Ben Arfa, footballeur inachevé
Une Balle dans le pied – Ègaré dans la galaxie quelque part entre Messi et Denilson, il est temps pour HBA de commencer enfin sa carrière, et de tenir les promesses de ses retours fracassants.
(...)
Hatem Ben Arfa, lui, est encore dans les limbes. Intermittent à Lyon, il profite à l'été 2008 d'une bonne fin de saison pour forcer son transfert vers l'OM en recourant au rituel "bras de fer" avec ses dirigeants. Le scénario ne sera pas très différent à Marseille où, après des débuts fulgurants – un solo époustouflant dès son deuxième match contre Brann Bergen – il commence à plafonner et déçoit la confiance accordée par Éric Gerets en refusant d'entrer en jeu contre le PSG pour contester sa présence sur le banc au coup d'envoi (lire "Ben Arfa: le meilleur est à venir?"). Il semble encore faire partie des plans de Didier Deschamps la saison suivante, mais sa carrière bégaie: des matches anonymes et d'autres, plus rares, illuminés par des exploits [2]. L'histoire se termine en eau de boudin: Ben Arfa sèche quelques entraînements pour obtenir son "bon de sortie" et filer en prêt à Newcastle.
Là, forcément, ses premiers pas sont prometteurs (une praline contre Everton marque les esprits), mais en octobre 2010 le mauvais sort enraye – ou reporte – une suite prévisible. Le mauvais sort s'appelle Nigel de Jong et il lui brise le tibia et le péroné. En signe de soutien, les Magpies lèvent l'option d'achat. Acheté 12 millions d'euros à l'Olympique lyonnais, le joueur est revendu par l'OM pour moitié moins. Pour son retour cette saison, son manager Alan Pardew, arrivé en décembre 2010, lui accorde une confiance conditionnelle ("Il a un incroyable talent, mais il ne s’en sert pas"), pas encore un statut de titulaire. HBA s'en empare à sa façon et inscrit deux buts exceptionnels, contre Blackburn en janvier (FA Cup) et Bolton en avril.
(...)