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Le peuple et le président

Le président Egon Gindorf a choisi de suivre le match contre Nantes dans le kop strasbourgeois. Opération démagogique ou sympathique initiative? Nos rédacteurs ne sont pas d'accord…
Auteur : Eugène Santa et Etienne Melvec le 2 Oct 2003

 


photo Topimage / Site officiel du RCS
Quelques grammes de démagogie dans un monde de brutes Eugène Santa On connaissait le "président paternaliste" assis sur le banc de touche. On a découvert dimanche soir le "président supporter" encourageant son équipe depuis le kop. À l'occasion de Strasbourg-Nantes, Egon Gindorf, tout nouveau patron du club alsacien, a en effet décidé d'aller tâter la croupe du supporter dans les travées les plus chaudes de la Meinau, tel Jacques Chirac en visite au Salon de l'agriculture. À vrai dire, c'est plutôt à la stratégie de son ex-ami de trente ans que pourrait s'assimiler l'initiative de Gindorf, qui rappelle sacrément celle d'Edouard Balladur, alors Premier Ministre, s'immergeant dans la foule du RER aux heures de pointe. Voire celle d'un Giscard d'Estaing prenant l'apéro chez les Français moyens ou jouant de l'accordéon avec les éboueurs (à moins que ce ne soit le contraire). Quel était le but de la manœuvre? En premier lieu, rétablir la confiance et le contact avec des supporters durement ébranlés par plusieurs années de règne Proisy, et accessoirement tâcher de pousser à la hausse une fréquentation décevante depuis le début de saison. Avec cette opération plus médiatique que symptomatique d'un réel désir de prendre en compte les aspirations des supporters, Gindorf expose de façon explicite sa stratégie: reconquérir le public strasbourgeois par les moyens les plus grossiers de la communication publique. Il ne fait finalement que surfer sur l'image d'un président au profil atypique dans le milieu du foot. En descendant ainsi dans l'arène, Gindorf travaille sa réputation d'homme de proximité, très foot d'en bas (c'est à la mode), loin de l'austère président gestionnaire façon Aulas ou feu Perpère. En foulant ainsi les travées de la Meinau, Gindorf a également souhaité enfoncer un peu plus le clou de son enracinement dans la vie du club, à l'exact opposé de la méthode Proisy, qui gérait les affaires strasbourgeoises depuis son bureau parisien. Ce côté "terroir", pour un homme de la région (même s'il n'est pas alsacien) est d'ailleurs l'un des atouts principaux de Gindorf. Mais il doit bien savoir que ce n'est pas non plus pas la garantie d'une immunité totale vis-à-vis de la colère des supporters: à Bordeaux, par exemple, Jean-Louis Triaud n'a jamais réussi à gagner la confiance des fans girondins. A contrario, un Denisot ou un Tapie, dans deux registres différents, ont connu une forte popularité dans leur club sans véritable implantation locale. Pour Gindorf, il s'agit donc sans doute de jeter les bases d'une relation forte avec les supporters, fut-elle aussi artificielle que son geste. Quoi qu'il en soit, après le passage de l'ouragan Proisy, Egon Gindorf possède une belle marge de manœuvre. Quelle que soit la perception de sa petite sortie démagogique, il peut encore gaspiller quelques cartouches: les supporters strasbourgeois ont appris la patience. Sauvé par l'Egon Etienne Melvec À vouloir suspecter toute démarche d'un président de club des plus basses intentions promotionnelles, la doxa cahiersdufootballistique rencontre ses limites. Dans la critique de mon camarade Eugène, il y a du procès d'intentions (et dans l'Eugène il n'y a pas de plaisir, c'est bien connu), alors qu'il suffit de contempler la grosse bouille réjouie du président alsacien pour comprendre que l'Egon peut être rond sans être centrique (1). Le président strasbourgeois n'a d'ailleurs pas insisté outre mesure, n'assistant qu'à une seule mi-temps de la rencontre et ne prévoyant pas de renouveler l'expérience plus d'une fois pas saison. En outre, les remarques qu'il a faites témoignent d'une candeur amusante — "Les écharpes m'ont parfois empêché de voir la rencontre" — et d'une certaine modestie — "Les présidents passent, tandis que les supporters restent" (2). Enfin, il fallait tout de même un brin de courage pour ne pas craindre que la défense de son équipe, qui venait de prendre trois buts à Sochaux, ne le mette en fâcheuse posture. Faut-il soupçonner Eugène d'une forme de dépit de voir le Racing sous la houlette dune équipe dirigeante qui préfère le chant du Racing au chant du cygne et met le club sur les rails de la crédibilité, privant ainsi les Cahiers d'une importante source de sarcasmes? D'une jalousie occulte envers la rutilance du nouveau maillot et du jeu des hommes de Kombouaré? Attention, car à vouloir dire que l'Egon, c'est toujours les autres, Santa glose, et bientôt Santa barbera. (1) L'épisode en rappelle un autre, de nature totalement différente, lorsque Charles Biétry, alors subordonné de Denisot au service des sports de Canal (bien avant que l'un et l'autre ne prennent les rênes du PSG) était parti en expédition tragi-comique dans la tribune Boulogne. Le choc des inintelligences y avait été mémorable. (2) Site officiel du RCS.

