Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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José-Mickaël le 21/06/2022 à 22h28Easy Sider aujourd'hui à 22h19
> Il a failli perdre sa circo impeccable
Imperdable ?
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Red Tsar le 21/06/2022 à 22h30On est trop fiscal avec le gouvernement.
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Freddy le 21/06/2022 à 23h07il fait de l'escalade ?
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Tonton Danijel le 21/06/2022 à 23h30Marrant quand on sait qu'Eric Woerth (vu que tout le monde a dû comprendre que c'était lui) la présidait au titre donc de l'opposition avant de passez chez Macron.
Mais surtout, marrant de la part d'un ex-Sarkoziste, quand on sait que c'est Sarko qui avait imposé cette tradition, et avait fait en sorte de limiter au maximum les prérogatives de cette commission (il est pas fou, il connaissait ses ouailles). Pour que LREM ait plus à cacher que l'UMP d'alors, c'est qu'ils ont vraiment fait très fort. Ce qui pourrait du reste nuire au travail du précédent président qui était supposé d'opposition...
(Mais à mon avis, j'ai surtout l'impression que Woerth et Corbière font du zèle en surestimant grandement les capacités dont dispose le président de ladite commission).
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cachaco le 22/06/2022 à 04h53II. La construction du programme politique
Petro a été élu sous les couleurs du « Pacto Historico », une coalition patiemment construite depuis plus de 18 mois, allant des communistes au centre-gauche en passant par des mouvements féministes, écologistes et indigénistes. Elle s'inscrit dans la volonté de rassembler non pas la gauche, mais les forces « progressistes » du pays dans leur ensemble pour créer une dynamique apte à renverser l'uribisme au pouvoir, représenté par le président Duque.
Plusieurs raisons à cela : la mauvaise presse de la gauche dans l'opinion publique du fait des Farc et du voisin vénézuélien, l'image très clivante d'un Petro qui n'avait jusque là jamais dépassé les 35% d'opinions favorables (un peu similaire à Mélenchon et LFI chez nous, avec des supporters à la limite du fanatisme et irritant jusque chez ses sympathisants (rien de personnel Olpeth, mais tu comprends l'idée)), et surtout l'onde de choc venue du Chili en 2019, à l'origine des manifestations populaires spontanées (Paro Nacional) réprimées dans le sang par le gouvernement.
C'est dans cette volonté de structurer l'opposition à un gouvernement très impopulaire, en joignant partis politiques, mouvements civiques et jeunesse de la rue qu'est né le Pacto Historico. Tout cela pour éviter l'erreur commise plus tôt en Equateur, où une gauche majoritaire en voix mais arrivée désunie avait permis l'élection du candidat de droite.
Le programme de gouvernement s'articule autour de 5 grands axes visant à appliquer les principes de l'Etat de droit démocratique et social prévus dans la constitution de 1991 : Productivité durable, Vie digne et garanties sociales, Affrontement de la crise climatique, Paix et démocratie, Reconnaissance des minorités.
Les points-clés qui en découlent sont la réforme agraire (point fondamental et première des priorités), la mise en place des accords de paix (suspendue par Duque) et la réparation aux victimes du conflit, la démobilisation des derniers groupes armés (en particulier l'ELN), la réforme des forces de l'ordre, la réforme fiscale, l'accès au crédit pour les autonomes et les petites entreprises, le minimum vieillesse, l'accès gratuit à la santé et aux études supérieures, la transition énergétique et la décarbonisation de l'économie, la protection de la biodiversité et la lutte contre la déforestation, l'égalité homme / femme et (en filigrane) le droit à l'avortement.
Rien que ça. L'avantage, c'est qu'on part de loin.
Un programme qui a rapidement été convaincant, puisque le Pacto Historico est arrivé en tête des élections législatives de mars dernier et est devenu le plus gros groupe politique au Congrès. Un succès qui a motivé l'appel à un futur « Frente Amplio », c'est-à-dire à une base de gouvernement élargie aux organisations extérieures au Pacto Historico mais néanmoins sympathisantes de son programme. En particulier, les centristes des Verts et du parti Libéral avec qui pourrait se construire une majorité au Parlement.
Dans cette optique, le poste de vice-président fut offert au leader du Parti Libéral, qui a paru aussi motivé que Zidane peut l'être par le PSG. Devant l'échec de la tentative, on change le fusil d'épaule : ce sera la candidate arrivée deuxième aux primaires qui aura la charge d'accompagner Petro dans sa campagne. Un changement de stratégie total et téméraire ; on enterre la volonté de montrer un visage plus consensuel en allant chasser au centre, et on mise tout sur l'incarnation du « changement » promis par le programme : Francia Marquez, une leader sociale de 39 ans féministe et écologiste, originaire d'une humble communauté afrodescendante du Pacifique. Les jeux sont faits.
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Dan Lédan le 22/06/2022 à 06h01Merci Cachaco...passionnant et je vais pouvoir prendre un café avec ma colombienne locale ....
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Julow le 22/06/2022 à 07h35Oui, merci beaucoup. Ne risquent-ils pas d'être paralysés par leur absence de majorité parlementaire ?
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Red Tsar le 22/06/2022 à 08h51Merci beaucoup, Cachaco. Combien d'épisodes sont prévus à ta présentation ?
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L'amour Durix le 22/06/2022 à 09h01Oui, moutchasse gracias señor cachaco
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Oook le 22/06/2022 à 09h52Merci Cachaco, très intéressant !
L'écologie est-elle quelque chose dans la vie politique d'Amerique du Sud ? Ou c'est plutôt vu comme un problème d'Americain/Europeen ? Dans tes points clefs cela arrive quasiment en dernier, mais je ne sais pas si c'est un ordre de priorité (ce que je peux aisément comprendre).