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La trompeuse stabilité de l'OM

L'intersaison marseillaise a donné une impression de continuité, malgré le large renouvellement de l’effectif...
Auteur : Salif T. Sacha le 10 Août 2007
Dernière réaction : le 11/08/2007 à 18h13

 

À force de ressasser que la ligne de conduite de l’OM est désormais chevillée à sa politique de stabilité, les médias nous en feraient presque oublier les fondements de l’arithmétique. Sans se perdre dans les mouvements observés au sein du groupe d’Albert Emon, bien plus nombreux qu’on ne l’imagine (dix arrivées pour huit départs – 1), on observe une mue profonde au sein de l’équipe-type – si toutefois cette notion avait une réelle valeur dans une saison à soixante-dix matches.

Vers une équipe-type renouvelée aux deux tiers ?
Certes, on "reconnaît" cet OM 2007-08. Une certaine ossature est préservée, et les choix de recrutement ont fait l’unanimité. Mais avec Givet, Cheyrou, Ziani et Zenden qui devraient souvent endosser la chasuble des titulaires, c’est tout de même plus du tiers de l’équipe type qui est renouvelé. Si l'on prend en considération les intégrations de Rodriguez et Cissé au début de l’année, le turn-over dépasse les cinquante pourcents en six mois. En outre, imaginons que Carrasso ne réédite pas toujours sa très belle prestation de la Meinau et que le poste de titulaire / fusible idéal qui lui a été offert lui explose dans les gants à la première série de défaites... Imaginons encore que la direction du club dégotte sur le marché hivernal au moins une recrue – comme elle en a pris l’habitude ces deux dernières saisons (Pagis et Maoulida, puis Rodriguez)... Eh bien en douze mois, le mythe de la stabilité aura été démenti par un renouvellement de huit joueurs, soit plus des deux tiers.

Pourtant, à en lire les comptes-rendus de Strasbourg-Marseille, l’OM a déçu, comme si des changements aussi significatifs s’opéraient d’un claquement de doigts. Si certains avaient passé plus de temps à observer les matches de préparation qu’ils n’en ont consacré à l’élaboration d’un stupéfiant classement des matches amicaux, ils n’auraient pas été surpris par l’inconstance de la production, largement entrevue lors des deux victoires probantes face à Toulouse et Anderlecht, puis des deux victoires préoccupantes face à Salonique et Saint-Étienne.
Rien d’illogique avec une équipe que l’on doit considérer en reconstruction, qui ne souhaite pas renier ses qualités offensives tout en densifiant son système défensif. La quadrature du cercle sera d’autant plus difficile à trouver pour Albert Emon que les choix qui se présentent à lui promettent d’être particulièrement délicats, notamment dans le secteur offensif.


(1) Au 8 août : arrivées de Bonnart, Cheyrou, Faty, Givet, Granic, Mandanda, Zenden, Ziani, Ayew et Fiorèse ; départs de Bocaly, Cantareil, César, Civelli, Maoulida, Pagis, Olembe, Ribéry.

Réactions

  • BigS le 10/08/2007 à 12h28
    >SOS. Sincèrement, il ne s'agit en rien de défendre mon club de coeur. C'est juste que je suis surpris que les CDF, toujours prompts à pointer du doigt les exagérations, approximations, arrangements avec la réalité et le catastrophisme vendeur d'autres médias fasse ici exactement la même chose.
    L'effectif n'est objectivement pas bouleversé. Un seul titulaire indiscutable est parti. Cissé et Rodriguez sont arrivés certes en cours de saison mais ils sont parfaitement intégrés au groupe (au moins Rodriguez) et dans l'équipe type sur le papier, il n'y a que trois changements par rapport à celle de la fin de la saison dernière. Soit, encore une fois moins d'un tiers quand l'intertitre du papier dit "vers un renouvellement des deux tiers".
    Le reste est pure fiction.
  • barbaque le 10/08/2007 à 12h36
    >BigS
    L'hypothèse émise (très clairement sous cette forme et avec des réserves) n'a rien d'une élucubration, et rien de malveillant non plus...
    Surtout, où est le catastrophisme? L'article se contente de souligner que la stabilité de l'effectif marseillais n'est pas aussi assurée qu'on en a eu l'impression. Son tort est de ne pas avoir assez souligné, aussi, qu'une autre forme de continuité était acquise au club grâce à la sérénité qui semble prévaloir dans ses coulisses... Ce que Portnaouac a très bien dit (en preum's).

  • BigS le 10/08/2007 à 12h44
    "LA TROMPEUSE STABILITÉ DE L’OM"
    "le large renouvellement de l’effectif..."
    "mue profonde au sein de l’équipe-type"
    "Vers une équipe-type renouvelée aux deux tiers ?"
    > C'est pas un brin excessif tout ça ?

    "imaginons que"
    "Imaginons encore que"
    "Eh bien en douze mois, le mythe de la stabilité aura été démenti par un renouvellement de huit joueurs, soit plus des deux tiers."
    > C'est pas un peu du domaine de la fiction, ça ?

