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Goals volants

La première saison de Mandanda en tant que gardien n°1 des Bleus ne l'a pas vraiment installé. À un an d'une (éventuelle) Coupe du monde, faut-il relancer les dés?
Auteur : Thibault Lécuyer le 10 Juin 2009

 

Gardiens, entraîneurs de gardiens et sélectionneurs le répètent à l'envi: le poste de dernier rempart requiert stabilité, sérénité et confiance. Des concepts peut-être sibyllins, ou impénétrables pour qui n'a jamais occupé le poste. Mais la méthode consistant à établir une hiérarchie claire et immuable a fait ses preuves. Il y a un an, Domenech a fait un choix et s'y est tenu. En faisant l'économie d'une hésitation comme celle qui avait précédé la Coupe du monde 2006 (1), la fermeté de la décision prise à deux ans du Mondial sud-africain paraissait judicieuse.


Sables mouvants et sabres en mousse

Pourtant, un an après le début du mandat Mandanda, et bien que cela ne puisse être intégralement imputé au natif de Kinshasa, stabilité, sérénité et confiance ne sont pas au rendez-vous.
D'abord parce que le gardien marseillais a vu défiler devant lui cinq charnières centrales différentes en dix sélections (pour six joueurs différents). Charnières dont l'expérience en commun se limitait à quelques coups d'un soir (2). Pour poser les fondations, il faudra repasser: à défaut de forteresse, Mandanda s'est vu confier les clefs d'un mobil home édifié sur des sables mouvants.

Ensuite parce que Mandanda a pris ses marques une année durant laquelle les Bleus ont montré une fébrilité rare. Au-delà de la charnière centrale, c'est tout le système défensif qui s'est montré poreux. Deux arrières droit différents et débutants (Sagna, Fanni), trois arrières gauche (Abidal, Evra, Clichy) pas tous réputés intraitables, et un bloc équipe souvent lézardé. À ce titre, le match face au Nigéria fut caricatural. Une équipe coupée en deux, un pressing inexistant: le portier s'est fait canarder comme ça lui est rarement arrivé, y compris lorsqu'il jouait derrière une paire Zubar-Erbate en club. Mandanda a vécu dix sélections avec autant de sérénité qu'un dignitaire irakien escorté dans Bagdad par un cortège de policiers en tricycle armés de sabres en mousse.


mandanda.jpg 
- Alors c'est comme ça qu'il fait, Landreau ?
- Oui, c'est comme ça qu'il fait, Landreau.
- Et ça ne marche pas ?
- Non, ça ne marche pas.
- Alors je le fais pas ?
- Non, tu le fais pas.


Scoumoune palace

Et puis, il y a cette part impalpable. La chance, la réussite, la baraka, qui dans le football fait ou défait des destins. Au poste de gardien de but, on entend souvent qu'elle distingue les grands des autres. Elle semble s'être mise en travers du chemin de Mandanda. Un fil invisible tiré entre sa ligne de but et ses six mètres qui le fait trébucher au moindre mouvement. De ballons qui rebondissent devant lui en ricochets improbables, il subit aussi une faiblesse singulière de toute l'équipe sur coups de pieds arrêtés, ou quelques inspirations géniales de ses adversaires (son premier but encaissé en sélection est un ciseau en extension de Larsson). En témoigne, une fois de plus, le coup de billard sur le but nigérian à Saint-Étienne.

Condamnées à être comparées l'une à l'autre, les carrières de Mandanda et Lloris se télescopent avec plus d'intensité en équipe de France. Le rebond heureux d'un contre de Mexès sur le pied de Lloris, pour repousser un csc tout fait, luit à ce titre d'un éclat propice à instiller le doute dans la tête du sélectionneur.
Pourtant, il n'y a objectivement aucune conclusion à tirer des deux matches en bleu du portier lyonnais. Deux rencontres amicales sans aucune pression et face à deux adversaires inoffensifs. Mais l'ancien Niçois paraît protégé par un puissant ange gardien. Le genre de protecteur qui envoie la tête d'Abel Xavier en plein sur Barthez pendant les prolongations, alors que l'aîné de la fratrie Mandanda semble parrainé par le bienfaiteur de Reynald Pedros.


lloris.jpg 
Hugo, tu as encore oublié ton épuisette!

Un troisième homme

Pendant ce temps, Lloris n'a pas ménagé ses efforts en club: un grand match face à Barcelone, quelques points glanés à lui tout seul en L1, empêchant l'OL de sombrer plus tôt dans la saison. Il a eu son lot d'approximations (un joli but casquette face à Auxerre), mais de Barthez, Coupet, Lama, Frey ou Landreau, lequel n'y a pas eu droit? Pendant ce temps, Mandanda se montrait moins décisif avec Marseille que lors de sa première année.

