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Utopie et football

L'organisation du football mondial telle qu'elle devrait être selon vous.

  • Red Tsar le 14/12/2022 à 08h02
    Merci pour les CR, Delio. Pour le mail, essaye @protonmail.com
    Je dois pas encore avoir enclenché la migration vers proton.me

  • Le Meilleur est le Pires le 14/12/2022 à 20h29
    Quelques matchs de retard, on va se relancer sur cette demi-finale prometteuse.
    À noter que l'Italie avait deux années auparavant gagné l'Euro 68 sur un match d'appui après un premier nul. Difficile de faire cela sur une demi-finale, mais tout de même, il faudrait trouver une solution autre que le tirage au sort.

  • Delio Onnisoitquimalypense le 14/12/2022 à 23h26
    RFA Italie

    Second match qui me fait me lever du fauteuil dans cette coupe rétro ; je savais le vainqueur mais pas le résultat, qu'il y avait eu des prolongations, et la dramaturgie sportive m'a surpris !
    Encore marqué par le pénible quart Uruguay URSS, la qualité technique et l'intensité m'ont mis le coeur en joie.
    Malgré mon penchant pour l'Italie, dommage de ne pas voir une confrontation de cette splendide équipe allemande avec le Brésil. Je ne connais pas le score de l'autre demie, j'espère que les Uruguayens seront punis pour leur attitude contre les Soviétiques.

    Trompé par la présentation de Red Tsar, j'ai du attendre la première fois où le commentateur prononce le nom d'Albertoni pour comprendre que Zoff n'était pas dans les bois.

    Mini jeu : les Allemands gagnent la bataille des tribunes sans surprise, au cours des matches précédents, on voyait des banderoles de petits clubs : Meissen, Fulda...

  • Josip R.O.G. le 15/12/2022 à 10h57
    On se plaint de la réalisation télé actuelle mais à l'époque c'était quand même affreux.
    Le cadrage de cette demi finale en particulier où on ne vois jamais au delà de 30m2 autour du porteur du ballon.
    C'est particulièrement pénible sur les buts de loin où on voit jamais la position du tireur par rapport aux cages.

  • Edji le 15/12/2022 à 11h07
    Mais qui va gagner cette Coupe du Monde ???
    Le suspense est à son comble !

  • Red Tsar le 15/12/2022 à 12h04
    Zoff ??? Ah, mais oui, dis donc ! Je ne m'étais même pas posé la question, tellement ça me paraissait évident. Et puis ils se ressemblent tous, hein (on se comprend).
    J'ai été chercher la raison du pourquoi :
    « Zoff obtient sa première cape en 1968, suite à la blessure du titulaire Albertosi. Il dispute son troisième match sous le maillot azur le 8 juin 1968 au Stadio Olimpico de Rome, devant 85 000 spectateurs, et c'est une finale de championnat d'Europe. Italiens et Yougoslaves se quittent sur le score de 1 partout après prolongations, la finale doit donc être rejouée. 2 jours plus tard seulement, les deux équipes s'affrontent de nouveau dans la même arène, et cette fois les Italiens l'emportent 2 buts à 0. Dino Zoff termine joueur clé de la compétition, élu par l'UEFA, et fait partie de l'équipe type de cet Euro 1968. Après ce titre européen, Dino Zoff est titulaire lors de la plupart des matchs de qualification à la coupe du monde 1970. Pourtant, il perd sa place au profit d'Albertosi, alors auteur d'une saison impressionnante avec Cagliari. Les Cagliaritains ont terminé la saison 1969-1970 champions, avec 11 buts encaissés en 30 journées, ce qui constitue un record. Zoff vit donc le mondial 1970, au Mexique, depuis le banc et assiste impuissant à la défaite des siens 4-1 en finale contre le Brésil. Zoff reprend sa place à partir de 1971 dans les buts italiens. »
    Signalons que, capitaine de la Squadra, il finit par remporter une Coupe du Monde, en 1982. Il me semble qu'il reste à ce jour le plus vieux vainqueur de cette compétition (plus de 40 ans).

