En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Le peuple et le président

Le président Egon Gindorf a choisi de suivre le match contre Nantes dans le kop strasbourgeois. Opération démagogique ou sympathique initiative? Nos rédacteurs ne sont pas d'accord…
Auteur : Eugène Santa et Etienne Melvec le 2 Oct 2003

 


photo Topimage / Site officiel du RCS
Quelques grammes de démagogie dans un monde de brutes Eugène Santa On connaissait le "président paternaliste" assis sur le banc de touche. On a découvert dimanche soir le "président supporter" encourageant son équipe depuis le kop. À l'occasion de Strasbourg-Nantes, Egon Gindorf, tout nouveau patron du club alsacien, a en effet décidé d'aller tâter la croupe du supporter dans les travées les plus chaudes de la Meinau, tel Jacques Chirac en visite au Salon de l'agriculture. À vrai dire, c'est plutôt à la stratégie de son ex-ami de trente ans que pourrait s'assimiler l'initiative de Gindorf, qui rappelle sacrément celle d'Edouard Balladur, alors Premier Ministre, s'immergeant dans la foule du RER aux heures de pointe. Voire celle d'un Giscard d'Estaing prenant l'apéro chez les Français moyens ou jouant de l'accordéon avec les éboueurs (à moins que ce ne soit le contraire). Quel était le but de la manœuvre? En premier lieu, rétablir la confiance et le contact avec des supporters durement ébranlés par plusieurs années de règne Proisy, et accessoirement tâcher de pousser à la hausse une fréquentation décevante depuis le début de saison. Avec cette opération plus médiatique que symptomatique d'un réel désir de prendre en compte les aspirations des supporters, Gindorf expose de façon explicite sa stratégie: reconquérir le public strasbourgeois par les moyens les plus grossiers de la communication publique. Il ne fait finalement que surfer sur l'image d'un président au profil atypique dans le milieu du foot. En descendant ainsi dans l'arène, Gindorf travaille sa réputation d'homme de proximité, très foot d'en bas (c'est à la mode), loin de l'austère président gestionnaire façon Aulas ou feu Perpère. En foulant ainsi les travées de la Meinau, Gindorf a également souhaité enfoncer un peu plus le clou de son enracinement dans la vie du club, à l'exact opposé de la méthode Proisy, qui gérait les affaires strasbourgeoises depuis son bureau parisien. Ce côté "terroir", pour un homme de la région (même s'il n'est pas alsacien) est d'ailleurs l'un des atouts principaux de Gindorf. Mais il doit bien savoir que ce n'est pas non plus pas la garantie d'une immunité totale vis-à-vis de la colère des supporters: à Bordeaux, par exemple, Jean-Louis Triaud n'a jamais réussi à gagner la confiance des fans girondins. A contrario, un Denisot ou un Tapie, dans deux registres différents, ont connu une forte popularité dans leur club sans véritable implantation locale. Pour Gindorf, il s'agit donc sans doute de jeter les bases d'une relation forte avec les supporters, fut-elle aussi artificielle que son geste. Quoi qu'il en soit, après le passage de l'ouragan Proisy, Egon Gindorf possède une belle marge de manœuvre. Quelle que soit la perception de sa petite sortie démagogique, il peut encore gaspiller quelques cartouches: les supporters strasbourgeois ont appris la patience. Sauvé par l'Egon Etienne Melvec À vouloir suspecter toute démarche d'un président de club des plus basses intentions promotionnelles, la doxa cahiersdufootballistique rencontre ses limites. Dans la critique de mon camarade Eugène, il y a du procès d'intentions (et dans l'Eugène il n'y a pas de plaisir, c'est bien connu), alors qu'il suffit de contempler la grosse bouille réjouie du président alsacien pour comprendre que l'Egon peut être rond sans être centrique (1). Le président strasbourgeois n'a d'ailleurs pas insisté outre mesure, n'assistant qu'à une seule mi-temps de la rencontre et ne prévoyant pas de renouveler l'expérience plus d'une fois pas saison. En outre, les remarques qu'il a faites témoignent d'une candeur amusante — "Les écharpes m'ont parfois empêché de voir la rencontre" — et d'une certaine modestie — "Les présidents passent, tandis que les supporters restent" (2). Enfin, il fallait tout de même un brin de courage pour ne pas craindre que la défense de son équipe, qui venait de prendre trois buts à Sochaux, ne le mette en fâcheuse posture. Faut-il soupçonner Eugène d'une forme de dépit de voir le Racing sous la houlette dune équipe dirigeante qui préfère le chant du Racing au chant du cygne et met le club sur les rails de la crédibilité, privant ainsi les Cahiers d'une importante source de sarcasmes? D'une jalousie occulte envers la rutilance du nouveau maillot et du jeu des hommes de Kombouaré? Attention, car à vouloir dire que l'Egon, c'est toujours les autres, Santa glose, et bientôt Santa barbera. (1) L'épisode en rappelle un autre, de nature totalement différente, lorsque Charles Biétry, alors subordonné de Denisot au service des sports de Canal (bien avant que l'un et l'autre ne prennent les rênes du PSG) était parti en expédition tragi-comique dans la tribune Boulogne. Le choc des inintelligences y avait été mémorable. (2) Site officiel du RCS.

Réactions

  • JPDarky le 02/10/2003 à 12h14
    Yes free e-, c'est vrai que l'equipe marketing flanquee du team plan-media de la directin a cru bon de verser dans le regionalisme cheapos et de flatter la fibre alsaco-alsacienne du supporter humilie, ousimplement du suiveur degoutte par les 5 annees precedentes.

