Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Classico le 26/04/2024 à 10h38Non mais quand tu peux, on a le temps d'ici 2027.
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Easy Sider le 26/04/2024 à 10h45Merci Tricky pour la recommandation sur le livre, il est commandé!
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suppdebastille le 26/04/2024 à 10h52Voir dans le Hamas un mouvement de Résistance par exemple ?
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Gérard Scolaire le 26/04/2024 à 11h06Tricky: Mais du coup, Gérard, pourquoi ne pas prendre acte de ce que la France est de droite et que l'élection est perdue en tout état de cause ?
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Le problème est le sens qu'on donne au mot "perdu".
Si on prend acte du fait que le champion de gauche qui défend vraiment mes idées va s'étaler à la présidentielle, oui sans doute. Sans doute aussi si chaque erreur est rédhibitoire et rend inconcevable que telle personne me représente dorénavant. Mais si une erreur est clairement reconnue a posteriori, si quelques morceaux d'idées importantes passent dans une coalition plus large, c'est moins clair...
La NUPES a été une farce, et une large défaite électorale malgré la communication positive, mais ce n'était pas fatal. Sur 40 ans, "la gauche" a largement gagné sur le plan sociétal sans se faire trop laminer sur les autre plans malgré la sinistrose ambiante et quelques reculs emblématiques : on a de la marge question intervention de l'état, services publics, protection sociale, redistribution, etc. Ça ne fonctionne pas au mieux, il y a des inégalités géographiques, mais beaucoup fonctionne encore très bien.
Chacun peut faire son bilan perso, se dire que tel truc important est passé à l'as ou ne va pas assez vite, mais on ne sera pas beaucoup à globalement conclure que c'était mieux en France en 1980. (J'avais 10 ans, je n'arrive pas vraiment à me souvenir avant mais je subodore qu'on serait encore moins nombreux.)
Un certain François M. a montré que c'était possible de gagner, qui portait personnellement plus de casseroles au c* pour un candidat "de gauche" depuis ou avant lui. Et sur son programme dont il a respecté une assez grande partie, avec des reniements majeurs aussi. Un autre François après lui, avec le plan alternatif "une chèvre avec une rose" qui s'est contenté de regarder son adversaire perdre. Je n'ai pas un très bon souvenir de son mandat, mais c'était mieux que les deux qu'on vient de vivre.
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Hannibal le 26/04/2024 à 11h33Je reviens un peu en arrière, juste pour te remercier pour ta réponse, et non ce n'était pas uniquement rhétorique. "Opération Glucksmann" ça fait un peu "Opération Dragon" ou "Opération Corned-Beef", ça m'intrigue, j'aime bien.
Je me doutais bien qu'elle ne te plaisait pas trop cette nouvelle tête de gondole de la soc' dem', par contre je suis surpris de constater à quel point. Et d'autres l'ont dit mieux que moi depuis du coup je vais faire court, mais c'est avec des attitudes comme la tienne que la gauche, même tiède voire compromise (à tes yeux) ne reviendra jamais au pouvoir. Prends déjà une rose avant de vouloir le massif complet. Dis autrement, mieux vaut une gauche (demi) molle que rien du tout.
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khwezi le 26/04/2024 à 11h39Et puis dis à Tricky de prendre ses médicaments. Il a l'humeur sombre et l'espoir de gauche en berne, le poil ne brille plus.
Plus sérieusement, je regardais récemment un type parler de changement, de pouvoir, de polarisation, de court terme et de long terme. Et du « paradoxe » que ça génère si on peut l'exprimer ainsi.
La France, pays de droite. On ne discute pas politique à table en famille, c'est la recette pour gâcher le veau au romarin de mamie. Jeunes cons contre vieux cons. Et pourtant, y'a 60 ans c'était plus dur d'être homosexuel, arabe, nain, femme ou même roux, qu'aujourd'hui. Donc on (la France de droite, des clochers, et de l'aube qui se lève sur la campagne du Loiret dont on sait qu'elle est glauque seulement déchirée par le chant du coq du village) changé sur un plus ou moins long terme.
Et pourtant le quotidien est parsemé de défaites et d'impuissance, d'ennemis méchants gangrénant une institution et utilisant icelle pour nuire, bloquer et annihiler le progrès, et nous faisant découvrir le sens du mot « systémique » au passage. Ce qui mène souvent au désabus, au sentiment d'impuissance, et à la résignation.
Comment prendre de de la hauteur, de la distance dans le combat sans jamais l'abandonner est une discussion que peut être des universalistes sur leur ile ont entre eux.
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Tricky le 26/04/2024 à 11h48(Non mais sérieusement, deux minutes, et pour te prouver ma bonne volonté, Olivier Faure, ça m'allait bien.
Et au passage, je veux bien me faire reprocher de faire perdre la gauche molle, mais j'ai encore le souvenir du 29 mars 2017)
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Classico le 26/04/2024 à 11h52L'aube qui se lève sur la campagne du Loiret et le chant du coq c'est de droite ?
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Tonton Danijel le 26/04/2024 à 11h59Après, Glucksmann, on parle davantage de ses liens avec Sarko ou Saakashvili que des liens (qu'il a eus aussi) avec Hamon , Nouvian ou Porcher.
Je n'en veux pas comme tête de gondole, mais je ne pense pas qu'on puisse lui claquer la porte si la gauche veut (re?)devenir majoritaire.
(La France "de droite", c'est surtout une France qui vote de moins en moins, donc je ne suis pas sûr que l'image soit parlante).
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Red Tsar le 26/04/2024 à 12h08Je ne pense pas qu'on puisse répondre théoriquement à la question : est-ce qu'il vaut mieux une « gauche molle » au pouvoir que pas de gauche du tout ?
Si avoir 5 ans de « gauche molle » au pouvoir aboutit à une énorme déception et ancre l'idée qu'aucune alternative réelle n'est possible, le petit gain à court terme aboutit à de grosses pertes à moyen et long terme. Et le RN savoure.
Mais je reconnais aussi que 5 ans de « gauche radicale » qui, dans une séquence catastrophique, mettrait le pays à feu et à sang et le mènerait à la ruine serait aussi terrible pour l'avenir.
Bref, il ne me semble pas possible de prédéterminer la réponse, qui sera fonction des rapports de force du moment [par exemple : j'ai beaucoup de mal à concevoir voter Glusckmann en 2027, mais je peux tout à fait imaginer des scénarios-catastrophes qui m'y obligeraient].
Par ailleurs, poser la question sous cette forme (« est-ce qu'il vaut mieux... ») revient à se poser en spectateur. Et l'enjeu, ce n'est pas tant de constater que de travailler à faire émerger une gauche forte.