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Foot et politique

Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!

  • Aulas tique le 21/09/2022 à 07h50
    Mais le risque politique de recourir à ces conscrits qui n'ont pas trop envie d'aller servir de chair à canon est assez grand en plus de l'aveu que « l'opération spéciale» n'est pas vraiment une réussite.

  • Lescure le 21/09/2022 à 07h52
    Le dernier post fbk d'André Markowicz
    Dix ans — « la guerre totale ».

    On attendait, hier soir, d'une minute à l'autre, un discours de Poutine après les décisions qui ont été prises, et ce discours n'est pas venu. Au matin du 21 septembre, il n'y avait rien. Nous verrons aujourd'hui. C'est très étrange, parce que, hier, quand on regardait les actualités russes, on ne voyait que Poutine, et Poutine a prononcé cinq discours différents, sur toutes sortes de choses, à cinq publics différents. Il était, sur l'écran, omniprésent. Et là, sur le sujet essentiel, on l'a attendu toute la nuit.

    Mais, donc, des décisions de deux ordres ont été prises :
    1) organiser des « référendums » dans toutes les provinces occupées et les intégrer, sur le champ, à la Fédération de Russie, — et les organiser, là maintenant, en deux jours (ce qui, en soi, est ridicule), et, en même temps,
    2) décréter une loi de mobilisation, qui n'est pas encore générale, mais qui est quasiment générale, une loi qui parle non plus d'opération militaire spéciale, mais bien de guerre. Il y aurait un état de guerre, avec une loi martiale qui s'appliquait. Et la loi, en tout cas, prévoit des peines de prison de plusieurs années (je ne me souviens plus combien, ça changeait selon les sources) pour refus d'incorporation et de 10 ans pour « avoir été fait prisonnier volontairement ».

    Ces décisions prouvent que Poutine a compris qu'il ne peut pas gagner la guerre. Et que sa seule issue (j'en avais parlé dès le début) est l'escalade.

    *

    Parlons des référendums. — Pas la peine de dire que c'est une parodie: ça, c'est l'évidence. Dans une région vidée d'un tiers, voire de la moitié, je crois, de ses habitants (qui sont réfugiés ou déplacés), dans une région où les villes et villages occupés n'ont souvent pas d'électricité, où les gens vivent sous la terreur, où la guerre est là, à quelques kilomètres, on comprend la valeur de la consultation. De quoi s'agit-il donc ? La seule explication est de dire que, dès lors que ces territoires seront annexés à la Fédération de Russie, il y aura la menace nucléaire. — Cette menace nucléaire, elle existe d'ores et déjà, avec les bombardements des centrales nucléaires.

    Parlons maintenant de la loi martiale et de la mobilisation. La question est double : concrètement, qu'est-ce que ça veut dire, la mobilisation ? Des centaines et des centaines de milliers de jeunes gens qu'il faut habiller, armer, former — ce qui, théoriquement, demande au moins quelques mois, à moins qu'on les lance, comme pendant la Deuxième guerre mondiale, quasiment sans armes, contre les armes de l'Otan. Un des problèmes critiques de l'armée russe en ce moment est, selon les experts (dont je ne suis certes pas), le manque d'officiers. Parce que la plupart des officiers qui avaient une expérience ont été mis hors de combats. Et donc, je lis que, tout simplement, il n'y a personne qui puisse encadrer ces centaines de milliers de soldats. Et les lignes d'approvisionnement, l'intendance (je ne parle pas du matériel militaire, mais bien de la nourriture, des équipements de base), rien n'est en état d'assurer cette mobilisation réelle.

    Mais je pense qu'il s'agit d'autre chose. Ce qui compte, c'est, réellement, le mot « guerre », j'en ai parlé dans ma dernière chronique, sur la vieille dame qui était prête à accepter la misère « du moment qu'il n'y avait pas la guerre ». Maintenant, il y aura la guerre. Ça veut dire qu'il y aura une dictature militaire. Une dictature, du moins, de guerre. Et le signe le plus effrayant de cette dictature est, me semble-t-il, cet article de loi qui condamne les soldats qui se seraient rendus « volontairement ». Qui jugera de la façon dont les soldats en questions se sont retrouvés prisonniers ? — Tout le monde comprend que ce sera personne, ou le hasard, ou Dieu sait quoi, et que, donc, se rendre, pour les soldats de l'armée russe, à partir d'aujourd'hui, n'est plus une option. Or, des prisonniers, visiblement, il y en a de plus en plus. Et il y en aura de plus en plus, parce que, sur le terrain, il y a des milliers et des milliers d'hommes qui se retrouvent encerclés (pas seulement à côté de Kherson, sur la rive droite du Dniepr), mais, par exemple, du côté de Liman (même si nous n'avons aucun détail sur les combats — nous savons seulement que l'armée ukrainienne avance, au prix de grandes pertes, des deux côtés, et coupe les lignes de communications qui restent à l'armée russe). Cette loi sur les dix ans est une loi stalinienne : on se souvient que les soldats soviétiques, sacrifiés par millions par l'incompétence des généraux survivants aux purges, et tués par millions dans les camps allemands, avaient été envoyés en Sibérie dès leur libération, et ils y étaient restés, pour certains, jusqu'en 1956 (dix ans, donc).

