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Le carnaval de l'Anigo

José Anigo cache son piètre bilan sportif sous un florilège de déclarations évitables. À défaut de titres, l'OM prend-il goût pour les pitres?
Auteur : Lydia Duvillage le 8 Juin 2004

 

À peine dix jours après sa prise de fonction et une élimination en Coupe de France face au PSG (1-2, au Stade Vélodrome), José Anigo gratifiait la presse d'un remarquable regard sur le travail de son prédécesseur: "Pour moi, le schéma tactique, ça se prépare en début de saison, on a un mois pour ça. Aujourd’hui je découvre un effectif qui n’a pas travaillé tactiquement". Digne d'un Vahid Halilhodzic prenant le pouvoir à Rennes, le Marseillais entamait en force ses relations avec un public qui n'en demandait pas tant. Jamais à court d'arguments, il va ainsi tout faire pour esquiver ses propres responsabilités dans la mauvaise saison olympienne. Et la presse — est-ce la chance du débutant? — va l'épargner. Dynamique, souriant, complice, communiquant, il est l'antithèse parfaite d'Alain Perrin. Un soulagement pour son président, un bonheur pour des journalistes enclins à recueillir les confidences et les petites phrases bien piquées. Luis Fernandez a un clone, ne manquent que quelques altercations avec le corps arbitral pour peaufiner le personnage. Rendez-vous l'année prochaine?

Anigo dit, Anigo redit, mais qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau ? Christophe Bouchet lui-même reconnaît quelques débordements verbaux chez son employé, mais atténue la critique en affirmant que, l'ancien minot regrette ses emportements dès le lendemain. Encore un peu et Anigo deviendra tellement caricatural que plus personne ne lui en voudra de tenir des propos acerbes et outranciers. La vie est ainsi faite qu'on aime faire rentrer les gens dans des cases bien établies, peu importe si la caricature Anigo fait passer le Marseillais moyen pour une grande gueule sans limite mais avec un gros accent. Pourtant, après la dernière journée du championnat 2003-2004, José Anigo a dépassé les limites permises par son auditoire. Le gentil clown s'est transformé en Hulktra pour sourire de la descente en L2 de l'En Avant Guingamp, n'y voyant qu'un juste retour des choses relativement au rôle de Noël Le Graët dans l'affaire OM-VA et dans la rétrogradation olympienne qui en avait résulté. Indigne d'un cadre de grand club. Qu'il soit supporter de son équipe, c'est la moindre des choses. Qu'il relise le passé pour n'en faire qu'une sombre histoire de règlements de comptes en est une autre. Suppose-t-il que le président guingampais a lui-même indiqué à Christophe Robert comment faire pousser de l'argent dans un potager? José est tout à coup moins drôle. Anigo, nigaud et demi Etait-ce prémédité, comme une façon de ne pas revenir sur vingt matches de championnat aux résultats médiocres et sur une élimination sans gloire en Coupe de France? Rien ne peut décemment le prouver, mais cela n'empêchera pas un retour sur une fin de saison qui n'a pas permis au Marseillais de faire mieux que son prédécesseur (27 points sur 60 possibles contre 30 sur 54 pour Alain Perrin). L'état de grâce a pourtant duré, les performances de son groupe en coupe d'Europe lui permettant de calmer la frustration des supporters et de garder jusqu'au bout un espoir de qualification en coupe de l'UEFA, dernière possibilité de remplir l'objectif minimum donné par son président le 14 janvier 2004 (à cette époque, Christophe Bouchet parlait encore de Ligue des champions, Marseille, avec deux matches en retard, n'étant qu'à huit points de Lyon et du PSG, Monaco étant quasiment sacré champion avec ses seize points d'avance sur les joueurs olympiens). Mais voilà, l'OM n'a pas gagné à Göteborg, et peu importent les circonstances de la défaite, l'équipe de Marseille ne verra l'Europe qu'à la télévision. Étrangement, la pilule est passée. Remise Anigo La saison prochaine est lancée depuis un bon moment à Marseille. Avant la finale de la Coupe de l'UEFA, Didier Drogba a annoncé son intention de rester la saison prochaine. Benoît Pedretti a signé, Déhu l'a rejoint, les noms circulent, parfois ronflants. Mais quid du jeu particulièrement défensif prôné par Anigo? Ce dernier ayant dès le début décrété que le travail tactique de l'arrière-garde serait son gros œuvre, qu'il ne pouvait faire qu'avec les moyens du bord, les cartes qui vont lui être distribuées feront de lui l'unique responsable du fonds de jeu olympien. Saura-t-il bouleverser un univers dans lequel il ne prend pas trop de risques, qui ne fait pas de vagues et qui a au moins l'avantage d'avoir fonctionné durant plusieurs journées (peu de buts encaissés, mises à part les débâcles bastiaises et rennaises, bien entendu)? Ou bien refera-t-il du "droit au but" autre chose qu'un objet de remplissage pour le nouveau logo? En première ligne, sans aucune excuse, José Anigo va enfin pouvoir donner la pleine mesure à son personnage, mais il ne pourra plus compter sur l'innocence du public. Reste maintenant à savoir s'il va apprendre l'histoire et s'apercevoir que tout club pris en flagrant délit de corruption est automatiquement rétrogradé dans la division inférieure, quel que soit son statut. Comme il dit si bien: "Quand on veut avancer, on ne peut pas pleurer sur son sort"...