    Imaginons que Grosso ne s'adapte pas, que Coupet doive finalement mettre un terme à sa carrière, que Keita ne soit qu'un Denilson... L'effectif lyonnais étant au moins aussi bouleversé que celui de l'OM...
    Enfin, je veux dire, à part Nancy qui n'a recruté personne, on peut renouveler l'exercice pour tous les clubs de L1.
    Je retire le catastrophisme qui n'est effectivement pas présent dans l'article. Même si, en creux...

  • Save Our Sport le 10/08/2007 à 12h45
    Ecoute Samedi il y avait 4 nouveaux dans l'équipe, ce qui représente bien à peu près une tiers.

    Pour le coup de "Vers les deux tiers", évidemment c'est de la pure fiction, mais ils ne s'en cachent pas, et on peut tout de même envisager certaines choses sans crier au journalisme de bas-étage. Il suffit de les prendre pour ce qu'elles valent, donc ici pour des hypothèses.

    En ce qui me concerne j'ai pris cet article comme un révélateur de tout le fromage que les médias sportifs ont fait ou font sur la stabilité de l'équipe marseillaise, alors que cette stabilité n'est pas effective.

    Elle ne concerne que le recrutement, et encore dans ce cas on ne doit pas parler de stabilité d'emblée.

    J'ai pris ca comme une remise au clair de la situation marseillaise. Pour autant, je n'y vois pas de critique spéciale de votre club.
    Rien de péjoratif ne ressort de cette analyse concernant le club, au contraire ca a le mérite de montrer à tous que le bon fonctionnement de l'équipe ne va pas se faire comme ça d'un coup rien qu'avec des noms et deux trois matchs amicaux, et que le début du championnat un peu diesel s'explique par cela.

    Jusque là tout le monde s'extasiait avec ce terme de stabilité, sans aller vraiment voir plus près, au point que beaucoup ressortaient tout de même le fameux PdE.
    Il était bien justifié un minimum.
  • BigS le 10/08/2007 à 12h54
    Mais moi non plus je n'y vois pas de critique de l'OM. Mais y voir une critique fine de l'incapacité des grands médias à présenter la situation telle qu'elle est, franchement... Encore une fois, hypothèse pour hypothèse, sans la blessure de Nasri, il n'y aurait eu que trois nouveaux.
    Alors évidemment, si cès brêles de médias qui parlent de stabilité ne sont pas foutus de voir que Rodriguez et Cissé arrivent tout juste, que Carrasso va sauter et qu'on va avoir un mercato hivernal chargé, hein...
    Pour moi c'est bidon. Si l'effectif a pas mal changé (sans que l'on puisse parler de bouleversement pour autant), l'équipe type est restée plutôt stable (toutes tentatives de fiction et autres élucubrations mises à part)
  • Save Our Sport le 10/08/2007 à 12h59
    BigS
    vendredi 10 août 2007 - 12h44

    "LA TROMPEUSE STABILITÉ DE L’OM"
    (Non puisqu'ils ont prouvé que c'était vrai)

    "le large renouvellement de l’effectif..."
    (ben oui: Zenden, Ziani, Cheyrou, Bonnard, Givet, Granic, Faty, plus les départs)

    "mue profonde au sein de l’équipe-type"
    (Un nouveau DC, un nouveau 6, deux nouveaux Milieux offensifs Samedi; ca me paraît profond comme changement de l'équipe type, non?)

    "Vers une équipe-type renouvelée aux deux tiers ?"
    (Ca comme on l'a dit c'est une interrogation, de la fiction, ils se posent la question quoi. Rien d'affirmatif en somme)

    > C'est pas un brin excessif tout ça ?
    (ben non du coup, suffit juste de prendre du recul)


    Et si tu veux, tu peux faire la même chose avec d'autres équipes.
    Lyon tu l'as dit.
    Sauf que pour Lyon, on a pas fait le coup surfait de la stabilité comme à Marseille. Au contraire c'était plutôt l'inverse.
    Et les autres clubs ont pas le droit aux mêmes enflammades d'envergure, c'est votre privilège ça...

    (en résumé, faut accepter d'être un grand club. Les mises au point des cahiers face aux exagerations des autres médias voire des supporters-mais pas vous hein, PdE oblige- sont fort utiles, et si on le fait pas pour Sochaux ou je sais pas qui, on sait tous pourquoi)
  • Save Our Sport le 10/08/2007 à 13h10
    Apparamment BigS, on est d'accord.

    Ce que tu aaccepterais mal, c'est la remise en cause de l'équipe-type.

    Pourtant c'est bien le cas.

    Une défense au un élément central est nouveau (Givet)

    Un milieu défensif où c'est le même topo et encore ils ne sont que deux et non quatre comme en défense (Cheyrou)

    Un milieu de terrain avec deux joueurs offensifs nouveaux (alors oui Nasri, mais qui dit que Nasri si il avait été là n'aurait pas pris la place de Niang, laissant ainsi les deux nouveaux sur le terrain?).

