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Paris avant Ibrahimovic

Zlatan Ibrahimovic a estimé qu'avant lui, il n'y avait rien au Paris Saint-Germain. Offrons-lui une visite guidée de son club, quelques années avant son ère.

Auteur : Arno P-E le 11 Mars 2013

 


À l'issue du match entre Paris et Nancy, Zlatan Ibrahimovic a estimé que le public du Parc des Princes était très exigeant, au regard du néant qui l'a précédé. Intéressante théorie du Big Bang: avant l'explosion suédoise, à Paris, il n'y avait donc rien. Allons donc, Paris a bien dû posséder quelques attaquants que la star multi-tatouée gagnerait à considérer avec respect, si ce n'est avec humilité...


Futurs Ballons d'Or

On pourrait remonter jusqu'à Carlos Bianchi, et s'interroger sur la capacité du Suédois à battre son record datant de 1978: du temps où le PSG n'avait rien, le goleador argentin a tout de même marqué 37 buts en championnat. Dans la foulée, oublions aussi Pauleta, accessoire recordman des buts marqués sous le maillot bleu et rouge. Un aigle qui, noblesse oblige, refusait de déployer ses ailes après avoir marqué contre ses anciens clubs. Zlatan n'en a peut-être jamais entendu parler. On pourrait évoquer Weah, et Ronaldinho... si cela ne nous amenait à verser dans une inélégante facilité. Après tout, peut-être Ibra remportera-t-il un jour le Ballon d'Or après être passé par le Paris Saint-Germain, lui aussi? En attendant, sa Zlatanité continue à se croire seule dans les rangs parisiens. Avec sur le dos un numéro 10 que Susic, Rai, et quelques autres ont peut-être davantage fait briller.
 

 



 

Non, s'il faut vraiment mettre les points sur les "i" et expliquer à l'actuel meilleur buteur de la L1 qui a joué au PSG avant lui, il serait peut-être plus poli de lui présenter des joueurs qu'il est moins regrettable de ne pas connaître. Des sans-grades. Des oubliés. Des inexistants.
 

Le public du Parc, qui il est vrai cultive avec une remarquable constance sa mauvaise éducation, a été mal nourri dans son enfance. Il a grandi avec les bicyclettes d'Amara Simba. International météoritique, Amara ne possédait pas de statistiques ronflantes, ni de palmarès grandiloquent. Mais ses retournés acrobatiques affichés en quatre par trois ont incarné une certaine idée du Paris SG au début des années 1990. Pas un gamin de la capitale qui n'ait marqué un temps d'arrêt devant elles, provinciaux en exil compris. Souhaitons à Ibrahimovic d'offrir un jour ce que Simba a pu leur donner: un rêve de football. Pas un rêve de fric, de stats, de titre. Un rêve de foot, juste le fantasme d'une action merveilleuse qui occulterait tout le reste.
 


Leroy, Christian et le soutien du Parc

Avant de déployer le tapis rouge à Zlatan, le Parc des Princes avait également accueilli Laurent Leroy. Autre spécialiste de la bicyclette, autre buteur modeste (20 buts en 90 matches sous les couleurs du PSG), autre pas-tout-à-fait-mais-presque-inconnu. Alors, avant Zlatan, Paris n'avait rien? Ou alors avec Laurent Leroy, Paris avait-il tout? Leroy, c'est un pied, qui lui permettra de marquer l'un des plus beaux buts de l'histoire du club, à la Corogne. Ce sont aussi des larmes, à la fin de ce même match. Match de Ligue des champions perdu pour construire la légende maudite d'un club à part. Leroy, c'est une jambe, brisée pour son club, et une partie de sa carrière avec elle. Lui aussi a fini par quitter Paris... Tous le font. Mais à voir l'attaquant se dépouiller au service de son équipe aussi longtemps qu'il évolua sous ce maillot, aucun supporter n'a jamais pu douter que son cœur battait pour le club. Ibra ne dégage pas forcément la même impression de don de soi. Mais il ne connaît pas Laurent Leroy, alors comment s'en inspirerait-il?
 

Dernier fantôme à exhumer, Christian Corrêa Dionisio... Lui, les Bordelais ne peuvent l'avoir oublié. Les Parisiens de 1999 non plus. International auriverde, Christian débarqua fin août pour la 5e journée de championnat. Il restera muet ce match-là. L'autre aussi. Et le suivant. Muet. Conscient des attentes déçues, le joueur de Porto Alegre traîna son inefficacité comme un boulet, montrant une réelle souffrance en dehors des terrains. Le cauchemar s'étirera jusqu'au 24 octobre, soir de la 12e journée. Enfin Christian marquait, à Sedan. Mais le public du Parc, si difficile, n'aura pas attendu aussi longtemps pour montrer son soutien au Brésilien. Bien avant, le Virage Auteuil déploiera une banderole "Coragem Christian" en tribunes, en son honneur. Au bout de cette saison-là, Christian aura tout de même offert 16 buts au Paris Saint-Germain, dont un quadruplé. S'il s'intéressait un peu à son club, Ibra aurait appris qu'au Parc des Princes, il fut un temps où certains attaquants étaient encouragés, même dans l'échec... Cela aurait presque pu lui donner l'idée de rechercher pourquoi.
 

