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Six matches des Bleus de Deschamps qui t'ont donné des émotions

L'équipe de France à DD ne nous a jamais fait vibrer depuis 2012? Retour sur six grands moments de son sextennat à la tête de l'équipe de France. 

Auteur : Pierre Martini le 3 Juil 2018

 

 

"Six ans qu'on s'emm… devant l'équipe de France". Cette opinion a pris des allures de lieu commun, accompagnée de variantes (elle ne fait pas vibrer, elle ne procure pas d'émotions), avant qu'un France-Argentine d'anthologie ne survienne, samedi dernier. Comme un accident de l'histoire sans précédent lors des six années du mandat de Didier Deschamps? Si celles-ci n'ont pas toujours ravi les esthètes, elles ont pourtant été jalonnées de rencontres mémorables. Rafraîchissons la mémoire collective avec six moments à émotions.

 


Espagne-France : 1-1

Madrid, stade Vicente-Calderon, 16 octobre 2012, qualifications pour la Coupe du monde. Buts: Ramos (25e), Giroud (90e+3).

 

 

 

 

Face aux champions du monde et doubles champions d'Europe en titre, les Bleus concèdent l'ouverture du score par Sergio Ramos. Victimes de leur déchet technique, ils voient même Lloris repousser un penalty de Cazorla à la 39e minute, mais ils ressuscitent en seconde période avec les entrées de Valbuena et Sissoko, au point qu'ils s'emparent de l'entrejeu et font reculer les Espagnols.

 

Une double suffisance de ceux-ci, alors qu'ils bénéficient d'un corner dans le temps additionnel (un gri-gri raté de Cazorla puis un grand pont de Juanfran que récupère un Évra en grande forme), offre un ultime contre mené par Sissoko et Ribéry qui centre pour Giroud, entré cinq minutes plus tôt à la place de Benzema. La France arrache un nul qui a des allures de victoire et en lequel on veut voir un match référence. Il encore trop tôt (en mars, la Roja s'imposera au Stade de France), mais certains Bleus très en vue à Madrid deviendront des joueurs-cadres de Deschamps.

 

L'homme du match
Blaise Matuidi, qui prend le dessus sur Xavi après la pause et révèle son potentiel offensif.

 

"Last Night a Didier Saved My Life"

 

 


Biélorussie-France : 2-4

Gomel, Central Stadium, 10 septembre 2013 qualifications pour la Coupe du monde. Buts : Filipenko (32e), Ribéry (47e), Kalachev (57e), Ribéry (64e), Nasri (70e), Pogba (73e).

 

 

 

 

Tout va mal pour l'équipe de France, accablée par les critiques, qui sort d'un nul en Géorgie, n'a plus marqué depuis cinq matches et se retrouve menée 1-0 à la pause après une boulette de Lloris. Dans les vestiaires, Patrice Évra est l'auteur d'un discours galvanisant à la mi-temps qui entrera plus tard dans l'histoire, mais qui tarde à entrer dans les têtes: après l'égalisation de Ribéry, les Biélorusses reprennent l'avantage sur une nouvelle faute de mains de Lloris.

 

Au fond du trou, les Bleus s'en sortent malgré tout en se lançant à l'assaut, dans un grand désordre collectif mais avec efficacité puisqu'ils inscrivent trois buts en moins de dix minutes. Une large victoire, chaotique, qui permet à la sélection de rester dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2014, fût-ce en passant par un barrage.

 

L'homme du match
Franck Ribéry, auteur d'un doublé et artisan du réveil français.

 

"Les Bleus remportent le Gomel Trophy"

 

 


France-Ukraine : 3-0

Saint-Denis, Stade de France, 19 novembre 2013, barrage de qualification pour la Coupe du monde. Buts: Sakho (22e), Benzema (34e), Sakho (72e).

 

 

 

 

Avant France-Argentine, c'était le plus grand moment de l'ère Deschamps. Vilipendés par le public et les médias après leur défaite 2-0 lors du match aller à Kiev, les Bleus se voient promettre une absence en Coupe du monde pour la première fois depuis 1994. Ils entrent pourtant sur la pelouse devant un public qui, comme eux, veut croire à l'exploit. Hormis en 1998, et encore, jamais le Stade de France ne connaîtra une ambiance aussi explosive.

 

Et pour le dernier match d'un parcours qualificatif où rien ne s'est passé comme prévu, tout se déroule comme dans un rêve. Un rêve un peu fou, avec un doublé de Sakho, héros du match. Les trois buts nécessaires tombent implacablement l'un après l'autre, et les Ukrainiens restent sous l'étouffoir. L'après-match est le moment d'une inoubliable Marseillaise chantée par les joueurs devant la tribune. Après une année horrible, l'équipe de France et son sélectionneur partent sur une nouvelle lancée.

 

L'homme du match
Mamadou Sakho, en transe, soulève deux fois les tribunes mais reste suffisamment lucide pour ne pas enlever son maillot lors de sa seconde célébration, ce qui lui aurait valu un deuxième carton jaune.

 

"Brasil !"

 

 


France-Suisse : 5-2

Salvador de Bahia, Arena Fonte Nova, 20 juin 2014. Match de groupe de Coupe du monde. Buts: Giroud (17e), Matuidi (18e), Valbuena (40e), Benzema (67e), Sissoko (73e), Dzemaili (81e), Xhaka (87e).

 

 

 

 

Les confrontations face à la Suisse ont la réputation de battre des records d'ennui et de s'achever sur les scores les plus étriqués. Quand elles se retrouvent en compétition à Salvador, les deux équipes sont sur une série de trois matches nuls (0-0, 1-1, 0-0) et l'on craint le pire. Mais le rendez-vous tourne vite à la démonstration française.

