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L'Euro sur un plateau

Les pays qualifiés pour l'Euro austro-suisse sont tous connus. Étudions la hiérarchie européenne et revenons sur la dissolution de l'Angleterre.
Auteur : Thibault Lécuyer et Pierre Martini le 23 Nov 2007

 

Qualifs à la place des qualifs

Sept nations, soit presque la moitié des qualifiées, accèdent à leur quatrième Euro consécutif dans une formule à seize qualifiés, dégageant une sorte d’élite européenne dont l'Angleterre et le Danemark viennent d'être déchus. L’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la République tchèque accompagnent l’Allemagne qui, elle, n’a pas manqué un seul Euro – la RDA et la RFA se suppléant mutuellement en quelques occasions avant 1989. Dans cette liste, seul le Portugal n’a jamais gagné la compétition.

qualif_euro.jpg


Les seize qualifiés de 2008 confirment certaines puissances montantes. La Suisse, qualifiée d'office, mais présente en 1996 et 2004. La Croatie, qui fait un trois sur quatre. Mais aussi la Roumanie qui effectue son retour avec avoir raté le Portugal, et la Russie, sauvée des eaux par l'échec anglais. La Grèce oublie son absence lors de la Coupe du monde en terminant avec le meilleur total de points de la phase de qualification (31),

Vient ensuite une sorte de deuxième division européenne qui comprend les sélections n'ayant composté leur ticket qu'une fois sur quatre phases finales (la Yougoslavie ayant une bonne excuse). Qualifiée pour 2008, la Pologne confirme sa précédente participation au Mondial allemand. Pour l'Autriche, que l'on avait vu très faible contre la France en mars dernier, il s'agira de profiter de l'aubaine.
La disparition de la Belgique du paysage du foot international semble durable, laquelle de ces sélections est la plus susceptible de jouer l'accession.


Le coup des chapeaux
Ce tableau montre s'il était besoin le caractère fantaisiste des "chapeaux" de l'UEFA et de son interprétation de la hiérarchie européenne. Déjà très dense en qualité, le championnat d'Europe augmente les possibilités de "groupes de la mort". Pour cette compétition, il faut avoir de la chance dès le tirage au sort. Sans que l'on puisse savoir si l'on a eu de la chance avant la fin des trois matches de poule...



L'Angleterre s'élimine

L’Angleterre rate donc son premier Euro depuis 1984, joué à huit équipes, après un crash à domicile contre une Croatie pourtant déjà qualifiée. Mais le sort des joueurs de McLaren s'est aussi joué avec un mauvais départ (matches nuls en Israël et en Macédoine, défaite en Croatie) et une avant-dernière défaite en Russie. Ils terminent à égalité de points avec Israël et leur "élimination" frappe d'autant plus les esprits que les autres nations majeures sont toutes au rendez-vous. Scellé sur la pelouse du nouveau Wembley, comme un symbole supplémentaire, l'échec des Lions interpelle forcément, tant son football de clubs, lui, est à son zénith. Cette "crise" du football anglais est donc paradoxale, et il est tentant d'en chercher les causes dans une hégémonie économique qui finit par nuire à l'équipe nationale.

En panne d'émotions nationales
La présence massive de joueurs étrangers en Premiership limite en effet les possibilités d'éclosion de nouvelles générations et, sans parler des gardiens, l'équipe anglaise surprend par la disparité des valeurs en son sein. En tout cas, ses stars ne parviennent pas à lui donner une identité et une efficacité suffisantes.
D'autres facteurs ont pu jouer. Contrairement à l'Italie, l'Allemagne ou la France, la tradition de l'équipe nationale a souffert de l'absence de parcours spectaculaire depuis la demi-finale de 1996, et surtout d'une totale pénurie de titres depuis 1966. On est frappé, de ce côté-ci de la Manche, par l'insistance des internationaux à décrire l'équipe de France comme une expérience inégalable dans leur carrière, et à transmettre un flambeau rallumé en 1998. On ne peut pas dire que la sélection anglaise a beaucoup brillé par son feu sacré au cours des dernières années.

Sollicités par un championnat extrêmement exigeant à tous points de vue, on peut enfin se demander si les joueurs ont encore assez de fraîcheur physique et psychologique à offrir sous le maillot blanc. On aurait alors une raison supplémentaire de regretter l'absence des Anglais dans les alpages, si elle témoignait aussi d'une emprise des clubs qui contribue à dévaler le football des sélections.

Réactions

  • Croco le 23/11/2007 à 09h24
    Je ne sais pas si ça a déja été signalé mais la défaite anglaise intervient face à une Croatie déja qualifiée et non déja éliminée comme écrit dans l'article. Sinon si je faisais mon Toni Turek je parlerai de "jusqu'en 1990" pour la présence alternée des équipes d'Allemagne mais là je chipote.
    Bon article par ailleurs

  • funkoverload le 23/11/2007 à 09h31
    Je pense que dévalue s'est apprécié en dévale. Sans aucun doute par la présence des alpages.

