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Les goals les adorent

La L1 est-elle en manque d’avants-centres efficaces? La lecture du classement des buteurs actuels révèle en tout cas une troublante absence de spécialistes...
Auteur : Manuel Mary le 12 Jan 2007

 

Observons le classement des buteurs de Ligue 1 après 19 journées: en tête avec 8 buts, le Manceau Ismaël Bangoura, le Lillois Mathieu Bodmer, le Marseillais Mickaël Pagis et le Lensois Aruna Dindane. Le premier, explosif et manifestement agile, est un ailier (l’avant-centre sarthois, c’est Grafite), le second est milieu de terrain. L’élégant Pagis, est au moins autant un passeur qu’un buteur... Dans ce quatuor, seul Aruna Dindane (à l’arrêt pendant plusieurs semaines) est donc un vrai spécialiste du poste d'avant-centre.
Parmi les suiveurs, à 7 buts, de ce classement très resserré, figure un autre joueur qui émarge lui aussi dans cette catégorie: Pauleta, qui marquera ses 20 buts annuels – penalties inclus – malgré les trois crises annuelles du PSG. Ajoutons Steve Savidan, l’improbable avant-centre valenciennois dont la presse sportive se plaît tant à rappeler le passé de noctambule, voire d’éboueur. Il a certes du vécu, et du ballon, le bougre, mais reconnaissons qu’il n’est pas encore précisément l’héritier de JPP.
Le constat est, en tout cas, que leurs compagnons n'ont pas franchement le pur profil d'avants-centres. Le Stéphanois Ilan est plutôt un attaquant de "soutien", son collègue Feindouno un milieu offensif droit, Malouda un milieu offensif gauche, Juninho un milieu récupérateur-organisateur, Ziani un demi très polyvalent... Il faut reculer au rang suivant, à 6 buts, pour trouver plusieurs attaquants "axiaux" classiques, dont Piquionne, Darcheville ou Pujol, Qui n'ont rien de sérial-scoreurs.


Un lot de déceptions

Les promesses du début de saison s’appelaient Odemwingie, Fred ou Aruna Dindane. Alors que nous avions loué, sur ces pages, les talents de finisseur des trois hommes, le premier s’est éteint au fil des matches, les deux autres voyant leur élan coupé par de vilaines blessures. Peut-être nous redonneront-ils raison avant mai. Parmi les autres attaquants de pointe porteurs d’espoirs ces dernières saisons, Niang semble en deçà de ses possibilités, malgré de belles réactions et plusieurs "passes décisives". Quant aux Pieroni, Cousin, Utaka, Chamakh, Frau, Santos, Koné, Moreira, Bellion ou Moussilou, ils ne confirment guère le potentiel entrevu jadis. Enfin, annoncés comme de solides buteurs, Koller, Di Vaio ou Vargas laissent Yaya Touré et Gakpe redresser l’ASM depuis le milieu de terrain, Dosunmu et Oliech font banquette, Grafite, Kim et Elmander fixent ou passent plus qu’ils ne marquent.

Et, de ce fait, les commentateurs en sont réduits à évoquer le retour de Djibril Cissé comme un messie, voire à glorifier l’éclosion de Gignac ou le regain de l’éternel Lilian Laslandes, après trois petits buts marqués. Un peu frustrant, à l’heure d’une saison placée sous le signe de l’offensive (ascendant balance) et du retour au spectacle.


Hard score

Dans les autres grands championnats européens, les "vrais" buteurs tiennent-ils mieux leur rang? En Espagne, certainement: l’avant-centre Kanouté (avec 14 buts en 16 matches!) devance Ronnie (11) et trois autres "pichichis" potentiels, Milito (10), Van Nistelrooy (9) et David Villa (8). C’est sensiblement moins vrai en Italie et en Angleterre : si Totti cartonne (12 buts en 17 matches), il est suivi par un trio à 9 buts, composé de Mutu (Fiorentina) et des méconnus attaquants Rigano (Messine) et Quagliarella (Sampdoria), devançant d’autres "vrais" avants-centres, Iaquinta, Luca Toni à 8 buts, Crespo seulement à 7, Trezeguet est en Serie B. En Premier League (après 18 journées), Henry étant blessé, Drogba menait le bal (10 buts) devant l’increvable Kanu (9 buts), puis trois "pointes" à 8 chacun: le duo Rooney-Saha et Doyle (de Reading).
Enfin, bien que l’exemple de l’Allemagne soit sensiblement moins transposable (rappelons la propension du Werder Brême à ramasser des valises dès qu’il passe le Rhin), les spécialistes Klose et Pantelic caracolent avec 10 buts en 17 rencontres. De Makaay, à 9 buts (soit un tous les deux matches), on dit qu’il a un début de saison difficile…

Dans ces quatre championnats, les buteurs de métier sont donc tous au-dessus du rendement des avants-centres de L1, qui plafonnent à 7 ou 6 buts, à nombre de matches équivalent. Le décalage est réel (mais pas flagrant). La composition des classements des buteurs en fin des saisons récentes, dans les cinq championnats majeurs, ne révèle d’ailleurs qu’un écart modéré, car, souvent, un ou deux « vrais » avants-centres plafonnent avec un total de 20 à 30 buts, suivis d’une ribambelle de concurrents entre 15 et 20. La L1 n’y fait pas exception.