  • Delio Onnisoitquimalypense le 16/12/2022 à 20h23
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    Brésil - Uruguay

    La rencontre débute après un sombre présage télévisuel : l'hymne du Brésil brutalement coupé, suivi de l'hymne uruguayen en intégralité.
    Le début du match est assez calme, des Auriverde un peu timorés, mais surtout confrontés au quadrillage du terrain de leurs adversaires et de leur jeu rugueux (mon sentiment après le quart contre l'URSS était plus qu'une impression).

    L'ouverture du score par Cubilla (beau but) réveille enfin les favoris qui se mettent à attaquer tous azimuts. Sauf que la défense uruguayenne est intraitable, et encouragée dans sa brutalité par un arbitrage peu sévère (mais plutôt raccord avec l'arbitrage de cette CdM, voire de cette époque). On commence à redouter le scénario du pire, la maîtrise céleste qui musèle les artistes, jusqu'à la 44e : un contre rapide, Tostao est trouvé sur l'aile gauche, passe lumineuse dans la surface pour Clodoaldo qui envoie une minasse dans la cage de Mazurkiewicz.

    Au retour des vestiaires, la domination brésilienne se fait plus forte, l'égalisation force -un peu- les Uruguayens à se découvrir. L'ambiance devient étouffante, et on pense déjà aux prolongations, surtout quand Pelé est privé d'un penalty. Il faut attendre la 76e et un déboulé de Jairzinho (ça m'énerve, l'affichage à l'écran qui raccourcit son nom en Jair) conclu d'un tir croisé. L'égalisation n'était pas loin pour les Uruguayens, superbe parade de Felix sur une tête à bout portant. Quand Rivellino, d'un tir puissant à raz de terre, vient mettre une dernière touche à la victoire des gentils avant le temps additionnel, on avait depuis quelques minutes l'impression que les Celeste étaient découragés (tentatives improbables ou effectuées sans conviction).

    Entendons nous bien, les Brésiliens ne sont pas des anges (tampon d'Everaldo, faute d'anti jeu...) mais leurs interventions défensives sont loin d'atteindre la dangerosité des contacts de leurs adversaires. Exit les équarrisseurs de Montevideo, la morale est sauve.
    Grosse intensité, public survolté, de beaux gestes techniques, des parades, des super buts, cette demie mérite le visionnage même si le "match du siècle" joué en même temps a du atténuer sa visibilité pour le public de l'époque.

    -----------------------
    A noter : le son des commentaires un peu en avance, et qui en prend encore au fil du match... Mais Bobby Moore en consultant !
    Deuxième raté le plus célèbre de l'histoire, encore Pelé à la manoeuvre pour son grand pont génial sur Mazurkiewicz. Deux autres ratés du roi ne resteront pas dans les mémoires : un tir N'Jiesque et une ouverture salopée pour Jairzinho en fin de rencontre.

  • Red Tsar le 17/12/2022 à 15h43
    C'était Brésil-Uruguay, en direct du Mexique, par notre envoyé spécial, en toute impartialité journalistique :)
    (Ta phrase sur Bobby Moore va peut-être me permettre de lever une énigme.)

    Comme je ne pourrai pas poster demain, je vous mets dès aujourd'hui mon billet sur la finale.

  • Red Tsar le 17/12/2022 à 15h43
    DIMANCHE 21 JUIN 1970 – FINALE [11/12]
    Brésil – Italie


    *** LE SON à lancer maintenant : Pra Frente Brasil, de Coral Joab, une sorte de Ramener la coupe à la maison avant l'heure : lien
    « Todos juntos vamos,
    Pra Frente Brazil,
    Salve a Seleçao ! »