    Sinon oui, il est un peu spécieux de dire que ces pauvres anglais sont lessivés par leur dure condition de joueurs.
    La vérité est qu'ils sont simplement mauvais. Incompréhensible qu'un mec comme bekham ait pu être considéré comme un des plus grands joueurs du monde par exemple, ça en dit long sur les dégats que la perversion thatcherienne a commis dans ce pays.
    D'autre part si au rugby, le respect strict des fondamentaux historiques peut conduire à des victoires, au football, l'inadaptation conduit à la disparition. Qu'il était pathétique le jeu anglais au dernier mondial !

  • barbaque le 23/11/2007 à 09h47
    > loustic
    La différence est que tous les internationaux anglais évoluent dans une Premier League dont les calendriers sont les plus délirants d'Europe, avec des matches à 11h du matin et une frénésie de rencontres à Noël. Les sélections qui ont des joueurs dans différents pays peuvent mieux amortir cet impact.
    Je me souviens qu'en 2002 et 2004, Eriksson avait dit qu'il faisait ce qu'il pouvait avec une équipe dont beaucoup de joueurs étaient épuisés... Et ça s'était vu sur le terrain.

    Pour l'équipe de France, c'est vraiment une aubaine qu'un Ribéry gros consommateur de ressources physiques bénéficiera d'un mois plein de trêve en début d'année. C'est ce genre de truc qui peut faire la différence.

  • Papin Jour Pape toujours le 23/11/2007 à 09h58
    "La présence massive de joueurs étrangers en Premiership limite en effet les possibilités d'éclosion de nouvelles générations"

    C'est marrant que cette phrase tirée de l'article ne souleve pas la polémique. Car quand c'est Bernard Laporte qui dit ça, ca crée une énorme polémique...

    En tout cas, sans être un tenant de thèses xenophobes (pas plus que le redacteur de l'article j'imagine), je suis assez de cet avis également.

  • ravio le 23/11/2007 à 10h06
    Si je peux me permettre, y'a une petite erreur dans le tableau. Le pays balte qualifié en 2004 était la Lettonie et pas la Lituanie.

  • Mykland le 23/11/2007 à 10h51
    Et PAN ! Un point pour Ravio !

    ***
    Fumier de lapin
    vendredi 23 novembre 2007 - 08h47
    Message a caractère informatif : c'est bien la lettonie et non la lituanie qui a disputé l'euro 2004.

  • ravio le 23/11/2007 à 10h52
    Tiens, Mykland...
    T'as fini de pleurer, toi ?

  • José-Mickaël le 23/11/2007 à 11h00
    > Et PAN ! Un point pour Ravio !

    Pour Croco aussi. (A moins qu'il ait déjà été attribué, auquel cas je vais m'en prendre un ?)

  • Lucarelli 1 le 23/11/2007 à 11h19
    Plutôt d'accord avec José Mickaël et Tapas, l'équipe d'Angleterre est surestimée, surévaluée.
    Malgré une présence plutôt régulière en phases finales d'Euro ou de Coupe du Monde (et c'est bien le moins pour un pays aussi "puissant" démographiquement), l'Angleterre n'a pas de super résultats. Elle est à peine au-dessus de l'Espagne, dont on peut parler aussi !

    Donc je regrette l'absence de Gerrard, Crouch et Carragher, comme je regrette celle de Riise, Benayoun ou Finnan.
    Mais je ne suis pas plus étonné que ça de l'absence des Anglais que de celle des Norvégiens, Israëliens ou Irlandais.

    Oui, c'est dur, mais ils sont à peine plus forts !

  • barbaque le 23/11/2007 à 11h39
    > lucarelli
    Elle ne se qualifie pas parce qu'elle est mauvaise, ou bien on dit qu'elle est mauvaise parce qu'elle ne se qualifie pas?
    Une qualification à une phase finale et cette phase finale elle-même se jouent sur pas grand chose, notamment sur un supplément d'âme, ou de fraîcheur, ou de la réussite qu'on est parvenu à mettre de son côté...

    Parce que "sur le papier", il y a quand même tout (à commencer par des individualités) pour faire une grande équipe. Or, le foot étant un sport collectif, c'est plutôt du côté des facteurs qui font qu'une dynamique se produit ou pas qu'il faut chercher les explications au marasme. C'est-à-dire dans le contexte plutôt que dans la supposée "valeur absolue" de l'équipe ("Y sont pas bons epicétou").

La revue des Cahiers du football