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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • JauneLierre le 12/07/2023 à 13h48
    Quand j'ai vu vos "Merci Milan", j'ai d'abord cru que c'était en hommage à Kundera, qui vient donc de nous quitter.
    Il avait vécu et enseigné à Rennes, "ville moche" selon lui à l'époque.
    lien

  • Pascal Amateur le 12/07/2023 à 14h01
    Disons que dans son "Livre du rire et de l'oubli", ça a motivé toute l'écriture de la partie sur l'oubli, c'est déjà pas mal.
    La nécro complète est dispo gratos sur le site du Monde.

  • kollop le 13/07/2023 à 09h10
    Quand un auteur est à la mode, il se mange toujours quelques années plus tard un retour de bâton et finit par être un peu déconsidéré. C'est le cas je trouve avec Kundera. Très à la mode durant les années 90 et 2000, j'ai l'impression qu'il est de bon ton désormais de se moquer de ses soi disant réflexions et de sa profondeur de façade.
    Quand un obscur auteur guatémaltèque meurt, on a toujours sur ce fil quelqu'un pour nous dire combien cet auteur est un génie et une figure majeure de l'histoire littéraire. Et là pas un mot pour ce pauvre Milan...
    Je ne vais pas me lancer dans son éloge car j'espère encore que quelqu'un va le faire bien mieux que moi, mais la découverte de son œuvre a été un vrai tournant pour moi. Pour faire simple, Kundera m'a donné goût à la littérature et poussé à découvrir plein d'autres auteurs (Broch, Musil...). Et c'est ça finalement un bon auteur ou un bon livre, donner au lecteur l'envie de lire, écouter, voir autre chose.

  • Loscoff-Plage le 13/07/2023 à 12h40
    Je n'ai pas l'impression que Milan Kundera soit un auteur particulièrement dénigré. Au contraire, je trouve qu'il avait depuis déjà pas mal d'années une aura de « classique vivant », si tant est que cela veuille dire quelque chose.

    C'est un auteur qui m'a particulièrement marqué aussi, je le considère comme l'un des plus importants au XXe siècle, de l'envergure d'un Steinbeck ou d'un Boulgakov (beau sujet de thèse de littérature comparée qui ne veut rien dire, c'est à prendre ou à laisser).

    Il a écrit trois romans extraordinaires : la Plaisanterie, la Vie est ailleurs et l'Insoutenable Légèreté de l'être.

    La Plaisanterie est celui que je conseillerais pour commencer. Il introduit les trois thèmes centraux de l'oeuvre : la jeunesse comme faux idéal, l'amour comme véritable idéal (l'idylle) et la politique comme trompe-l'oeil, comme décor en carton-pâte. La jeunesse est le temps de la cruauté, seul l'amour permet de s'en remettre et la politique, bien qu'elle semble au coeur des événements, n'a en réalité aucune prise sur les êtres.

    La Vie est ailleurs, histoire du poète raté Jaromil, reprend les mêmes thèmes, tout en imaginant un amour empoisonné, un amour parasite, celui de la mère de Jaromil. Ce livre est aussi une charge féroce contre deux romantismes : le romantisme révolutionnaire et la figure romantique du poète. Le destin de Jaromil se confond avec les biographies de Rimbaud, de Rilke, mais sa poésie n'est qu'une imposture, il s'est fait poète pour correspondre à l'idéal de l'artiste génial imposé par sa mère. Les échos avec La Promesse de l'aube sont fascinants.

    L'Insoutenable légèreté de l'être. Un livre que j'ai lu et relu, qui m'a donné envie d'apprendre le tchèque. Il est facile de rester bloquer sur les références philosophiques, mais il me semble que les concepts philosophiques jouent ici le même rôle que les références aux œuvres musicales : ce sont des ouvertures qui permettent de voir l'intrigue sous un autre angle. Kundera conte une histoire simplissime, mais multiplie les points de vue et les angles de réflexion pour essayer d'atteindre la vérité de la relation entre Tomas et Tereza. L'ombre de Tolstoï plane sur ce livre, évidemment, Tomas est l'antithèse de Liovine, c'est presque un Vronski, mais un Vronski happé par un amour rédempteur. Le thème secondaire de l'exil est traité sans pathos (la scène de la réunion des émigrés avec Sabina, le retour de Tomas) : l'exilé politique est une créature trop romancé, comme le poète dans la Vie est ailleurs.

    Quelques autres raisons d'aimer Milan Kundera :
    - C'est sans doute un des écrivains qui parle le mieux de la musique, voir la conclusion de la Plaisanterie. C'est aussi celui qui m'a fait découvrir l'oeuvre de Janacek, allez donc écouter le cycle pour piano « Sur un sentier recouvert » !
    - Son essai l'Occident kidnappé permet de mieux comprendre la vision de l'Histoire des Tchèques. Nous avons tout à perdre à ignorer la culture et le peuple tchèques.
    - Sa passe d'arme avec Brodski sur Dostoïevski. J'ai longtemps été assez d'accord avec Brodski contre Kundera, mais il me semble désormais que le Tchèque avait quelque chose de juste à reprocher à la culture russe. Voir ce résumé de l'opposant russe Sergueï Medvedev : lien

    - Un entretien intéressant pour comprendre sa vision de la littérature :
    lien

  • Pascal Amateur le 13/07/2023 à 12h57
    (Sur Janacek, je dois suivre Loscoff, et vous conseiller aussi, si vous ne la connaissez pas, son œuvre pour piano. Pour une découverte des œuvres essentielles, j'aime beaucoup : lien)

  • kollop le 17/07/2023 à 23h18
    Merci Loscoff ! Je savais que quelqu'un allait faire ça bien !

  • Pierluigi Scollina le 18/07/2023 à 16h50
    [Ceux qui restent]
    J'ai l'impression que Mitch a déserté (hu hu) ces pages depuis quelques temps mais je voulais quand même te dire tout le bien que j'ai pensé de ton roman. Rien de bien original après ce qu'en ont déjà écrit nos camarades il y a plusieurs mois, j'ai particulièrement été touché par cette grisaille omniprésente tant dans les âmes que dans les décors.

    Une question tout de même car mon expérience militaire se résumant à 10 mois obligatoires, j'en ai gardé le souvenir de relations très strictes, sans écart toléré : la parole peut-être à ce point relâchée entre les hommes et leurs supérieurs ? C'est quelque chose qui a évolué au fil des ans ?

  • Pascal Amateur le 19/07/2023 à 16h46
    Interdiction de vente d'un livre jeunesse : lien
    Pas lu. Mais l'interdiction pose évidemment question.

  • Pascal Amateur le 21/07/2023 à 14h52
    L'effet Streisand est peut-être à attendre, Le Monde nous indiquant que l'ouvrage s'était jusque-là vendu à 200 petits exemplaires.
    D'ailleurs, un clic à l'instant :
    Classement des meilleures ventes d'Amazon : 251 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
    19 en Littérature érotique (Livres)
    20 en Littérature et fiction pour adolescents
    Allez, je vous laisse, j'ai un "Max, champion de bukakke" à écrire.

  • lyes le 21/07/2023 à 15h07
    Bizarre car le public visé semble clairement adolescent/lycéen. Il faudrait le lire pour voir mais c'est un peu hypocrite au vu de la facilité d'accès à la pornographie pour n'importe quel ado en france sur internet.

    Très étonné aussi qu'aucune critique sur babelio ne mentionne de propos choquants ou de passages purement pornographiques.