    C'est un peu facile, mais, a ma grande surprise (et c'est une bonne surprise pour moi), ca n'a pas forcement fonctionne ce coup la (le public ppotentiellement sensible a ce genre d'arguments etant probablement deja revenu au stade y compris l'annee derniere, il se trouve que le pool de gens concernes n'est finalement pas si grand), et il n'a pas suffi d'agiter l'etendard d'un alsaciannisme bon teint pour rameuter les foules. Autant c'est dommage pour les caisses du club, autant ca rassure sur certains points. (meme si ca casse un peu l'image vehiculee ici et la (et ici) du supp alsacien chauvin, nazi et probablement qui tape sa femme (mais qui va a l'eglise)). Bref, tout ca passera par des resultats sportifs potables (au moins potables) sur une duree de plus de 2 mois, et surtout un jeu attrayant, et je suis sur qu'au fur et a mesure l aMeinau se remplira un peu plus, et a la limite, on s'en fout, tant que je peux voir mes p'tits knackes gambader joyeusement, le reste m'est relativement egal.

    Mais au dela de l'imagerie beauf alsaco-alsacienne, je dois dire qu'un president plus proche du club, qui est investi dans la Region depuis longtemps et qui met en place des hommes qui connaissent la maison, je trouve que c'est pas forcement un mal.

    Personne ne hurle a la mort quand on entend parler de la maison nantaise avec que des nantais ou des gens sortis de la formation nantaise dedans., a la limite ce tombe sous le sens, un club, quel qu'il soit, est a un degre plus oumons eleve un panier de crabes, autant que les mecs en place sachent gerer les crabes.

    Sinon, mon cher free e-, tu es donc installe a Strasbourg ?

    JPD

  • mollows le 02/10/2003 à 12h25
    JPD,
    ton § : "Personne ne hurle a la mort quand on entend parler de la maison nantaise avec que des nantais ou des gens sortis de la formation nantaise dedans", il concerne l'encadrement (cf ton §) ou les joueurs ?

  • peterelephanto le 02/10/2003 à 12h29
    J'suis d'accord avec Gindorf moi: le RCS faut vraiment le laisser aux Alsaciens, définitivement...
    Sinon sympa la casquette-cigogne, chouette idée alsacienne, ça vous donne tout de suite une belle tête de vainqueur. J'espère juste que la cigogne elle fait jamais caca, ben oui, c'est qu'une bête après tout. Et hoplaaaaa !

  • JPDarky le 02/10/2003 à 12h35
    Mollows :

    je ne sais pas ce que Egon sous-entendait par son 'le racing aux alsaciens', mais m'etonnerait qu'il parlait des joueurs.

    J'imagine qu'il se place en contraste de la periode precedente, et ce qui a change, essentiellement c'est le staff, et le proprio de la turne : d'un groupe canadien avec un president fantoche mais cabochard et grande gueule, on est passe a un groupe situe en Alsace, dirige par un allemand avec une coiffure 79's revival (un must evidemment ici, ou les mentalites bougent pas vraiment a la vitesse des bpm des clips du samedi soir sur MCM) et avec un Marcocestlsplusbokeller aux managing sportif et tout ca.

    Parceque question sprotif pur, l'entraineur est caledonien et si il y a eu de nouveaux joueurs, ce n'etaient pass des alsacos. Les alsacos presents sont Ehret et quelques djeunz du centre de formation.

    Je ne pense pas (ou je suis naif) qu'il voulait parler des joueurs dans cette phrase particulierement classieuse.

    (sinon welcome back Peter, toujours dans les bons fils).

    JPD

  • mollows le 02/10/2003 à 12h45
    merci pour la suite de la leçon de chose, JPD.
    Peter, tant que tu balances ta trompe par ici, t'as dans l'idée de remonter Casimir où tu préfères le laisser baigner pour un an dans l'euphorie de son ultime post de la saison passée :

    "Réaction de baygonsec - vendredi 9 mai 2003 - 22h37
    victoire 1-0 de Metz ce soir contre Grenoble.
    C'est gagné, peter... "

  • peterelephanto le 02/10/2003 à 13h12
    Mollows, si je ne répugnais pas autant à me livrer à tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à un chat sur ces pages, je te répondrais que l'important était d'être présent dans les moments difficiles. Et aussi je te ferais part de la tristesse avec laquelle , à la réouverture du forum, j'ai trouvé la maison de Casimir désespérément vide de tous ses habitants: le gentil Saint-Symphorien, notre bon dragon Graoully, Sylvain, le père François, Frédéric la fripouille... et même un certain supporter alsacien d'une petite équipe voisine, auquel nous avions trouvé un petit lit dans la mansarde et servi un bol de soupe chaude quand da sa vie il faisait froid, car le Lorrain est bon...
    J'en reste un peu inconsolable, mais tout passe...
    En tout cas , merci du fond du coeur pour l'intérêt que tu porte au plus grand club de l'Est.

  • mollows le 02/10/2003 à 13h35
    z'étais pas tout à fait chatesques ces portraits héroïques, et puis les mauvais moments, on est un peu dedans, nan ? ;-)
    je te remercie de ta dernière phrase qui va me permettre de me faire pas mal d'ami sur ce fil.

  • mollows le 02/10/2003 à 13h35
    PS : l'orthographe, c'est nul !

  • CoinCoin le 02/10/2003 à 14h05
    Pour répondre aux hypothèses de CHR$, je tiens à affirmer haut et clair que :
    1. Oui, mon bonheur est immense d'avoir vu cet appeau fonctionner
    2. non, je ne suis pas de la rédac'
    3. je ne tiens aucun de ses membres (hum) par les sens.
    A moins que... Adriana, t'es de la rédac' ?

  • electron libre le 02/10/2003 à 15h00
    Effectivement, il parlait des proprietaires comme a repondu justement JPD.

    Sinon monsieur Darky la reponse est oui a votre question. ;-)

La revue des Cahiers du football