    On lit dans cet article (« Musique populaire et dictature militaire au Brésil : dynamiques contestataires et logiques de marché (1964-1985) » : lien
    « Les hymnes composés à l'occasion des compétitions sportives internationales peuvent servir la mise en scène du régime à l'image de Pra frente Brasil ! (En avant Brésil !). Composé par Miguel Gustavo pour la Coupe du monde de football de 1970, cet hymne est diffusé massivement sur les ondes et les chaines de télévision brésiliennes. Sa force tient notamment aux arrangements signés par le compositeur Cesar Guerra-Peixe, qui enregistre la version originale avec le Coral de Joab. Selon Dinorá das Gatas, une chanteuse du groupe, le morceau est d'abord enregistré pour une publicité de bière avant d'être sélectionné pour devenir l'hymne de la seleção. Associé à la victoire du Brésil, il est ensuite largement utilisé par le gouvernement militaire, joué dans les manifestations officielles et appris dans les écoles. Un pays qui va de l'avant, une union nationale, l'amour de la patrie : les thématiques servent directement les intérêts du régime tout en bénéficiant de l'énergie d'un frevo entraînant. »

    *** EN FRANCE… L'Assemblée nationale adopte le VIème plan, porté par Chaban-Delmas. Le Monde se demande s'il s'agit de « copier l'Amérique » et relève : « Le malheur est qu'on peut aussi dans un pays à forte croissance industrielle sacrifier les équipements collectifs de type social parce qu'il est politiquement avantageux de donner des satisfactions aux catégories les plus remuantes : agriculteurs, cadres, commerçants, travailleurs des entreprises nationalisées, etc. Et c'est vers ces facilités-là qu'on s'achemine quoi qu'on dise, les impératifs de la cohérence faisant passer la muscade. »

    *** DANS LE MONDE… Les cosmonautes de Soyouz-9 sont de retour sur Terre après près de 18 jours dans l'espace. Nouveau record. Il s'agit d'essais préparatoires en vue d'établir des stations spatiales habitées.


    *** LE CONTEXTE DU MATCH

    * La veille, un match de classement pour la troisième place a opposé l'Uruguay à la RFA.
    * Le Brésil comme l'Italie ayant déjà gagné deux Coupes du monde, le vainqueur de la finale emportera définitivement la coupe Jules Rimet.
    * La finale est diffusée dans 52 pays, pour environ 600 millions de téléspectateurs.
    * La météo est maussade. Cela n'empêche évidemment pas que l'Azteca est comble pour ce match, qui se déroule à midi.
    * C'est une opposition de style qui est attendue, entre une attaque de feu et une défense de fer.


    *** LE DÉROULEMENT DU MATCH
    * Les images :
    - Un long résumé (commentaires en français, on ne peut plus sobres, 30') :  lien
    - Le match intégral sur Footballia (en anglais, bonne qualité d'image, son saturé) : lien


    * Par le petit bout de la lorgnette :
    - La remarque sans intérêt : quelques glissades côté brésilien en première mi-temps. Ils jouent en Havaianas ?
    - Le petit jeu : est-ce que c'est moi ou le commentateur cite régulièrement Bobby Moore pendant le match ?


    [RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE – RÉVÉLATIONS JUSQU'À LA FIN DU MESSAGE]

    * D'emblée les Brésiliens veulent imposent leur jeu et contrôler le ballon. Les Italiens, regroupés en défense, surveillent particulièrement Pelé et misent sur les contres. Ils se montrent dangereux à plusieurs reprises (Riva à la 16', par exemple). Certes, Pelé ouvre le score (18') et se rue sur Jairzinho pour une accolade iconique (voyez Total Futbol). Mais le but de Boninsigna (37') montre que leur tactique n'était pas si idiote, surtout avec un Felix pas hyper-rassurant dans les buts. D'ailleurs, sa responsabilité est bien engagée sur le but encaissé.

    * À l'issue de la première mi-temps, c'est tout sauf évident de penser que le Brésil va écraser l'Italie. Les Italiens se procurent d'ailleurs quelques occasions dangereuses ou, du moins, dangereuses quand on a Felix dans les buts. C'est quoi ce saut à la 64' ? Et sur le corner qui suit : pourquoi boxer un ballon aussi simple à attraper ???
    Néanmoins, les Italiens doivent multiplier les fautes pour tenir. La pression monte peu à peu. À un moment, ça finit par coûter. Le Brésil prend l'avantage à la 66' sur un but de Gerson, après un travail de fixation et un empalement de Jairzinho en entrée de surface.

