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La Gazette, numéro 91

Les télévisions iront-elles jusqu'à introduire des sondes anales dans les arbitres? Deschamps aura-t-il raison de Campora? La Lazio pourra-t-elle taper ses joueurs? Les footballeurs se droguent-ils plus qu'ils ne se dopent?
le 19 Mai 2003

 

L'arbitre sur écoutes Incontestable vedette de la saison, le kit micro-oreillettes du trio arbitral a effectué sa troisième prestation lors de la finale de la Coupe de la Ligue, avec pour la seconde fois une diffusion en direct par la télévision (1). L'expérience nous conduit à faire la même observation que précédemment: si l'intérêt de ce dispositif est incontestable comme aide à la décision pour l'arbitre, l'acharnement des télévisions à en faire un nouvel élément de leurs retransmissions est stupide. Il n'est d'ailleurs pas tout à fait étonnant que TF1 et Canal+ s'en soient disputé l'initiative (voir L'arbitrage audio à marche forcée), avant que FranceTélévisions se joigne à la surenchère. Samedi soir pour la finale de la Coupe de la Ligue, notre souverain pontifiant Charles 1er a en effet ajouté une perversion au système en établissant une liaison entre lui-même et M. Ledentu, histoire de l'interroger en direct (avant et après les mi-temps — pour le moment), ce qui en dit long sur l'envahissement progressif du jeu par les techniques télévisuelles et sur les méthodes de surveillance de l'arbitre. Car entendre les interventions verbales de l'arbitre, en direct ou en différé, a certes un intérêt documentaire pour le téléspectateur en cette phase d'expérimentation, mais à la longue, ce procédé n'aura qu'un intérêt très limité et se révèlera extrêmement ennuyeux, les décisions de l'arbitre étant dans leur immense majorité parfaitement compréhensibles sans explication de texte. Que restera-t-il alors à exploiter pour nos commentateurs? Les erreurs arbitrales évidemment, qui seront d'autant mieux mises en évidence qu'elles risquent d'être redoublées par la justification de l'homme au sifflet… Comme dans la promotion de l'arbitrage vidéo, il ne s'agit ni plus ni moins pour les télévisions que de s'arroger un droit supplémentaire à commenter l'arbitrage et à en faire la critique. Dans le même ordre d'idée, cela implique de l'arbitre une capacité d'expression sans rapport avec les qualités que l'on est en droit d'exiger de lui (diriger correctement les rencontres). Enfin bon, on rabâche, là. (1) La poursuite des expérimentations débutées avec Lille-Nantes (L1) en novembre dernier et poursuivies avec Marseille-Bastia début janvier (Coupe de France), ont été autorisées par l'International Board en mars. Deschamps corrige Campora Didier Deschamps a donc remporté son second titre au Stade de France, et l'ironie, sans rapport avec ce souvenir, est assez belle compte tenu de la défiance dans laquelle il a exercé son métier d'entraîneur cette saison. Nul doute qu'il savoure cette reconnaissance sportive dans un contexte monégasque particulièrement délétère, alors que les dirigeants actuels voulaient sa tête et que les présumés dirigeants futurs feraient de son limogeage une condition de leur arrivée. Après une première saison durant laquelle il aura donné l'impression d'accumuler les erreurs, puis un début de seconde qui parut accentuer cette mauvaise pente, il semble qu'il ait décidé de mourir avec ses idées en les imposant totalement, parfois même brutalement. Mettant Simone à l'écart et Gallardo sur le banc, les deux hommes du président, il choisit la confrontation directe avec ce dernier et ce pari sportif fut récompensé par la réussite éclatante des Rothen, Giuly, Nonda ou Prso (1). En tranchant dans le vif d'un effectif pléthorique, il a réussi à former une équipe et à reléguer les états d'âme des joueurs à l'état de péripéties. Mieux encore, il a déporté clairement les responsabilités du marasme monégasque sur les dirigeants. Et sur ce plan, le contraste est saisissant car aucune confirmation du plan de reprise annoncé par Jean-Louis Campora n'est advenue, malgré ses assurances répétées (2). Au contraire même, puisque le Prince Albert est sorti de sa réserve pour s'inquiéter de ce qui va être présenté à la DNCG ce mercredi, avouant même son incompréhension quant à la façon dont le déficit (de 53M€ selon Campora, de 80M€ selon d'autres estimations) s'est creusé ces dernières saisons (L'Équipe 15/05 et France football 16/05). Cela ressemble terriblement à un désaveu anticipé de Campora, qui serait complet si comme l'envisage Albert, la principauté est contrainte de trouver en toute urgence une solution de sauvetage. Cette intervention permettrait d'éviter le pire (une relégation administrative), mais elle ne constituerait pas forcément une garantie contre une nouvelle explosion de l'équipe, que celle-ci soit ou non championne de France… (1) Dans France Football (13/05), Jean-Louis Campora a allusivement tancé Deschamps, coupable de ne pas saisir l'intérêt supérieur (entendez, économique) de l'ASM en faisant prospérer ses "actifs": "Il faut que ceux qui coûtent beaucoup soient gérés du mieux possible dans l'intérêt