Foot et politique
Le fil politique est un fil du rasoir, alors évitons de nous y couper. Par ailleurs, n'oublions pas que son but est d'accélérer l'avènement du grand soir, un de ces quatre matins!
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Tricky le 21/03/2023 à 15h25Ok, donc ton marqueur du wokisme de la police britannique, c'est -check notes-… la mise en œuvre rapportée par un groupe d'extrême-droite d'une interdiction municipale dans une zone-tampon de 150 mètres de mener une action classique d'intimidation d'extrême-droite contre l'avortement à la porte même des cliniques.
Et ça en fait 'la police la plus woke du monde'
Ce qui pèse un peu plus que des rapports fouillés et multiples sur la multiplication systémique des postures racistes et discriminatoires.
Mais sinon ce sont les autres qui regardent le doigt.
Like I said, ça serait pas mal de s'entendre sur la définition du wokisme.
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Luis Caroll le 21/03/2023 à 15h27Tricky,
"une action classique d'intimidation d'extrême-droite "
"Etre debout toute seule dans la rue sans rien dire à un moment ou la clinique est fermée".
Get your shit together, please.
(mais on peut parler des visites de la police à domicile pour mégenrage hein sinon).
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Red Tsar le 21/03/2023 à 15h45Je profite de votre conversation pour chaudement recommander le visionnage de la mini-série Small Axe, de Steve McQueen. Elle traite de la question des discrimination raciales, pas seulement côté police, dans le Londres des années 1970-1980. C'est très propre à tous points de vue et d'une sobriété générale qui renforce le propos. Le deuxième épisode, qui est le moins politique des six, est un petit bijou sur le plan de la réalisation, qu'on dégustera d'autant mieux qu'on est bien équipé côté sonorisation.
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John Six-Voeux-Berk le 21/03/2023 à 15h51J'ai pensé un instant que Luis admettrait enfin s'être planté, un jour, une fois. Humain après tout…
Non, dans un premier temps (« clinique fermée… ») et puis, peut-être, un petit aveu partiel dans un second temps (« mais on peut parler » d'autre chose « sinon »). Est-ce que ça compte?
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Luis Caroll le 21/03/2023 à 15h52Je doublonne la reco, avec le même acteur que dans Small Axe : j'ai vu Detroit de Katheryn Bigelow cette semaine. Quelle intensité, quelle densité, quel chef d'oeuvre, avec une partition parfaite de chaque acteur (Will Poulter est la babyface la plus terrifiante du cinéma).
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Luis Caroll le 21/03/2023 à 15h54Si la clinique est ouverte ça change quelque chose ? Pour de vrai ?
Et tu confonds ma proposition de renforcer la discussion avec une envie de changer de sujet.
Je serais ravi d'avoir un débat concentré sur le droit de rester seul immobile dans la rue.
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Red Tsar le 21/03/2023 à 15h55Je dois te répondre vite avant de m'éclipser, j'espère que ce sera quand même compréhensible.
Le sens de mon propos, c'était de dire (de mon ressenti de militant) que généralement le mouvement social a un train de retard sur les réformes. Le temps qu'on comprenne, qu'on décortique, qu'on s'organise, il est déjà trop tard et que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson. Et une autre réforme arrive lancée pleine balle, alors qu'on n'est pas remis de la précédente.
Cette fois, il me semble que c'est l'inverse : le mouvement social a réussi à déjouer le calendrier et le cadre du débat, notamment en portant des questions qui ne sont pas directement liées à la question des retraites :
- quelle est la source de la légitimité en démocratie ?
- est-ce que le 49.3 est démocratique ?
- quel est le sens du travail ?
De même pour le partage des richesses, la question a été posée bien au-delà des retraites : les slogans, les tracts, etc. réclament une meilleure redistribution des ressources de manière générale.
Donc tu as peut-être raison sur le fond dans ce que tu écris. Mais les questions que tu poses, elles ont été absorbées plus largement par d'autres.
Le gouvernement a ouvert une boîte de Pandore avec cette réforme et il va avoir du mal à la refermer. D'ailleurs, mon ressenti (toujours), c'est que les gens avaient fini par se résigner sur la question des 62 ans. Quand on (militants) abordait la question du retour à la retraite à 60 ans, on recevait des sourires un peu gênés. Aujourd'hui, on voit fleurir des « Retraites à 60 ans / 55 ans pour les métiers difficiles » (ou moins si annuités remplies), aussi bien dans des slogans que des études fouillées d'économistes légitimes. Enfin, je vois autour de moi beaucoup de personnes qui ont manifesté pour la première fois (hors Charlie ou anti-racisme) lors des grandes manifestations sociales au début et qui ont été rejoints par une seconde vague de primo-engagés suite à l'annonce du 49.3. Franchement, j'ai rarement eu autant le sentiment de jouer sur du velours pour mobiliser, dans les tractages, les rassemblements. Je suis presque jaloux de la capacité de Macron à faire se lever les masses. Donc j'ai bien conscience que la partie est loin d'être gagnée pour les opposants à la réforme. Mais face aux discours perpétuellement défaitistes, il est bon de mettre aussi en avant nos victoires et il est possible que le coût de la victoire gouvernementale, si victoire gouvernementale il y a, soit si élevé que ça freine les ardeurs des prochains dirigeants.
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Charterhouse11 le 21/03/2023 à 16h05En ces temps de vache maigre où on cherche du fric de partout, autant gagner du temps et s'épargner un référendum coûteux dont l'issue est connue. Qu'il soit intelligent pour une fois et supprime directement cette réforme à la con (de toutes façons, tant que ça n'est pas le cas, ça va être très tendu dans la rue) et qu'on reprenne une activité normale. On gagnera tous du temps et de l'argent.
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John Six-Voeux-Berk le 21/03/2023 à 16h06Ah, ah : essaie donc de « rester seul immobile dans la rue », en face de l'Elysée, même en pleine nuit. Bizarrement, ça risque de ne pas être facile. Tiens, tiens, la France serait-elle devenue aussi orwellienne que le Royaume-Uni ?
Ben, non. Parce que la question n'est pas le droit de « rester immobile dans la rue » tout court ; mais de faire pression par sa seule présence. Et tu le sais parfaitement.
Donc je retire : en effet il n'y avait pas même un début timide d'aveu de plantage de ta part.
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Edji le 21/03/2023 à 16h08OK, tu réponds à côté, donc.
Cela me semble quelque peu problématique de ne pas s'intéresser aux équilibres financiers fondamentaux du système en question (qui a tout de même vocation à s'équilibrer...ce dont les partenaires sociaux conviennent eux-mêmes quand il s'agit de gérer les retraites complémentaires, au demeurant : financer des dépenses courantes de ce type par de la dette ne devrait pas être possible) pour noyer cette question essentielle dans une réflexion globale.