    * Le match commence à présent à devenir réellement asymétrique. Le public pousse : « Brasil, Brasil, Brasil... » À la 72', Jairzinho emmène la balle au fond du but alors qu'il rate son tir. Pas très foot samba, mais le break est fait. Signalons la très belle transversale de Gerson, à l'origine du but, puis la remise de la tête de Pelé.
    Les Italiens n'y arrivent plus. Ils semblent cramés. Les ruées brésiliennes se multiplient et le portier de la Squadra évite que son équipe ne paie une addition très salée. Mais il n'évite pas un des buts les plus célèbres de l'histoire du foot, à la 88' (de la vidéo). Je n'en dis pas plus. Les journalistes envahissent la pelouse, appareils photographiques et caméras en main. 4-1, score sévère pour les Italiens. Ite, missa est. Les dernières secondes sont perturbées par des intrusions de supporters (certains essaient de déshabiller des Brésiliens), des tirs de « firecrackers » et un début d'échauffourée avec des joueurs italiens, mais ça s'apaise assez vite et Pelé, torse nu, est porté en triomphe, pour un moment qui a donné lieu à une autre image légendaire.

    * Côté joueurs, signalons la belle prestation d'Albertosi en deuxième mi-temps. Mazzola a fourni un gros boulot et touché beaucoup de ballons. Domenghini s'est bien dépensé. Un bel esprit altruiste. Côté brésilien, je reviens sur Rivelino. C'est lui qui tire les coups francs (barre à la 60', par exemple). Il organise beaucoup le jeu, peut-être aidé par Pelé qui aimante les défenseurs. Surtout, il faut souligner un sacré alliage de maîtrise technique (séquence 73', par exemple), de vision du jeu, de puissance et de vivacité. Un joueur très complet.
    * Après le match, la presse italienne reconnaît la supériorité du Brésil et félicite son équipe d'avoir tenu une heure avant de céder. Elle se réjouit, du moins, de faire un beau deuxième. Petite exception, Le Corriere dello Sport, qui évoque le « suicide » italien en raison du « lynchage de moral de Rivera [rentré à la 75'] qui, dans l'histoire de notre football, constituera l'une des pages les plus honteuses ».

    [FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS –FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS – FIN DES RÉVÉLATIONS]

  • Le Meilleur est le Pires le 18/12/2022 à 15h04
    Cette demie était intéressante à voir.
    J'ai pas encore fait le RFA - Angleterre des 1/4 (je viens tout juste de rattraper le Pérou-Allemagne qui était en onglet épinglé depuis 2 semaines; on va finir par la connaître cette Mannschaft, et ça aura permis de découvrir Libuda (qui ne m'agace pas du tout, non) - pourquoi a t-il été oublié, tu l'expliques en préambule du match également). Je verrai si je tente de découvrir Israël, le Salvador, le Maroc, ou Pérou-Bulgarie qui sait. À voir, la finale 3e place dont je ne connais pas le résultat, ainsi que peut être d'autres quarts..?

    Mais Brésil-Uruguay, je me suis dit, allons y. Et puis, c'est le match de la fameuse feinte de Pelé sur la passe de Tostao. Je ne pensais pas qu'elle arriverait si tard dans la rencontre, c'est quasiment l'ultime action du match, je l'ai donc attendue longtemps.
    Le temps de voir que le Brésil a su gagner sans être au mieux, notamment en début de partie. L'Uruguay pas mal, pas si bourrin, mais un joueur ou deux (le 15 je crois) n'auraient jamais du finir la rencontre. C'était solide, le Brésilien, à l'époque: était-ce parce que sur les "potreraõs" seuls les plus forts survivaient et que le réservoir de talent était tel que ça finissait par donner 11 artistes et mutants à la fois?
    Félix, les critiques sur lui proviennent sans doute en partie du but qu'il encaisse, mais sinon, il fait son match et sa compétition je trouve.

    Et quand même, ces gestes, feintes, passements de jambe internes et autres arabesques, on comprend pourquoi le Brésil 1970 a tant marqué l'histoire du football de son empreinte.


    Dénouement ce soir donc! Qui des talentueux Sud-Américains avec le meilleur joueur du monde depuis plus d'une décennie à la baguette, ou des Européens de bleus vêtus, l'emporteront?