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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Tonton Danijel le 24/04/2024 à 04h31
    Chibli qui finit dépassée par sa base. Son personnage sort néanmoins vainqueur de la première saison : si le tandem Kinsky-Latour n'a pas réussi à imposer le port d'armes, elle a réussi à obtenir des avancées du ministre de l'intérieur sans avoir à s'exposer.

    Son discours est très orienté (notamment quand elle parle de Tommie Smith et John Carlos), elle se plante quand elle taxe l'entraîneur de Fodé de racisme (en s'appuyant toutefois sur les polémiques des "blacks costauds" de Blanc et Sagnol - sauf que Terret est un entraîneur compétent qui ne construit pas son équipe sur des stéréotypes), a conscience de mentir pour ne pas perdre la face, mais se ressaisit quand le personnage principal lui reproche de ne servir à rien pour sa cause.

  • Red Tsar le 24/04/2024 à 08h57
    Pas de lien direct, mais j'y pense par association d'idées.
    Je serais curieux de voir une liste depuis, disons, dix ans, de toutes fois quand l'ONU, une agence de l'ONU, un Commissaire, Haut-Commissaire ou autre Pro-Consul Honoraire a fait part de son « inquiétude » par rapport à ce qui se passait en France.

  • boultan le 24/04/2024 à 09h01
    Tout ça fonctionne de concert d'ailleurs : à force de défoncer la fenêtre d'Overton au tractopelle, tout passe tranquille [insérer ici quinze lignes vaseuses ponctuées d'une punchline tellement wtf que ce qui précède semble quasiment censé].

  • syle le 24/04/2024 à 09h33
    Salut à tous,
    Ca vous tente, un petit point Godwin, pour commencer la journée ?
    Désolé, mais il y en a qui poussent au crime, quand même, à commencer par Jean-Philippe Tanguy, dont j'ai entendu une interview ce matin.
    Sur la plainte visant Fabrice Leggeri, accusé "d'avoir participé, soit en les facilitant, soit en les couvrant, au refoulement d'embarcations de migrants par les autorités grecques vers la Turquie ainsi qu'à des interceptions par les garde-côtes libyens d'embarcations de migrants qui tentaient de rejoindre l'Italie", il n'a à aucun moment voulu entrer sur le terrain humain. Il a défendu son collègue uniquement à base de "il a fait son travail" et "on ne peut pas lui reprocher d'avoir fait son travail".
    Plein de gens disaient la même chose à Nuremberg. Certaines racines sont décidément tenaces.

  • Easy Sider le 24/04/2024 à 10h54
    Bon, ça suffit tous ces spoilers? J'en suis qu'à l'épisode 3 moi.

    Edit : cela dit sur les premiers épisodes, le groupe joué par Kenza ne me semble pas si caricatural par rapport à ceux que j'ai pu fréquenter il y a quelques années. La version garde armée en option pour le côté bien viriliste en contradiction totale avec les discours de façade. Et Kinsky n'est pas si caricaturale non plus. Bien ancré dans la réalité, donc.

  • José-Mickaël le 24/04/2024 à 11h04
    Bonne remarque, hélas...

  • Classico le 24/04/2024 à 12h53
    Cher khwezi, je prends volontiers le point lexical sur « wokisme » ; il n'en demeure pas moins qu'une mutation de la gauche s'est mise à dominer le paysage intellectuel depuis, disons, une dizaine d'années, qui possède des caractéristiques tout à fait identifiables et singulières, et qu'il faut bien pouvoir nommer cette mutation si on veut la penser. Si « wokisme » est piégé, allons-y avec une périphrase laborieuse, « la nouvelle avant-garde de la gauche » par exemple. Comme je suis en veine d'écrire, je peux développer ici les raisons pour lesquelles je crois absolument nécessaire de pouvoir penser cette mutation.