    *

    La terreur militaire est là pour réprimer les mouvements qui vont commencer maintenant dans toute la société russe. Parce que c'est une chose d'approuver le bombardement de « nazis » en restant assis sur son divan, même quand votre situation économique se dégrade de plus en plus, mais c'est tout autre chose de voir son propre fils partir se faire tuer. Et, pour les jeunes gens, à l'évidence, il y aura des fuites, des refus, — ce qui, en temps de guerre, s'appelle des « désertions », et qui, dès lors que nous sommes en guerre, peut être puni de mort, ou, du moins, de très longues peines de prison.

    *

    Dieu me garde de faire des prévisions, de jouer au prophète. J'essaie, au jour le jour, de faire la synthèse que ce que j'entends, de ce que je vois. Ce que je peux dire c'est que, sur tous les canaux dont je me sers pour produire ces chroniques, personne ne pense que l'option nucléaire existe réellement. Parce que l'option nucléaire signifie la mort de Poutine lui-même. — Mais va savoir... il sait déjà qu'il est condamné. Ça, il le sait parfaitement. Et il sait parfaitement qu'il ne veut pas finir comme Milosevic. D'un autre côté, il ne s'agit pas que de lui seul, parce qu'il n'existe qu'en tant que chef de la mafia, comme celui qui tient les clans en équilibre, et, tous ces clans, eux, l'option de disparaître, avec leurs centaines de milliards de dollars, ce n'est pas, disons ça, leur option principale...

    On s'interroge sur les conversations privées qui ont pu avoir lieu au sommet de Samarkand, entre Si Jinping, Poutine et Modi : la Chine, qui, elle-même, traverse la crise systémique la plus grave de son histoire récente, a-t-elle intérêt à un effondrement mondial ? Sans doute que non. Modi, est certes un ultra-nationaliste, mais la Chine a, jusqu'à récemment, tout misé sur le Pakistan (au point que le Pakistan est quasiment devenu une de ses colonies), contre l'Inde : l'Inde et la Chine peuvent-il s'allier ? — Ce sont là des questions qui me dépassent.

    *

    Ce matin, au moment de mettre en ligne cette chronique, une sensation d'angoisse, de toute façon. La Russie entre officiellement en guerre. Le pouvoir, en Russie, est celui de Prigojine et de Kadyrov (parce que, c'est ça, Poutine,— je le dis depuis des années et des années). Avant que Poutine ne soit renversé, il y aura encore des dizaines et des dizaines de milliers de morts. Même si, encore une fois, ces deux décisions simultanées — les référendums et la loi sur l'état de guerre — prouvent que nous sommes entrés, vraiment, dans ce que Poutine, paraphrasant « la guerre totale » de Goebbels, avait appelé « les choses sérieuses ». C'est-à-dire la défaite, au prix même du désastre.

  • Koller et Thil le 21/09/2022 à 08h10
    La menace nucléaire existe déjà à cause des centrales ?

    Encore un qui croit que si on bombarde une centrale nucléaire ça explose avec un joli champignon atomique...

  • John Six-Voeux-Berk le 21/09/2022 à 08h24
    Euh?
    Peut-être encore un qui pense, avec l'AIEA, que la fusion des réacteurs non refroidis peut être catastrophique même sans explosion ?
    (Il faudrait en parler aux Japonais qui s'efforcent depuis des années, et en temps de paix pourtant, de limiter les conséquences d'un tel événement à Fukushima)

  • Lescure le 21/09/2022 à 08h26
    Dans la mesure où les russes occupent la centrale de Zaporijia, je ne pense pas qu'ils aient prévu de se bombarder. Par contre depuis Tchernobyl ils savent très bien créer un accident nucléaire mondial.

  • Edji le 21/09/2022 à 08h29
    « Créer un accident », c'est-à-dire ?

  • John Six-Voeux-Berk le 21/09/2022 à 08h31
    Même pas besoin de « se » bombarder directement : il « suffit » pour les Russes de bombarder à côté les conduites d'eau de refroidissement ou les lignes électriques qui alimentent les systèmes de refroidissement des réacteurs (mis à l'arrêt certes mais exigeant toujours d'être refroidis) pour lancer le processus de fusion, tout en ayant le temps de décamper si nécessaire.

  • Metzallica le 21/09/2022 à 08h31
    En tout cas ce matin Poutine parle directement d'utiliser toutes les armes à sa disposition.
    La position de "l'occident" va devenir de plus en plus ténue pour justifier de ne pas être officiellement en guerre contre la Russie si on continue à fournir des armes à l'Ukraine.
    Ça devient un jeu de dupe très tendu, Poutine continue l'escalade et personne ne peut vraiment répondre sauf à officialiser le conflit.

  • Koller et Thil le 21/09/2022 à 08h33
    Ah mais bien sûr qu'on peut faire du sale en visant un site industriel aussi sensible. Mais quel est le rapport avec la bombe atomique ? (j'imagine que c'est ça que l'auteur appelle la menace nucléaire)

  • Monsieur Jo le 21/09/2022 à 08h39
    Poutine compte peut être agiter la menace d'utilisation des armes nucléaires tactiques.