Ligue 1 : le feuilleton, épisode quinze
C'est un épisode studieux — mais dissipé par de nombreuses images et les habituels sarcasmes — qui se penche sur la "crise" bordelaise (sans réclamer la tête d'Elie Baup) et fait de la simulation sur les simulations.
le 4 Dec 2002
Le plan serré : Bordeaux navigue à vue Plus que leur irrégularité, c'est le manque d'imagination flagrant des Girondins qui peut inquiéter les supporters, les dirigeants et l'ensemble des acteurs qui gravitent autour du club. Contre Auxerre, les Bordelais ont une nouvelle fois démontré une indigence frappante dans l'animation du jeu. Comme souvent depuis quelques matches, Pauleta s'est retrouvé esseulé aux avant-postes, victime d'une pénurie de ballons exploitables. Au milieu du terrain, on a pu constater à nouveau un manque criant de vitesse dans la transmission de balle. Si Christophe Dugarry, sur son côté gauche, a touché un maximum de ballons, s'il a été précieux pour conserver le cuir, il a en revanche montré des carences flagrantes dans la distribution. A droite, Feindouno s'est démené comme à son habitude: le jeune Guinéen galope comme un cabri, mais il porte parfois trop le ballon pour mettre son coéquipier portugais en situation favorable. Finalement, si Baup dispose d'une armada offensive impressionnante, le degré de forme de ses joueurs est très variable, ce qui l'empêche de mettre sur pied un turn-over efficace, comme c'est le cas par exemple à Lyon. Depuis son arrivée en Gironde, Savio n'a pas encore fait preuve du talent qu'il avait étalé à ses débuts au Real. Le Brésilien, dont on vante la qualité de passe, élimine trop rarement ses opposants pour pouvoir mettre en danger les adversaires. Quant à Meriem, après un bon mois d'août, il a sombré dans les semaines suivantes et cire le banc assidûment depuis. Bref, le coach girondin tâtonne, et à défaut d'un secteur offensif efficace, se laisse aller à la tentation de renforcer son système défensif. Contre Auxerre, il a ainsi placé Caneira entre les milieux défensifs et les défenseurs centraux. Cette organisation a fait ses preuves, puisqu'elle n'a été prise à défaut qu'une seule fois sur coup franc. Mais les Girondins avaient malgré tout fait preuve, depuis le début de la saison, d'une certaine rigueur dans ce domaine avec une autre organisation: malgré les 17 buts encaissés, ils ont terminé neuf matches sans en prendre un seul. Quoi qu'il en soit, les joueurs comme l'entraîneur semblent satisfaits de la formule et prêts à prolonger l'expérience. Dans Sud-Ouest (03/12), Baup a ainsi défendu son choix: "cela permet à un défenseur central de s'occuper de la trajectoire du ballon, en sachant que Caneira prend l'un des attaquants adverses au marquage. A Auxerre, quand Fadiga était à la lutte avec Jemmali, Planus pouvait couper les trajectoires, en sachant que Cissé allait être pris par Sommeil et que Kapo allait être pris par Caneira, et Lachuer par Basto. Sinon, on aurait eu trop de un contre un et personne n'aurait pu s'occuper de la trajectoire du ballon. C'est ce qui nous a fait défaut depuis le début de la saison". Dans les pages du quotidien aquitain, Jemmali, Costa ou Dugarry ont également pris fait et cause pour ce système. On peut toutefois s'étonner de ces tergiversations : après avoir réclamé des renforts pour attaquer, le coach girondin finit par proposer à son effectif une organisation qui ne fait place qu'à trois joueurs offensifs. Jusqu'ici, ses choix tactiques lui ont quasiment toujours donné raison. Qu'en sera-t-il cette année ?
Pression maximale sur les Sochaliens : les joueurs maladroits sont coulés dans le béton du vestiaire. |
Courbis au balcon, Noël en prison ? |
Le message subliminal dissimulé dans cette image signifie "Dehors la drogue". |
Vie sauvage : une image rare du Becas à crête rouge. |
Cette semaine, l'inconnu du couloir de stade est : 1- Le consultant technique de l'AOC "Jambon des Ardennes". 2- Le secrétaire général du Comité de défense de la chemise à carreaux. 3- Pascal Urano, le président de Sedan qui ignore qu'il faut se faire filmer devant les panneaux de sponsors. |