du club". En refusant de composer son onze majeur en fonction des rémunérations des uns ou des autres (ce qui assurerait une place de titulaire à Simone ou Jugovic), le coach n'a évidemment pas suivi ces préconisations. (2) Pas plus que Finmatica, Apis Invest, autre société italienne censée représenter les participants au futur pacte d'actionnaires (qui sont censés acquérir 49% du club), n'a fait parvenir de dossier de reprise. Seul un groupe d'investisseurs monégasques est entré au capital à hauteur de 10%, sous l'impulsion du Palais, pour permettre de boucler la saison en cours. Stupeur lexicale Comment appelle-t-on les habitants du Doubs? Alors que nous avions toujours cru qu'il s'agissait des Doubistes, voilà que Le Monde (quotidien français de référence au 20e siècle) les appelle Doubiens. Lecteur, sauras-tu éclairer notre lanterne? Monnaie de singe Si le football italien semble avoir recouvré sa santé sportive en plaçant deux de ses clubs en finale de la Ligue des champions, sa santé financière reste problématique et les solutions à la crise ne sont pas évidentes. Particulièrement touchée, la Lazio est criblée de dettes et ne peut plus compter sur le soutien du groupe agroalimentaire Cirio, lui-même en grande difficulté. L'endettement total du club s'élève à 90M€ et la perte nette pour 2002 à près de 50M€, la valeur de l'action a été divisée par huit depuis septembre 2000 (Reuters 21/02, voir aussi la Gazette 82)… Vertigineux. Les salaires des joueurs n'ont pas été intégralement versés cette saison et pour compenser, les dirigeants ont proposé à ceux-ci de leur céder des actions du club. Moins bons élèves que Paolo Maldini qui envisageait d'accepter une réduction de sa rémunération au Milan AC (voir la Gazette 89), Jaap Stam et Claudio Lopez n'ont pas signé la convention proposée par leurs dirigeants, refusant ce qui s'apparente à une monnaie de singe dans le contexte actuel. Cela dit, quand le Hollandais déclare "je ne peux pas aller au supermarché et acheter de la nourriture avec des actions" (Reuters 07/05), il se fout un peu de la gueule du monde, sauf à considérer que ses dépenses quotidiennes d'alimentation atteignent les montants usuels chez les Chirac. Récréation Pour supporter les exigences du haut niveau, les footballeurs sont-ils contraints de recourir de plus en plus souvent aux psychotropes? Une étude menée par la BBC auprès de 637 joueurs professionnels anglais (près de 2900 questionnaires avaient été envoyés) indique que "la drogue supplante peu à peu l'alcool dans leurs distractions" (AFP 18/05). Une révolution culturelle pour un championnat qui a beaucoup alimenté la chronique avec ses cas d'alcoolisme et ses exactions commises par des joueurs en état d'ébriété. On ne rouvrira pas ici le débat sur la nécessité ou non d'inclure les drogues dites "récréatives" dans la liste des produits "dopants" (voir la Gazette 58), mais l'enquête produit des résultats plutôt édifiants. Le questionnaire a eu l'habileté de ne pas interroger les joueurs sur leurs propres pratiques, mais sur celles qu'ils ont pu constater chez leurs collègues. Une manière d'éviter la sous-déclaration du phénomène. Un tiers des interrogés connaît au moins un joueur de Premier League ayant eu recours à ces drogues. 5,6% connaissent des joueurs qui se dopent pour améliorer leurs performances, 4% admettent avoir reçu des injections dont ils ignoraient le contenu. "Si ces chiffres sont représentatifs, cela signifie que 160 joueurs professionnels prennent des produits dopants" en conclut la BBC (AFP). La donnée la plus intéressante de ce sondage (dont on ne peut savoir à quel point l'échantillon est représentatif) est peut-être que les joueurs concernés n'ont été contrôlés par la Fédération qu'une fois tous les trois ans en moyenne — ces contrôles n'ayant révélé que 46 cas positifs, uniquement aux produits "récréatifs". Voilà qui en dit long sur la réalité de la lutte antidopage dans le football pro. Voir aussi : Notre archive dopage. L'excellent forum Pharmacie FC, animé non moins excellemment par mollows. Vas-y mollows.

Réactions

  • Agora le 20/05/2003 à 11h15
    Au vu de l'article, nous sommes d'accord, il s'agit d'une escroquerie de la part de la BBC...

  • mollows le 20/05/2003 à 11h34
    pas bcp plus d'info non plus sur l'enquête...
    quelqu'un, parmi les zenglish du site a-t-il pu suivre l'emission d'hier, dont il est question ici ?
    Real Story: Monday, 19 May, 1930 GMT, on BBC One.

  • Agora le 20/05/2003 à 11h41
    Ce que je voulais dire, c'est que faire ce chapeau avec les chiffres qu'ils nous donnent, c'est de l'escroquerie.

  • Repp le 20/05/2003 à 19h51
    mollows, tu as une semaine pour pouvoir regarder l'emission sur le net :
    lien

    Il te suffit de cliquer dans le rectangle gris "Latest Program" et d'attendre environ 1 min que l'emission ne démarre.

    Bon fix !




  • mollows le 21/05/2003 à 09h23
    merci de l'info, je vais voir ce que je peux en faire avec mes moyens zinternautiques bridés (c'est pas impossible que j'arrive à m'arranger).

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