    Partons des deux propositions thématiques les plus connues et les plus novatrices, sur le genre et sur la race. Le point n'est plus de se battre pour l'égalité des droits, et pour la fin des discriminations, entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les non-blancs, mais de construire « homme » et « femme », « homo » et « hétéro », « blanc » et « noir » comme des catégories sociales aliénantes et engendrées arbitrairement par la culture occidentale. Sont modélisés ici les concepts désormais bien connus de racisme systémique, racisé, genre, etc. C'est la production de normes psycho-identitaires en tant que telle qui est dénoncée, comme résultat d'une culture dominante qui est dès lors accusée de faire le contraire de ce qu'elle prétend : on nous avait vendu une grande aventure vers l'universel (Lumières, droits de l'Homme, etc.), on découvre une machine infâme à produire des formes infinies de domination. Le cogito cartésien, argumentait quelqu'un sur ce forum il y a longtemps, n'est pas un « je » universel : c'est un homme excluant les femmes. Une proposition radicale en découle naturellement : seule une déconstruction (c'est-à-dire, en pratique, un anéantissement) de cette culture occidentale libérera les individus de ces assignations psycho-identitaires. Une nouvelle utopie émancipatrice peut alors émerger, qui n'est plus la société sans classes de nos aïeux marxistes, mais un espace nettoyé de tout héritage culturel où les individus, parfaitement indéterminés et indifférenciés, découvriront leur liberté loin de l'enfer mental des agressions identitaires qu'ils subissent dans la société actuelle.

    Cette avant-garde est radicale, et la montée en radicalité se fait sur le modèle marxien. Avec Marx, il ne s'agissait plus, pour se dire de gauche, de désirer un équilibre empirique des conditions matérielles entre les trop pauvres et les trop riches, mais de dévoiler tout rapport social d'inégalité comme généré par l'Histoire totale des rapports de production (l'Histoire « économique »), à laquelle on se proposait donc de mettre fin par la révolution du prolétariat. Là où le marxisme proposait de liquider la société de classes afin de créer un espace où les individus n'auraient plus à se soumettre à d'autres individus pour assurer leur subsistance, la nouvelle avant-garde propose de liquider la superstructure culturelle de la société afin de libérer les individus des assignations psycho-identitaires qu'ils y subissent ; mais, et c'est le point capital, et c'est ce qui fait que cette avant-garde redéfinit entièrement la gauche et doit être pensée, les individus libérés des assignations psycho-identitaires peuvent continuer à vivre dans la société de classes. Ou, pour le dire autrement, puisqu'il existe évidemment de nombreuses variantes de cette avant-garde, et certaines qui articulent critique sociale et critique culturelle : la liquidation de la culture occidentale pour désassigner les individus est logiquement compatible avec le capitalisme, quelle que soit l'intensité de celui-ci. D'ailleurs, le Capital se lèche les babines de disposer d'individus indéterminés, « libérés » de toute attache culturelle et de tout héritage qui pouvaient faire obstacle à l'extension de la marchandise. Le woke-washing bat son plein dans le monde des entreprises, pas seulement « culturelles » (Netflix et autres) ; je ne crois pas qu'aucune entreprise n'ait jugé pertinent, autrefois, d'intégrer des éléments marxistes dans sa communication et dans son marketing. Et de fait, ce qui saute aux yeux dans le débat politique actuel, c'est que la pensée sociale, la critique du capitalisme en tant que génération de domination structurelle, est très sous-exploitée par la nouvelle gauche – jamais tout-à-fait absente, mais comme en sourdine, là où, dans la matrice marxienne, elle était quasi-exclusive et définissait la gauche, il n'y a encore pas si longtemps. Ce n'est pas un hasard : la nouvelle gauche surinvestit les champs culturels et identitaires en se délestant du champ social, et il y a une corrélation entre ce surinvestissement et ce délestage. Il n'est sans doute pas inutile de rappeler que Foucault, qui est un des pères explicitement revendiqués de notre nouvelle avant-garde, avait statué dès les années 70 que l'ensemble de l'héritage marxiste était à bazarder ! La question est de savoir quelle est la valeur d'une proposition d'émancipation psycho-identitaire parfaitement compatible avec le capitalisme le plus échevelé. Et si cette compatibilité ne doit pas nous inciter à retourner contre elle le soupçon qu'elle fait généreusement peser sur tout ce qui la précède.