Défaut de conservation

La véritable carence de la L1 semble donc plus résider dans sa difficulté à conserver ses buteurs de métier (les avants-centres, donc, le plus souvent) réguliers et fiables, au contraire de ses voisins. Le contre-exemple est naturellement Pauleta, d’une exemplaire régularité sous ses maillots bordelais puis parisien. En revanche, ses récurrents dauphins – tels Drogba, Frei ou Cissé (sans parler de Manchev, Nonda, Benjani, Giuly voire Henri Camara ou Adebayor) – sont partis peu après leur émergence au classement des buteurs. Elber, Morientes et Chevanton n’ont fait qu’y passer… Car justement, les meilleurs buteurs présumés de l’Hexagone l’ont quitté sitôt révélés, pour n’y plus revenir – Cissé excepté. Citons enfin Peguy Luyindula, non conservé par ses deux derniers clubs, mais aussi Mazure, redescendu en Ligue 2. La Ligue 1 se retrouve ainsi régulièrement orpheline de ses plus fines gâchettes, et peine à renouveler les véritables numéros 9 efficaces.

Surtout, il semble bien difficile de voir émerger une nouvelle génération d’attaquants français qui prendraient la relève des Henry, Trezeguet, Anelka ou Wiltord. En équipe de France, les alternatives à ces joueurs ne sont pas légion, et ne semblent pas devoir provenir de Ligue 1. Par exemple, parmi les Bleuets de la promotion René-Girard, les Briand, Le Tallec, Bergougnoux ou Ménez sont loin des premières places des goleadors de L1 – et des Bleus a fortiori. Benzema pourrait faire exception. Certains, comme Sinama-Pongolle, n’ont pas même daigné s’y poser. Au point que c’est en Argentine que le staff international essaie de trouver ses jeunes attaquants de demain…

Réactions

  • Marquet Moon le 12/01/2007 à 22h48
    D'ailleurs, pour la route, je me suis amusé à regarder ce que ça donne pour cette année, le classement au ratio but/match sur les grands championnats (pour les buteurs au-delà de 5 buts). Le premier de L1 est Dindane, et il arrive assez loin. Surtout, c'est le seul de L1 au-delà de 0,50. Et croyez-moi ou pas, mais c'était pire les années précédentes.
    Voici, donc:
    Ronaldinho 0,92
    Kanoute 0,82
    Milito 0,75
    Spinesi 0,69
    Totti 0,67
    Klose 0,67
    Rigano 0,64
    Pantelic 0,63
    Cristiano Ronaldo 0,60
    Soelskjaer 0,60
    Toni 0,60
    Mutu 0,59
    Drogba 0,59
    Luis Fabiano 0,58
    Quagliarella 0,56
    Makaay 0,56
    Henry 0,54
    Van Nistelrooy 0,53
    Bianchi 0,53
    Gekas 0,53
    Dindane 0,53

  • Marquet Moon le 12/01/2007 à 22h49
    (c'était sur l'Allemagne / Angleterre / Espagne / France / Italie, évidemment).

  • Toni Turek le 13/01/2007 à 01h18
    Marquet Moon - vendredi 12 janvier 2007 - 22h26
    On peut y trouver toutes les raisons tactiques, il est quand même difficile de l'expliquer sans évoquer un manque de qualité des attaquants de L1.

    ----> Tssst.
    En fait, la L1 abrite les meilleurs gardiens du monde.

  • animasana le 13/01/2007 à 15h23
    on peut le voir aussi sur un aspect financier, un club de L peut il batir sur un buteur?

  • snake le 14/01/2007 à 11h49
    Comment expliquer que les attaquants de Ligue 1 marquent plus que leurs homologues anglais?

  • animasana le 14/01/2007 à 21h21
    les gardiens anglais, surement

  • leo le 17/01/2007 à 10h03
    Tactiquement, ça peut aussi être du au fait que les attaquants, en L1, sont très souvent utilisés en appui (dans les airs mais surtout en faisant des appels en diagonale de l'axe vers les côtés) pour permettre à leur équipe de sortir les ballons et que, du coup, ce sont les milieux qui profitent de ce travail en arrivant dans l'axe.
    Je dis ça, j'ai pas vu des masses de matchs de L1 cette année mais c'est une impression que j'ai souvent eue.

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