Réactions

  • Tonton Danijel le 11/03/2013 à 13h05
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 11h47

    Il a l'Histoire et l'histoire. Si Paris a son histoire, Paris n'a pas marqué l'Histoire du football.
    - - - - - - - - - - - - - - - - - -

    Un peu, quand même. 5 demie-finales de coupe d'Europe consécutives dont 2 finales, la deuxième (et dernière à ce jour) victoire d'un club français en coupe d'Europe.

    Certes, pour Zlatan qui a fait l'Ajax, la Juve, l'Inter, le Barça, le Milan AC, c'est la plus petite carte de visite du lot. Mais pour un jeune quadragénaire, ce n'est pas mal niveau empreinte.

  • Arno P-E le 11/03/2013 à 13h18
    @Sens de la dérision :
    c'est surtout que je ne trouve pas que Zlatan ait davantage marqué l'Histoire de son sport que le PSG. Les deux sont doués, ont brillé, ont réussi de très belles choses mais se sont montrés globalement inconstants et un peu trop imbus d'eux mêmes, parfois. Je ne lui demande pas d'être modeste, je lui demande de ne pas tourner sa prétention contre la main qui le nourrit, surtout si ça n'est pas très bien placé.

    @technicien de surface :
    Tu as raison, mon passage sur Amara est un peu facile. Zlatan reste un grand joueur, il ne faut pas l'occulter. Mais quelle image développe-t-il ? Mon idée c'était que Simba, c'était le PSG et c'était cette bicyclette. PSG = beau jeu. Ca reste de la pub, mais c'est aussi le souvenir d'enfant partagé par toute une génération (on se croirait chez Arthur, c'est affreux ce que j'écris, mais j'espère que tu vois ce que je veux dire).

    Zlatan, mais là je ne parle que pour moi, ce n'est pas le PSG. Et ce n'est pas le jeu. À tort ou à raison je ne l'identifie pas à ça, malgré son immense talent. Il n'est pas seul responsable, il n'a pas choisi son époque, mais Z.I. à mon sens c'est la provocation, et le fric, et les stats, plus que ses buts contre l'Angleterre ou l'OM (sa reprise à Marseille sur corner est un bijou).

    Maintenant peut-être que Simba était un connard prétentieux, et Zlatan juste un écorché vif qui ne supporte pas la critique. Possible... Mais s'il pouvait comprendre qu'il ne ressortira rien de bon de ses attaques méprisantes envers son club ou ses supporters (même critiquables), ce serait pas mal, je trouve.

  • ORRG le 11/03/2013 à 15h28
    Et tout ça rien que pour craner avec une photo de ta collection de maillots.
    Moi aussi, j'aurais pu faire la meme chose hein ! (enfin...non en fait. Le RTL le Coq sportif bleu, je ne l'ai pas. C'est quoi ta taille ??)

  • blafafoire le 11/03/2013 à 15h40
    Les supporters qui aimaient le PSG pour ce qu'il a été, où sont-ils, exactement ? Quel est leur poids ? Mais surtout quel poids veut leur donner la nouvelle direction ?
    Et d'ailleurs, la direction, comment évoque-t-elle le passé du club ? L'évoque-t-elle ? Qu'a-t-elle fait pour faire le lien entre passé et présent (à part virer la date de création du logo) ?
    Quelle place occupe le passé dans la symbolique actuelle du PSG ?
    Que n'a cessé de dire la presse, à commencer par celle acquise à la cause, depuis le rachat ?
    Un nouveau PSG est là.
    Mais attention. Pas Manchester City. Pas Chelsea. On peut pas comparer. Paris c'est autre chose.
    Et d'ailleurs les quelques auteurs de critiques un tant soit peu argumentées sont accusés de révisionnisme ou de provincialisme.
    Tout est tourné vers l'oubli du passé à marche forcée, pas seulement Ibra, et jusqu'à la honte affichée d'appartenir à un championnat européen mineur. Les supporters n'ont plus aucun poids et ne sont évoqués que comme un mal nécessaire.
    Forcément, le Lumpenproletariat du foot est tenu de s'émerveiller devant les générosités sans fins du grand némir.
    Mais tout ça c'est nouveau, même pour les Parisiens. On croyait avoir tout vu à Paris et mériter le respect. Mais on se rend compte qu'on est juste la grande banlieue du foot, et qu'avant on était simplement pas trop loin du sommet du tas du fumier et qu'on faisait bien rigoler la basse-cour.
    Zlatan a raison, chers amis. Dans l'esprit de ceux qui font le PSG d'aujourd'hui, il n'y a pas d'avant Nemir. Peu importe l'esprit des autres puisqu'ils sont quantité négligeables.

    A moins bien sûr que tout cela ne soit l'effet des problèmes de traducteurs, de la syntaxe hésitante de Leonardo et de la surinterprétation qui en découle.

  • Chnandler Bong le 11/03/2013 à 15h54
    Bravo.

  • Licha Sauvage le 12/03/2013 à 14h11
    Un des plus beaux articles lus pour ma part sur les cahiers en quasiment une décennie de consultation. Merci.

  • Arno P-E le 12/03/2013 à 20h39
    Wahou... Merci Licha Sauvage, ça fait plaisir.

La revue des Cahiers du football