En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Expliquons à Loïc Féry pourquoi il est contre l'arbitrage vidéo

Le président du FC Lorient a fulminé contre une prétendue erreur arbitrale sur le but de Gomis, réclamant "l'arbitrage vidéo". Il pourtant devrait y réfléchir plus de dix secondes...

Auteur : Jérôme Latta le 10 Oct 2012

 

 

Loïc Féry est un homme pressé, aussi est-ce sur Twitter et dans l'instant qu'il a poussé son cri de révolte: "Arbitrage vidéo?", avec une richesse dans l'argumentation évoquant les meilleurs titres de L'Équipe sur le sujet ("Et la vidéo, alors?", "La vidéo, vite", "La vidéo, enfin!"). Victime d'une infamie arbitrale, qui a valu à Gomis d'inscrire pour Lyon un but comme un camouflet au visage de la Justice, Loïc Féry a vu la vidéo, en tribune présidentielle du Moustoir. Il a donc vu l'image ci-dessous, qui semble indiquer un hors-jeu d'une chaussure pour l'attaquant lyonnais.

 

 

Ce que réclame le président lorientais, c'est que l'on annule un but – fort joli, avec une centre de volée de Lacazette qui met hors de position la défense orange bien plus sûrement que le placement de Gomis – pour un hors-jeu de vingt centimètres. Vingt centimètres, c'est-à-dire moins que la marge d'erreur d'un révélateur placé au bon vouloir du réalisateur et dont les imprécisions sont légendaires. Vingt centimètres, c'est-à-dire rien qui ne donne un avantage décisif à l'attaquant, mais au nom desquels on va annuler des buts en donnant l'avantage à la défense.

 

Homme pressé mais moderne, Loïc Féry a tout de même pris le temps de donner son point de vue dans une vidéo sur le site du FCL. Magnanime à l'égard des arbitres, il explique qu'il n'est plus possible, "si l'on veut avoir des gens qui investissent dans le foot", que des matches "se décident sur des petites erreurs d'arbitrage", invoquant même "une période de difficultés économiques". 

 

À cet instant, il faudrait que Loïc Féry :
- admette qu'il faut avoir un raisonnement très simpliste pour penser qu'une décision d'arbitre décide à elle seule d'une rencontre, comme si celle-ci n'avait pas eu lieu.
- nous dise à quoi vont ressembler les matches quand on interrompra le jeu des dizaines de fois pour le plaisir d'annuler des buts après avoir laissé les actions se dérouler.
- imagine qu'un jour, un arbitre vidéo refuse exactement le même but pour son équipe, contre Lyon par exemple (ou tout autre club doté d'investisseurs plus gros que lui).
- nous explique comment les investisseurs vont gagner plus d'argent s'il y a moins "d'erreurs" arbitrales.
- comprenne que le football avait l'air beaucoup moins malade (entre autres choses, de l'arbitrage) à l'époque où il se passait (très bien) de sa caste d'investisseurs (qui n'ont qu'à investir dans d'autres secteurs si l'aléa sportif les contrarie).

 

Merci, Loïc Féry, pour ce plaidoyer contre l'arbitrage vidéo.

 

Réactions

  • syle le 15/10/2012 à 16h33
    Charlie85
    12/10/2012 à 16h17
    Syle, c'est pour ma part dans une partie de ta solution qui semble si "facile" à appliquer qu'un gros hic existe.

    Voilà le passage :
    "La vidéo, loin d'interrompre le jeu, permettrait de le laisser se dérouler.
    Ainsi, en cas de doute, l'arbitre laisse jouer."