    Je sais qu'il existe des tentatives d'articuler cette nouvelle proposition post-culturelle avec l'héritage marxiste (c'est peut-être ce que fait LFI d'ailleurs, à certains égards, non ?), mais cette articulation n'est pas logiquement nécessaire, et elle est de fait peu fréquente et, me semble-t-il, peu mobilisatrice. Si on considère cette avant-garde dans sa forme épurée de toute critique sociale, telle que je l'ai évoquée toute nue dans mon premier paragraphe, et telle qu'elle se donne chez tant de militants, ce qui saute aux yeux, c'est son pouvoir, non de rassemblement, mais de polarisation extrême. Le marxisme terrifiait les classes possédantes, mais, issu de l'idéalisme philosophique allemand, il se disait dans la grammaire de l'universel, il était théoriquement apte à concerner tout le monde, y compris le bourgeois, moyennant bien sûr une conversion. N'importe qui pouvait se projeter dans l'utopie d'une monde sans classes, à condition d'accepter le ticket d'entrée : l'abandon de son capital économique et de ses pulsions de domination économique. Le ticket d'entrée pour l'utopie post-culturelle est beaucoup plus difficile à accepter ; fidèle à son origine protestante, cette utopie exige d'une grande partie de la population qu'elle se donne à des passions singulières, comme la culpabilité et l'humiliation publique. Le marxisme désignait son ennemi, le bourgeois, pour sa position dans la structure sociale de production, pas pour son identité intime, pas pour les formes secrètes de son âme, ce que fait la nouvelle avant-garde de son ennemi à elle, l'héritier culturel non déconstruit. Cette faculté extrême à polariser est une des singularités de la nouvelle avant-garde de la gauche, par opposition aux formes précédentes, marxiennes, de la gauche ; et c'est de cette chose là précisément, le pouvoir polarisant de cette idéologie, qu'il est question dans la série.

    Bref, qu'on soit d'accord ou non avec mes différentes prises de position dans ce message, le point était de montrer qu'il est important de pouvoir penser cette nouvelle forme de la gauche, et donc d'accepter de la distinguer et de la nommer, que ce soit « wokisme » ou autre chose – y compris pour pouvoir s'opposer à mes prises de position et se montrer beaucoup plus enthousiaste que je ne le suis.

  • boultan le 24/04/2024 à 13h36
    On a aussi le droit de penser que cette "nouvelle gauche" , telle que tu la définis avec tant de nuance, n'existe guère que dans des arrière-cours ultra-minoritaires et, surtout, dans les fantasmes de ses opposants.
    L'essentiel consiste toujours à "se battre pour l'égalité des droits, et pour la fin des discriminations, entre les hommes et les femmes, les homos et les hétéros, les blancs et les non-blancs", la déconstruction n'équivaut pas à "la liquidation de la culture occidentale" ou à "des passions singulières comme la culpabilité et l'humiliation publique", et tout cela s'avère compatible avec la lutte des classes.
    En espérant t'avoir rassuré.
    Bisous.

  • Utaka Souley le 24/04/2024 à 13h36
    Y'a quand même un truc qui me fascine, dans une partie de la gauche, c'est la capacité à réunir sous un même étendard des causes mutuellement exclusives (musulmans radicaux et homosexuels).

  • José-Mickaël le 24/04/2024 à 13h56
    Ce sont des causes attaquées par l'extrême-droite. En gros, c'est les gens "pas comme nous". L'extrême-droite a toujours été islamophobe (en Europe) et homophobe (voir ce qui se passe en Russie ou en Hongrie). Comme chez nous la droite épouse de plus en plus les idées de l'extrême-droite, seule la gauche défend ces causes.