    Je te dirai donc que ces nouveautés sont à des postes majeurs, sur toutes les lignes.
    Et encore, maintenant tous els postes sont importants. Même si il est vrai il vaut mieux un bon 6 et un mauvais latéral droit que l'inverse.

    Après le talent des nouveaux, c'est autre chose. C'est juste qu'il n'y a pas de stabilité, de réglages définitifs.

    Ca me semble donc clair, et ceci on peut le faire pour moult équipes.
    Ex: Sochaux a commencé Samedi avec trois nouveaux, soit moins que vous. Pourtant pas de stabilité non plus puisque les postes nouveaux ce sont deux milieux offensifs et un latéral gauche. Inutile de te rappeler qu'en plus ils doivent succeder à Leroy et Ziani soit les deux principaux animateurs et acteurs de notre succès de l'année dernière.
    Sacré bouleversement tout de même. Et encore notre défense a quesi pas bougé (un latéral) et notre milieu défensif n'a lui pas bougé du tout.

  • Di Meco le 10/08/2007 à 13h38
    Il me semble quand même que lorsque les médias saluent cette stabilité, cela reste dans le domaine du relatif : l'OM est plus stable par rapport à ce qu'il était il y a 2 ans, et plus stable, dans une certaine mesure, que les nombreux clubs de L1 qui ont changé d'entraîneur cet été. On souligne également souvent la volonté de stabilité exprimée par les dirigeants plus que la stabilité elle même. Mais bon, je n'ai pas lu tous les articles sur ce sujet.

    En ce qui concerne l'effectif, je ne suis pas du tout convaincu par l'idée que la présence de 4 nouveaux joueurs (et il devrait à priori n'y en avoir que 3) dans une équipe type soit un gage d'instabilité, surtout quand ces joueurs occupent des postes sur des lignes différentes : 1 défenseur, 1 milieu défensif et 1 ou 2 mo.
    Pour les autres recrues, il me paraît évident que leur présence sur le banc est plutôt porteuse d'espoir de continuité et de cohésion dans un schéma tactique donné, tout au long d'une saison exigente pour l'équipe avec la LDC, la CAN, et éventuellement les coupes nationales.

    Evidemment la stabilité n'est jamais assurée pour la saison à venir (l'auteur oublie de mentionner le probable limogeage d'Emon et le possible accident d'avion décimant l'effectif lors d'un déplacement de LDC), mais je pense qu'il aurait été plus juste d'appeler cet article "La relative stabilité de l'OM", au risque d'attirer moins de visiteurs provenant des sites qui incluent les articles des CDF dans leur fil actu.
  • Save Our Sport le 10/08/2007 à 14h06
    C'est définitivement un affaire de point de vue.

    En tout cas bien joué à la rédac' si elle voulait que certains rongent un os.
  • sansai le 10/08/2007 à 14h14
    Voui, le titre me chagrine un peu moi aussi.

    Je suis la L1/D1 depuis une quinzaine d'années, aux alentours d'OM-VA donc, et depuis la chute de l'OM ère Tapie, on a jamais vu un OM aussi cohérent, aussi prometteur.
    Non pas par les recrues, dont beaucoup relèvent d'une sobriété et d'une cohérence sportive plus que de l'empilement de talents exceptionnels, mais justement par ladite cohérence sportive, la conservation d'un coach qui ne faisait pas l'unanimité en vertu de sa relative inexpérience (là faudrait quand même insister sur le relatif, Emon ayant été joueur pro à l'OM, à l'ASM et à l'OL, 8 fois sélectionné en EDF, et ayant entraîné Toulon, Cannes, Nice, sans compter de nombreux intérims à l'OM et de multiples saisons comme adjoint de Perrin, Troussier, puis Fernandez, qui lui confèrent quand même une connaissance du club et une expérience du haut niveau assez rares), la stabilité de l'équipe dirigeante qui travaille de plus en plus dans le long terme, la conservation de nombreux éléments-clé (y compris le très demandé Nasri), la bonne gestion de l'affaire Ribéry qui est parti selon un gentleman agreement pour une somme rondelette malgré un bras de fer l'été dernier, le profilage au laser des nouvelles recrues, et caetera..

    La stabilité en L1 ça peut pas être la conservation de tous les meilleurs éléments, pour commencer, parce qu'aucun club de L1 peut se permettre de refuser une offre de 25-30M€, pas avec les stades qu'on a, ni avec les autres revenus (produits dérivés, droits TV) qu'on a.
    N'empêche que l'OM continue clairement sur la lignée de la saison passée : même équipe dirigeante, même staff technique, même ossature pour l'équipe-type bonifiée par un recrutement dont la cohérence avec les besoins de l'équipe fait une quasi-unanimité chez les marséyés comme ailleurs.
    Après c'est sûr que ça fait beaucoup de changements par rapport à l'été dernier, mais il faut reconnaître que l'OM en avait besoin, après des saisons et des saisons de marasme sportif et de recrutement à tort et à travers. Faut se rappeler que y'a deux ans, l'effectif de l'OM c'était encore Déhu, Meïté, Ferreira, Gimenez, Mendoza, et j'en oublie.

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