Allez les Bleus

  • alec6 le 11/06/2002 à 16h36
    On peut dire ce kon veux...
    Mais sans rentrer ds des details physico technico tactiques, kil faudrait developer pendant des pages, au coup d'envoi on savait ke c'etait foutu. Lemerre a objectivement fait bcp trop d'erreurs c 1 fait indeniable Certes "le café du commerce" pourra tjrs s'associer a tous les guignols de l'info (et pas seulement ceux de canal+)pour dire ke "c la faute de leboeuf, trop vieux" "yaka" mettre thuram et desailly ds l'axe et candela a place de thuram,et on sera champion..." Vraiment dommage ke l'obsession anti leboeuf ("les cahiers" n'etaient pas les derniers) et la cuisse de zidane aient occulté le vrai debat sur les lacunes ds l'animation offensive,mais comme le roi zizou etait aussi là pr cacher la misère...
    C ki a d'assez amusant c ke les blagues se repandent a grande vitesse On chante meme "We are the ...losers my friend...We are the losers of the world" I will not survive"On est ds l'avion..." sur l'air de on est les champions Les paradies d'annonces
    -Vend 1000000cd De J Halliday "allez les bleus" Urgent.
    -Speculateur vend actionsTF1,prix imbattable
    -23 pl ds hotel 5et en corée sur ile de jaegu tennis piscine et magnifique terrain de football Contact federat française de football Libre jusqu'au 30/06 Donné avec 23cd et consoles playstation etat neuf utilisé slt 1sem au japon...
    -Producteur vend300h d'emission tv sur le triomphe des bleus +4ans de couverture de magazine people.
    Entendu:moi je dis ke c la faute a candela..., trop jeune et trop naïf"

  • forezjohn le 11/06/2002 à 18h34
    Football fiction2 le retour.
    Le 31 mai 2002 à 13h 45 environ david trézéguet signe son entrée dans le mondial par un but (au lieu du poteau que nous avons tous vu). Le sénégal est alors obligé de jouer pur égaliser laissant des espaces à la france qui en profitent pour aggraver le score(2-0 à la fin du match)
    Les bleus peuvent jouer sans pression pour le deuxième match un nul suffira bien alors que l'uruguay joue son destin sur ce match et est obligé d'attaquer ce qui est encore une fois profitable au bleu victoire 3-0. Contre le danemark je ne me prononce pas mais les bleus sont déja qualifié puis gagnent la coupe du monde et roustant cesse de déblaterer ses idioties sur l'équipeTV(mettre mexès et boumsong en def centrale- et pourquoi pas les moins de 17 aussi- oui on a pas critiqué alors que ça allait mal (deux défaites d'un but contre des adversaire surmotivé contrebalancée par de modeste 4-0 5-0 qu'il a oublié).
    Mon petit rêve passé je voulais faire remarquer que nous avons eu affaire à des équipe ultra défensive (entre 8 et 10 joueurs dans les 30 derniers mètre la plupart du temps) et que nous n'avons pas su trouver la clé dans ce cas mais que nous en étions très proche face à des équipes ouvrant le jeu la donne aurait été toute autre c'est pourquoi à mon avis l'ouverture du score le sénégal aurait tout changé 5 cm à gauche et on ne serait pas aussi triste en ce moment, je trouve que cela aide à relativiser les grands procès qui fleurissent un peu partout. D'ailleur les deux sortants de notre groupe ne passeront pas les 8° à mon avis

  • leo le 12/06/2002 à 13h09
    forezjohn, les 5 centimètres qui ont manqué à Trezeguet, tu les donnes à Di Biagio ou à Baggio en 1/4 de la Coupe du Monde, à Raul à l'Euro ou alors tu les rajoute à Wiltord quand il tire sur Abel Xavier et on ne parlerait pas des Champions du Monde et d'Europe.

  • forezjohn le 12/06/2002 à 16h18
    absolument je n'ai jamais dit le contraire ce que je veux dire c'est simplement qu'il faut relativiser les résultats et que le football tient à très peu de chose. je suis d'accord pour dire qu'on n'a pas été à la hauteur parce que sinon on en serait pas là. Mais j'enrage de voire tout le monde sortir sa tactique et sa sélection victorieuse(sic).Et puis à bien y réfléchir je préfére notre situation que trois final perdues en 4 ans...

  • soupalognon le 12/06/2002 à 21h53
    Tiens je suis d'accord avec Harvest!
    ca doit etre le cassoulet de l'autre soir qui passe pas...

  • houbahouba le 13/06/2002 à 01h59
    Certains ont effectivement découvert le foot en 1998, d'autres savent depuis les poteaux carrés de Glasgow en 76 ou la prolongation de France - Allemagne en 1982 que parfois le ballon roule dans le bon sens et parfois non….

    Avons-nous pardonné aux Verts de St Etienne d'avoir involontairement brisé notre rêve, aux Bleus de 82 de nous avoir fait croire que nous jouerions une finale de CM ,16 ans avant l'heure ? Oui !

    Ma déception est à la hauteur des espoirs (presque irrationnels) que j'avais placés dans les gars de Roger.

    Globalement l'EDF a été mauvaise pendant la CM alors que les joueurs avaient été globalement performants dans leurs clubs européens, non ?

    Mais n'ayant pas découvert le foot en 1998, j'accepte le verdict du terrain et comme en sport seuls les vainqueurs ont raison, Roger Lemerre a eu tort…..Hélas

La revue des Cahiers du football