L'alternative offerte par le gardien des gones pourrait même s'étendre au-delà du duo marseillo-lyonnais. Le troisième homme de la semaine bleue aura vingt-huit ans en 2010 et, cette saison, il a rivalisé avec ses deux compères. Carrasso est-il victime du jeunisme récurrent de Raymond Domenech, ou bien ce dernier est-il d'ores et déjà en train de préparer l'Euro 2012?
Alors qu'il s'agissait d'installer un titulaire durable au poste de n°1 de l'équipe de France, Mandanda n'a pas pris d'avance sur la concurrence. Sans avoir profité de cette année pour créer des automatismes, emmagasiner de la confiance, y aurait-il un risque de faire un pas en arrière en changeant de gardien douze mois avant le début de la Coupe du monde?


(1) Alors qu'il avait promis d'annoncer le nom du titulaire lors du déplacement de l'équipe de France aux Antilles, Raymond Domenech avait repoussé sa décision de plusieurs mois avant d'annoncer son choix de titulariser Fabien Barthez.
(2) Gallas-Mexès (Suède, Argentine et Autriche), Abidal-Gallas (Serbie), Boumsong-Abidal (Roumanie, Tunisie), Gallas-Squilacci (Lituanie x 2), Squillaci-Escudé (Nigéria).

Réactions

  • Roger Cénisse le 10/06/2009 à 14h34
    Tututut, vous savez, moi, je militais surtout contre l'enflammade médiatique généralisée sur Mandanda.

    Maintenant que ça s'est un peu calmé de ce côté-là et que la concurrence est plus "saine" (médiatiquement parlant, je crois qu'entre eux ça a toujours été sain), je me fous un peu du gardien de l'EDF tant que celui qui y est permet à l'équipe de se qualifier pour l'Afrique du Sud.

    Après, moi je suis plutôt d'avis de dire qu'entre les deux, bien malin qui pourra désigner à coup sûr le futur numéro 1, et que donc il vaudrait mieux les laisser mûrir un peu tous les deux, mettre Frey - qui ne me semble pas plus mauvais - en numéro 1, et on redécide en 2010 lorsque les deux auront un peu plus de bouteille en L1 et en C1.

  • Dinopatou le 10/06/2009 à 14h52
    Roger Cénisse
    mercredi 10 juin 2009 - 14h34

    Tu nous dis à quel moment tu as fini, qu'on puisse rigoler et applaudir

  • fabien Charenthez le 10/06/2009 à 15h51
    Je mettrais bien une petite pièce sur Coupet. Après tout, il semble se rapprocher du PSG et d'un probable retour en grâce (médiatique, tout du moins)

  • DarkZem13 le 20/06/2009 à 01h52
    Qui me crame ce troll?
    mercredi 10 juin 2009 - 09h13
    "Pendant ce temps, Lloris n'a pas ménagé ses efforts en club: un grand match face à Barcelone, quelques points glanés à lui tout seul en L1, empêchant l'OL de sombrer plus tôt dans la saison."
    Tiens tiens, je croyais que l'OL s'était effondré au moment du Barca...

    => Je pense que l'auteur de l'article parle du match aller. Ou alors il aime les goals qui prennent des valises! Et puis, il parle d'un bonhomme, pas de l'équipe qui, elle, oui, s'est effondrée après cette double confrontation.

    -------------------

    Qui me crame ce troll?
    mercredi 10 juin 2009 - 09h13
    Mon lyonnisme primaire me ferait penser que Lloris devrait être titulaire, ne serait-ce que pour réparer l'erreur d'avoir choisi Barthez en 2006.

    => Avec le recul, sincèrement, est-ce que vous pensez encore qu'il y avait vraiment débat entre Barthez et Coupet en 2006? Est-ce qu'il était une seconde possible d'installer Coupet dans cette équipe et laisser de côté un mec comme Barthez, avec toute son expérience et les relations entretenues avec ses coéquipiers? J'aurais étonné de voir la réaction de Zidane et cie face à un tel choix. Très curieux même. C'aurait été une hérésie totale à mon sens. Inimaginable a posteriori.

    Et puis, qu'est-ce qu'on lui reproche finalement à Barthez? D'avoir fait les arrêts et les sorties aériennes qu'il fallait faire en quart et en demi? Ou de ne pas avoir arrêté des pénos super bien tirés en finale (tout en partant du bon côté quasiment à chaque fois, contrairement à Buffon)? Ou de ne pas être sorti sur le corner de Pirlo sortant et déposé sur la tête de Materazzi et impossible à aller chercher? Je ne dis pas que Coupet aurait fait pire, mais je ne pense pas qu'il aurait fait mieux.

    Pour Lloris et Mandanda, ce n'est pas le même problème. Aucun des deux ne s'est vraiment installé en tant que titulaire. Aucun n'est un taulier. Il faut laisser la place au meilleur, voire au plus chanceux. Et sur ce plan-là, je pencherais pour Lloris.

La revue des Cahiers du football