Réactions

  • Vinzie le 02/10/2003 à 16h11
    bravo la redaction pour ce trialogue qui a presque l'air improvise.
    Et la virtuosite de mon cher Darky (je veux toujours un T-shirt dedicace de toi) prend toute sa dimension dans la vacuite du sujet propose.

  • davidoff le 02/10/2003 à 18h23
    vu sur le site du parisien: "cisco" llacer avec le kop boulogne!!!!!!!!!!!!!

  • TapisVert le 03/10/2003 à 03h56
    Sinon, à part ça, vous avez remarqué le nouveau message d'encouragement subliminal de la redac pour les stéphanois ? non ?

    L'article a été co-ecrit par Eugène Santa et Etienne Melvec... Et bien si on enleve le prénom du premier et le nom du second, et en prononcant le tout très vite, ça donne saint-etienne avec l'accent de saint-chamond !!!

    Comment ça, je suis obsessionnel ? :D

  • JPDarky le 03/10/2003 à 09h04
    haaa, ok free e-, d'ou les questions sur les endroits ou qu'on peut boire de la binouze en el estrasburgo ? je werchtand, je werchtand.

    vu ces questions (dans un ailleurs different), je suppose que tu es exile en terre strasbourgeoise, ca va l'adatptation, pas trop dur ?

    JPD

  • electron libre le 03/10/2003 à 09h49
    JPD-> reponse en private message sur KDF.

  • mollows le 03/10/2003 à 10h34
    ca va coin-coin, pas trop les boules ? ;-)

  • CoinCoin le 03/10/2003 à 14h50
    mollows> ???
    Tu crois que je suis jaloux d'e- parce qu'il va coucher avec Darky ?
    Pas faux, remarque ;)))

  • JPDarky le 03/10/2003 à 16h21
    MA boite a messages perso la ou vous savez est ouverte, j'ai une cellule de soutien psychlogique specialisee "Gonzalo Belloso etait mon idole, il me manque trop, que faire?" d'ouverte, je suis a l'ecoute.

    Qui aurait cru qu'un sujet totalement non-evenementiel afferant un des sommets du non-glamour dans le foot francais (enfin francais....) aurait declenche cette histerie collective.

    C'est ca aussi l'effet RCS, toi aussi Peter tu y viendras, comme Mamadou, il ne fait rien qu'a s'en feliciter.

    alibi non-chatesque-pour-dire-que-je-cause-du-sujet :
    "les cheveux blancs sont un charme dont je me passe" disait le poete, Egon devrait il suivre son conseil ?

    JPD

  • NoNo93 le 06/10/2003 à 12h51
    Juste un petit truc qui me tracasse JPD, où as tu vu qu'ici le supporter alsacien était systématiquement associé à nazillon ou autre amabilité du genre...
    J'imagine que c'est peut être dans un article, mais çà me semble loin d'être une généralité, mais çà fait plusieurs fois que tu te plains de l'image des supporters alsaco y compris en ses lieux et tout ce que çà m'inspire, c'est que les gens de l'est sont peut être aussi paranos que ceux du sud (et peut être bien quand on parle de foot et que c'est des supps qui s'expriment aussi paranos que ceux de l'Ouest, du centre, et du nord...)
    C'est un peu comme pour cette brave Nelly, tu sembles penser que c'est parceque c'est Strasbourg qu'on en a autant parlé, j'pense que çà aurait été la même avec n'importe quel club, mais que là beh c'était le RCS...
    Bref voilà quoi, au milieu d'un certain plaisir voir d'un plaisir certain à te lire, cette petite rancune que tu sembles trainer derriére toi, m'interpéle quelque peu (ou sinon je suis trop sevré, çà fait bien une semaine que je me suis pas fait une petite polémique...)

  • JPDarky le 06/10/2003 à 22h14
    Mon Cher NoNo93,

    Nonobstant le fait que je sois un paranoiaque patente, je ne pense pas que revenir sur cette epoque de merde en details soit vraiment tres eclairant.

    On va dire que je suis juste paranoiaque, et que tout le monde mediatico-ezinien s'est tres bien comporte a cette epoque et qu'aucun amalgame ni parti-pris n'a ete mis en oeuvre en ce temps heureusement revolu.

    Y'a pas de problemes.

    Sic transit gloria mundi comme disait l'autre.

    JPD

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