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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • BoblaFlamb le 09/05/2024 à 15h46
    Jérémy Robine dans Les Ghettos de la nation (2011) : " La première Intifada, à partir de 1987, marque un tournant. Elle est le moment de la solidarisation massive de la jeunesse arabe de France avec les Palestiniens : auparavant, les comités Palestine, bien qu'existant depuis les années 70, ne regroupaient que peu de militants."

  • Pascal Amateur le 09/05/2024 à 16h06
    En 2005, Michel Wieviorka donnait une lecture en ce sens :

    "Un premier mouvement de bascule significatif est venu d'intellectuels et de militants politiques éloignés ou s'éloignant du gauchisme, mais s'insurgeant contre l'opération israélienne « Paix en Galilée » de 1982 et sur ses conséquences, à savoir l'invasion du Liban, l'expulsion de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) et les massacres de Sabra et Chatila, certes commis par des milices chrétiennes, mais que l'armée israélienne était accusée d'avoir sinon initié, du moins laissé faire. Parmi les Juifs de France, un certain nombre a alors soutenu, au moins de cœur et parfois activement, le mouvement « La paix maintenant » qui contestait en Israël même la politique israélienne.

    Trois ans plus tard, la première Intifada donnait au conflit israélo-palestinien une tout autre dimension. La « révolte des pierres » était en effet lourde de significations sociales, elle n'était pas seulement ni principalement militaire, elle venait contester la domination israélienne de l'intérieur même des Territoires occupés, et non plus de l'extérieur. Les courants de sympathie pour la cause palestinienne pouvaient alors se renforcer car la violence s'écartait du terrorisme pour être portée par des jeunes désarmés exprimant une rage populaire à la fois sociale et nationale.

    Dès lors, les tendances à l'identification à la cause palestinienne dans ses aspects les plus radicaux se sont renforcées au sein de la société française. Elles ont été avant tout portées par deux courants distincts. Le premier procède de la recomposition de la pensée gauchiste et tiers-mondiste dans les années 1990. En effet, alors que le déclin du mouvement ouvrier et la fin de l'Empire soviétique semblaient signer l'épuisement de cette pensée, orpheline, donc, de la lutte des classes, et alors que les combats anticolonialistes des années 1950 étaient encore plus éloignés, elle se réorientait en accordant une place centrale à la lutte des Palestiniens — une lutte nationale, certes, face à l'État d'Israël, mais également antisioniste, et souvent conçue comme anticolonialiste, antiaméricaine et anti-impérialiste. Elle était parfois même perméable à des dérapages antisémites. Le propre de ces sympathies propalestiniennes est qu'elles se sont plus souvent accommodées de postures radicales que de soutien au camp de la paix.

    Le deuxième courant a été constitué par des identifications au mouvement palestinien au sein de populations issues de l'immigration, elles-mêmes victimes plus que d'autres de l'exclusion sociale, du chômage, ainsi que d'un racisme dans lequel la police tient un rôle majeur. Dans les « banlieues », nombreux sont ceux pour qui leur malheur et leur souffrance sont du même ordre que ceux que subissent les Palestiniens, en butte eux aussi à la pauvreté programmée et à la répression.

    En même temps que se radicalisaient ces deux courants principaux d'appui à la cause palestinienne, elle-même alors pensée comme une action nécessairement radicale, et ce, surtout depuis l'échec du processus de paix inauguré par les négociations de Madrid et d'Oslo (1993), les Juifs de France, ou du moins leur leadership institutionnel, affichaient un soutien de plus en plus net à l'État d'Israël, mais aussi à la politique de son gouvernement. Et ils témoignent d'inquiétudes croissantes depuis le début des années 2000 face à des expressions il est vrai renforcées d'antisémitisme.

    D'autres courants, au sein de la société française, expriment des attitudes favorables à l'un ou l'autre camp, mais la spécificité des passions françaises tient surtout à l'existence des deux courants radicaux qui viennent d'être signalés, propalestiniens, et à celle d'une importante population juive en France."

  • boultan le 09/05/2024 à 17h00
    En aparté, on pourrait se demander, aussi, pourquoi la cause d'un peuple sans Etat dont on vole la terre et la liberté aux frontières mêmes de l'Europe n'intéresse pas davantage les autres populations occidentales, plutôt que de s'étonner uniquement quand ça titille les gauchistes et les arabes.

  • suppdebastille le 10/05/2024 à 09h20
    Quelle tristesse, des étudiants en Belgique s'opposent à une conférence de Élie Barnavi dans leur Université (ULB) homme de paix et de dialogue depuis toujours .

    lien

  • Pascal Amateur le 10/05/2024 à 12h10
    Avec pourtant cet étrange lapsus dans l'écriture de l'article : « L'historien et essayiste poursuit : "Je suis un patriote israélien, je suis aussi l'occupation" »

  • boultan le 10/05/2024 à 15h26
    C'est un peu ballot parce que Barnavi, avec ses limites, porte un message qui, malheureusement, se fait assez rare (alors qu'il devait être le point médian de l'opinion israélienne). Après, c'est pas comme si le gars était bâillonné au fond d'un fourgon : rien de plus facile que de se procurer ses interviews, livres et conférences.
    Je m'interroge aussi sur cet "article", où ne sont interrogées que des représentants juifs, à sens unique bien sûr.

  • Six Bières skient le 10/05/2024 à 15h44
    Si tu souhaites un article moins juif, tu peux aussi lire ceci
    lien

    On y apprend en plus qu'un étudiant juif a été agressé.
    J'imagine que le gars viendra quand même, et que l'écume médiatique retombera.
    On est d'accord que sa prose doit être disponible facilement, mais à ce compte là, on peut sans danger bloquer 99% des conférences/debats.

  • Krazy Kant le 10/05/2024 à 15h48
    "Après, c'est pas comme si le gars était bâillonné au fond d'un fourgon : rien de plus facile que de se procurer ses interviews, livres et conférences."

    Ah bon, ça va, alors, c'est cool.
    Incroyable.

  • richard le 10/05/2024 à 15h49
    Quelle différence avec la cause kurde, qui me semble encore moins présente en Europe que la cause palestinienne ?

    Cette indifférence (pas seulement européenne d'ailleurs) est plutôt la triste norme que l'exception, non ?

  • suppdebastille le 10/05/2024 à 15h50
    Tu sous entends qu'il n'est pas aussi "gentil" qu'ils le disent ?