Réactions

  • tessacha le 08/06/2004 à 10h59
    J'ai oublié de préciser à toutes fins utiles que j'étais entièrement d'accord avec le post de Bats à 10h34.

  • Jon-Dahl Tomasson le 08/06/2004 à 11h05
    Bats - mardi 8 juin 2004 - 10h32
    "Moi les mecs qui disent tout haut ce qu'ils pensent, même si ce sont des conneries, je trouve ça plutôt sympathique ."

    Affirmer que c'est Le Graet qui a rétrogradé l'OM et qu'on lui rend la monnaie de sa pièce, c'est pas juse une connerie. C'est un peu plus grave, non ?


    ==> Je l'ai déjà dit le soir ou Anigo a fait cette déclaration, et je le répète aussi : que quelqu'un se décidé à descendre en flêche l'incompétentissime Noel Le Graet, le plus incapable et corrompu des présidents de Ligue, n'est pas pour me déplaire.
    Anigo s'occupe du cas Le Graet a travers les 2 relegations successives, moi c'est l'ensemble de sa politque que je dénonce et la vanne d'Anigo m'a bien fait rire. Ce qui est grave, c'est le silence qui a été fait sur la gestion Le Graet (et l'utilisation de la LNF à ses propres fins).


  • marco348 le 08/06/2004 à 11h05
    chapeau, bravo pour un jeu de mots qui m'a fait hurlé de rire :

    Anigo dit, Anigo redit, mais qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau ?

  • marco348 le 08/06/2004 à 11h07
    j'ai même entendu dire que le grand tube actuellement sur la Canebière est une chanson de Christophe Robert "Savez-vous planter des sous, à la mode, à la mode..." :-)

  • marco348 le 08/06/2004 à 11h07
    hurlER

  • Numéro 14 le 08/06/2004 à 11h13
    Je comprends maintenant pourquoi Anigo est si populaire auprès des supporters marseillais : ils se ressemblent.

  • mifune le 08/06/2004 à 11h14
    tessacha - mardi 8 juin 2004 - 10h58

    Quand au "Petit Marseillais", merci pour l'invitation, mais n'ayant pas encore pris le temps de poster dans "Présentons nous", je ne pensais pas être autorisé à m'immiscer (non mais je rêve!).

    Très cher Tessacha,

    Effectivement, j'ai employé le mot "mitigé" de manière inappropriée, le terme pas convaincant serait plus adapté.

    Il faut se présenter pour poster au "Petit Marseillais" ou tu plaisantes?



  • Bédénik Thomert le 08/06/2004 à 11h15
    Numéro 14 - mardi 8 juin 2004 - 11h13
    Je comprends maintenant pourquoi Anigo est si populaire auprès des supporters marseillais : ils se ressemblent.

    Va un peu plus loin dans ton raisonnement

  • tessacha le 08/06/2004 à 11h16
    Jon-Dahl Tomasson, tu peux développer un peu? Parce que de deux choses l'une: soit tes propos sont gratuits et sans fondement (et dans ce cas, j'aimerais assez que tu t'enfonces tout seul dans la gadoue en tentant d'argumenter ;-)) soit tu sais des choses que j'aimerais bien apprendre sur la politique et la gestion de Le Graët.

    Moi j'en suis resté à un personnage assez peu sympathique en effet auquel j'aurais bien arraché un oeil ou deux en 93-94 et surtout en 95 (mais bon, j'étais en pleine croissance à l'époque, maintenant ayé, j'ai finit de grandir) dont le fait d'arme aura été de mettre fin à la politique de fuite en avant vers le surendettement irréversible du football français de l'époque qui fait qu'aujourd'hui, nous nous frottons les mains en attendant l'application de la Licence U.E.F.A sans craindre pour nos miches.

  • papa cammayo le 08/06/2004 à 11h17
    Moi je dis que l’éviction de Perrin n’est que la résultante de règles théâtrales bien définies. Dans tout couple il y a le gentil et le méchant :

    Le gentil flic (Starsky) … et le méchant (Manetti)
    Le gentil méchant (Le Bon) … et le méchant méchant (la brute)
    Le gentil domestique (Scapin) … et le méchant patron (Argante)
    Le gentil entraîneur (Le Guen) … et le méchant président (Aulas)
    Le gentil président (Graille) … et le méchant entraîneur (Vahid)

    Bon ben là, le couple Bouchet (El méchant) – Perrin (El gentil), ne fonctionnant plus (recettes en baisse, public mécontent), le régisseur du théâtre (RLD) a voulu redistribuer les cartes. Et faut dire que pour trouver un entraîneur qui réussisse à endosser le rôle du méchant - et donc à faire passer Bouchet pour un mec plutôt gentil et modéré – il a fallu frapper fort. Et trouver quelqu’un dont les déclarations surpassent celles de Bouchet. Une bien belle réussite en somme, mais oh combien hasardeuse dans sa conception.

    A la prochaine révolution … c’est Aulas qui d’vient l’patron … (de l’OM et là, Anigo reprend le rôle du mec sympa).

    Ps : bien penser à mettre le smiley

La revue des Cahiers du football