 

5-0 à l'heure de jeu avec cinq buteurs différents, les Bleus se qualifient allègrement pour les huitièmes de finale dès leur second match de groupe et semblent rester sur l'élan de leur mythique barrage de novembre.

 

L'homme du match
Karim Benzema, auteur d'une passe décisive, d'un penalty manqué, d'un but et d'un but superbe annulé par l'arbitre qui siffle la fin du match un instant avant.

 

"À marquer d'une croix blanche"

 

 


France-Islande : 5-2

Saint-Denis, Stade de France, 3 juillet 2016, quart de finale de l'Euro. Buts: Giroud (12e), Pogba (20e), Payet (43e), Griezmann (45e), Sigthorsson (56e), Giroud (59e), Bjarnason (84e).

 

 

 

 

À ce stade de l'Euro, la sélection française n'a pas survolé son sujet, mais elle a ménagé le caractère dramatique de ses rencontres avec des victoires dans les dernières minutes contre la Roumanie (2-1) et l'Albanie (2-0) et une remontée au score en huitième de finale face à l'Irlande (2-1). C'est contre l'Islande, qui fait presque figure d'épouvantail après son parcours inattendu, qu'elle se libère enfin et donne la pleine mesure de ses qualités de vitesse, de puissance et de technique.

 

Alors que les Bleus n'avaient jamais été capables, dans la compétition, de marquer avant la pause, ils comptent quatre buts au moment de regagner les vestiaires. Ils reviennent aussi au 4-2-3-1 qui met Griezmann dans l'axe, c'est-à-dire dans les meilleures dispositions, et qu'ils conserveront jusqu'au bout. Tandis qu'Umtiti enregistre sa première sélection (et titularisation), l'équipe de France engrange de la confiance et suscite l'enthousiasme avant sa demi-finale contre l'Allemagne.

 

L'homme du match
Critiqué pour son apport jugé insuffisant jusqu'alors, mais surtout pour un profil qui suscitera toujours des incompréhensions, Olivier Giroud ouvre le score puis doublera sa mise.

 

"Holiday on Iceland"

 

 


France-Allemagne : 2-0

Marseille, Stade vélodrome, 7 juillet 2016, demi-finale de l'Euro. Buts: Griezmann (45e, 72e).

 

 

 

 

Après une entame ébouriffante, les Bleus reculent et subissent la domination des Allemands, qui reste cependant stérile. Collectivement, ces derniers sont supérieurs, mais chaque Tricolore réalise un grand match. Et la Nationalmannschaft est trahie par ses propres individualités: Schweinsteiger concède un penalty avant la pause, Neuer rate une sortie aérienne qui offre à Griezmann l'occasion de donner à son équipe une avance rédhibitoire.

 

Comme souvent, c'est la force mentale des Bleus de Deschamps, plus que leur brio, qui fait la différence, mais la soirée est volcanique au Vélodrome. On peut enfin laisser le souvenir de Séville reposer en paix, et la France est en finale de "son" Euro.

 

L'homme du match
Antoine Griezmann, qui le sera aussi du tournoi, dont il finira meilleur buteur avec six unités… sans pouvoir en ajouter une lors de la finale.

 

"Teutonisés"

 

 

ANNEXES

 

[cliquez sur l'image pour l'agrandir]

 

 

Réactions

  • HumLloriste le 05/07/2018 à 21h25
    Bravo pour cet article.

    Bravo aussi à Jamel Attal pour cette réponse exhaustive que je partage complètement... en admettant toutefois être un peu fan de DD !
    (Sauf votre respect, c'était Hidalgo-Michel 82-86, juste pour chipoter.)

  • Tonton Danijel le 05/07/2018 à 22h05
    La Suisse, ce n'était pas une petite équipe à l'époque: tête de série au moment du tirage au sort, meilleure défense des qualifs de la zone Euro, ce n'était certes pas l'Allemagne, mais une équipe qui n'a cédé qu'à la 118e minute contre l'Argentine et contre qui on a planté 5 buts, voir 6. Idem pour l'Islande qui n'était pas arrivé en quart de finale de l'Euro par hasard et qui a pris 4 buts en une seule mi-temps, alors qu'aucune équipe n'avait réussi à leur planter plus d'un but, Portugal et Angleterre inclus.

    Sinon, d'accord avec Jamel sur DD. Je trouve l'éthique du personnage discutable (avoir comme agent le mec derrière le scandale qui a touché l'équipe dont il était capitaine, bon...), mais en terme de performance, je n'ai pas vu mieux dans ses prédécesseurs. Et j'ai trop de mauvais souvenirs des crash de l'Euro 1992 et de France-Bulgarie pour lui tenir rigueur de s'en tenir au résultat avant tout.

  • HumLloriste le 06/07/2018 à 08h21
    Exact concernant Bernès. Franchement, est-ce que DD a besoin d'avoir un agent pareil ? (Ou alors le mec le "tient", pour une raison qu'on ignore...)
    C'est marrant, j'y ai pensé aussi en voyant ce Bernès... consultant foot d'une chaîne télé !! Là aussi, franchement, c'est vraiment nécessaire de faire venir ce type à la télé ?

    Sinon, bien sûr DD n'est pas irréprochable. Je pense par ex au fameux épisode de la "pharmacie de la Juve" dans les années 90. Impossible que DD n'y ait pas tâté, d'une manière ou d'une autre.

    Toujours est-il que ce rôle de sélectionneur, aussi difficile soit-il, lui va comme un gant. Il semblait même taillé pour ça.

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