Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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blafafoire le 09/05/2024 à 13h17Une chose, par rapport à l'étude intéressante que tu linkes. Elle précise bien que dans les années 90 les manifestations antisémites sont "résiduelles". Une époque bien ultérieure aux débuts de l'immigration de population musulmanes et où les problèmes de "banlieue" occupaient déjà énormément les esprits.
Il y a donc bien un chaînon manquant dans la causalité immigration musulmane actes antisémites. Chaînon qu'elle suppose être une défiance renouvelée vis à vis de la politique israélienne et de ses soutiens et, comme tu le dis, "exutoire au mal-être et au sentiment d'exclusion".
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Krazy Kant le 09/05/2024 à 13h47Oui, le début de la "nouvelle période d'antisémitisme", marquée par un plateau élevé et quelques pics d'antisémitisme, est appremment initié par la seconde intifada. Le chaînon manquant (qui est aussi mentionné) peut aussi être en plus une plus grande médiatisation du conflit, et une plus grande facilité de propagation de discours antisémite (multiplication des canaux d'information, réseaux sociaux, etc).
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Pascal Amateur le 09/05/2024 à 14h03Il est drôle ce "pic" d'antisémitisme, alors qu'il s'agit surtout de répertorier des actes. C'est la mise en acte qui constitue un pic, le fait d'agir ce qui était jusque-là une "opinion".
L'intifada se traduisant par des gestes, il est possible d'y voir un effet miroir, d'imitation, d'autorisation à franchir le pas (d'où la logique primordiale des images, en effet).
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Krazy Kant le 09/05/2024 à 14h45Oui, tu as raison, ce sont bien des pics d'actes antisémites (alors que justement, l'opinion antisémite, et raciste de manière générale, semble reculer). Ca conforte l'idée d'une réduction du nombre de personnes antisémites, mais qui agissent de manière plus radicale et violente (ou passent tout simplement plus facilement à l'acte).
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Luis Caroll le 09/05/2024 à 14h47blafafoire aujourd'hui à 13h17
Il y a donc bien un chaînon manquant dans la causalité immigration musulmane actes antisémites. Chaînon qu'elle suppose être une défiance renouvelée vis à vis de la politique israélienne et de ses soutiens et, comme tu le dis, "exutoire au mal-être et au sentiment d'exclusion".
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A ma connaissance, à l'époque le continuum entre la population immigrée française et les palestiniens était à peu près inexistant, à juste titre.
Continuum qui a été depuis nourri, choyé, pour donner la situation actuelle, dans laquelle des politiques français jouent cette carte en espérant que ça les servira électoralement (avec le succès que l'on connait).
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Krazy Kant le 09/05/2024 à 14h52Autre point qui me semble aussi important à souligner. Je ne suis pas entièrement convaincu que le fait que cette population immigrée soit arabe ou musulmane soit la clé, je pense que c'est principlament une question de sentiment de rejet et d'enclavement social au sein de la société qui pousse à l'identification aux Palestiniens.
Même si, évidemment ça doit y contribuer en partie.
Par exemple, les catholiques (ou simplement Nationalistes) nord-irlandais s'identifient également beaucoup aux Palestiniens.
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Balthazar le 09/05/2024 à 15h03Inexistant, peut-être pas quand même.
Ce n'est pas une preuve, bien sûr, mais en 1983, dans "Deuxième génération", Renaud chantait déjà :
Des fois j' me dis qu'à trois milles bornes
De ma cité y a un pays
Que j'connaîtrai sûrement jamais
Que p't-être c'est mieux que p't-être c'est tant pis
Qu'là-bas aussi j'serai étranger
Qu'là-bas non plus je serai personne
Alors pour m' sentir appartenir
A un peuple à une patrie
J' porte autour d' mon cou, sur mon cuir
le keffieh noir et blanc et gris
J' me suis inventé des frangins
Des amis qui crèvent aussi
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Luis Caroll le 09/05/2024 à 15h16Oui oui c'était pas un sujet inexistant, c'est le continuum entre les populations qui était "à peu près inexistant". Embryonnaire si on préfère, mais très très loin du lien très entretenu qu'on connait aujourd'hui.
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Raspou le 09/05/2024 à 15h24D'ailleurs, il n'en est fait mention dans aucune chanson de Michel Sardou, alors bon.
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Pascal Amateur le 09/05/2024 à 15h39Il y a bien "À Gaza c'est Broadway", mais la vision est un poil trop angélique.