    Le vrai problème, comme c'est indiqué par Pascal Amateur juste au-dessus, c'est qu'on considère que l'arbitrage doit être une mécanique automatique, où l'erreur n'existe pas. Si on donne la possibilité à l'arbitre assistant de 'laisser jouer' en cas de doute, il y a très peu de doute que ce dernier ne va quasiment plus jamais lever son drapeau, de peur de commettre l'erreur suprême synonyme d'écartèlement en place publique ("non mais quel en****, il lève alors qu'il a la vidéo !!!!!") Or, la très grande majorité des hors-jeu délicats à juger, est justement très bien jugée. Dire aux arbitres de touche "on couple la vidéo à votre travail, car vos erreurs sont intolérables", c'est les inciter (pour ne pas dire obliger) à systématiquement se réfugier derrière la vidéo et à ne plus faire leur travail.

    ----------

    C'est ma foi très pertinent.
    Je n'ai rien de catégorique à opposer à ça.
    En fait, le souci, c'est que je vois la possibilité du recours à la vidéo comme une aide à l'arbitrage, comme un progrès allant dans le sens du jeu, et pas du tout comme un dispositif tendant vers le systématisme et l'infaillabilité.
    Je ne la considère pas comme une panacée ou une arme contre les "injustices".
    Pour faire simple, que mon voisin beauf, fruste et chafouin puisse renverser sa 8.6 en hurlant que cet empaffé d'arbitre s'est planté alors qu'il pouvait demander la vidéo, ou que Monsieur Féry continue à twitter frénétiquement pour des hors-jeu de 10cm, ce ne sont pas vraiment les considérations sur lesquelles je m'étais attardé en songeant aux modalités d'application de la vidéo, tant ce ne sont pas leurs vélléités que je cherchais à satisfaire.
    Mais j'ai peut-être tort de les sous-estimer en négligeant l'impact que des réactions de ce genre pourraient avoir sur un arbitre disposant de la vidéo et n'y faisant pas appel de façon systématique.

  • kimporte el flaco le 16/10/2012 à 11h54
    Bon dans ce cas précis (un hors jeu très limite) je comprend qu'il soit malvenu d'en appeler à l'arbitrage vidéo cependant certains arguments me laissent perplexe.
    Quand un attaquant pensant avoir marqué un but et part le célébrer avant de réaliser au bout de 30 secondes que le but est refusé on ne perd pas beaucoup plus de temps qu'il en faudrait à un arbitre vidéo pour qu'il valide ou pas une situation de jeu, je ne suis pas forcément convaincu par l'argument du temps perdu (dès lors qu'on réserve l'arbitrage vidéo à des phases de jeu bien précises).
    De même l'argument cher à Guy Roux expliquant que dans certains cas même à la vidéo il est difficile de trancher (ça rejoint un peu cette histoire de ligne du hors jeu qui n'est pas toujours fiable) donc en clair comme ce n'est pas fiable à 100 % ce n'est pas fiable. Hum, mais si l'on prend en compte tous les cas où la vidéo démontre clairement par l'image et sans aucune ambiguïté un ballon qui est rentré, un attaquant hors-jeu, un amorti pleine poitrine et non de la main, il ne reste alors qu'un petit nombre d'actions dites litigieuses qui même à la vidéo sont difficiles à juger. Mais ce que je ne comprend pas dans la logique de Guy Roux c'est en quoi le fait que ce soit difficile à juger empêcherait un arbitre vidéo de prendre une décision en son âme et conscience, c'est pourtant son boulot, trancher. Il faudrait demander aux arbitres qui sont obligés de prendre une décision sur une action qui s'est passée à 35 m et dont il n'en absolument rien vu sur quels critères ils vont prendre leurs décisions, au choix : clameur du public, grondement du banc de touche, affolement des joueurs (pour un rouge ça aide), réputation de tel ou tel joueur, sentiment d'avoir était injuste sur la décision d'arbitrage précédente, bref pas grand chose d'objectif. Du coup la vidéo même dans les quelques cas difficiles où l'image peut être à l'interprétation de l'arbitre (comme toutes les décisions actuelles) aura au moins cette base solide pour prendre un jugement.

La revue des Cahiers du football