Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Feuilles de match et feuilles de maîtres

Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.

Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • Kireg le 04/05/2022 à 20h48
    Tic tac tic tac.
    Demain, c'est la "Guerre".

  • Julow le 05/05/2022 à 11h18
    Joies de la fonction recherche et du narcissisme :


    Julow le 02/09/2018 à 19h07
    Dino, de Vuillard lis donc Tristesse de la terre, peut-être pas un chef d'oeuvre (il fait trop de phrases, quand même) mais pas loin. A côté j'ai trouvé L'ordre du jour fade et mal foutu.

  • Red Tsar le 05/05/2022 à 13h58
    Ça me fait penser qu'avec ton conseil de lecture des Saisons, je te dois un chien (galeux) de ma chienne (lépreuse).
    Julow m'a tuer.

  • Julow le 05/05/2022 à 14h16
    Ah, t'as vu, c'est vachement bien, hein ! Un peu raide, mais vachement bien. Dis-y, au Raspou.

  • Red Tsar le 05/05/2022 à 14h25
    J'ai beaucoup aimé. Mais je ne voudrais pas gêner le bon déroulement des opérations militaires de la guerre de Kireg, en flânant au milieu du champ de manœuvres. On en reparle après cessation des hostilités.

  • Kireg le 05/05/2022 à 15h08
    Je l'ai, à côté, là. Le titre rouge fané, et le reste tout crème. Juste la première phrase que j'ai lue.
    Je vais attendre encore un peu... Combien de temps, je sais pas trop.
    Quand je l'aurai fini, ce sera plus pareil... Alors faut continuer sans moi.

  • Red Tsar le 05/05/2022 à 18h54
    Je rappelle à mesdames et messieurs les jurés que la victime cherchait des « livres doudous » ou des « livres refuges », afin d'échapper quelque peu au fracas du monde. Regardez cet homme brisé, qui ne peut plus que feuilleter d'un œil vague Oui Oui au pays des jouets. Comment en est-il arrivé là ?

    Un dénommé Balthazar lui avait recommandé Le Vent dans les saules, un ouvrage très plaisant et parfaitement adapté. On voudrait monter à bord d'une barque avec Jerome K. Jerome pour retrouver ce trou de verdure où chantent une rivière et M. Rat d'eau douce. Effectivement, il y a refuge et même refuge imbriqué dans refuge et on y est bien avec cette animale amicale compagnie. L'acquittement est donc requis à l'égard du dit Balthazar.

    Le suspect Pascal ne peut encore être jugé, car, suite à l'erreur malencontreuse d'un libraire analphabète, l'ouvrage n'est pas encore arrivé à bon port. Le jugement le concernant est donc remis à plus tard.

    Je passe maintenant au cas du docteur Julow. La pharmacopée qu'il a recommandée à la victime est une pharmacopée puissante, connue de rares initiés : Les Saisons. Mais ce professionnel, qui a témoigné là d'excellence dans son métier, fait un usage bien peu recommandable de ses compétences. Si M. Julow voit dans Les Saisons un « doudou », c'est que son doudou était un hérisson (je veux dire pas un hérisson en peluche, mais un vrai hérisson). Quant au « refuge », il n'y en a point. Les Saisons présente un monde sans échappatoire. Ainsi le docteur Julow, la journée à l'hospice, palpe, tâte, examine, manipule sa patientèle. Il la soulage ou se soulage, on ne sait. Parfois une malade tente un timide : « docteur, puis-je vous appeler tout simplement Julot ? » Et il ne répond pas, se contentant d'un demi-sourire ambigu pour accroître son emprise sur sa victime embarrassée.
    Le soir venu, il prend sa sacoche noire et part à pied visiter les souffrants des environs : « alors mon bon Monsieur Flalence, toujours constipé ? Laissez-moi tâter votre ventre. Ho, ho... L'occlusion intestinale n'est plus loin. Surtout, continuez à bien manger votre riz blanc saupoudré de plâtre de Paris, sinon vous n'allez pas vous en sortir, mon vieux » ou encore « et bien Madame Crisiaque, toujours ces palpitations ? Peut-être faut-il doubler les doses ? Ne prenez plus six, mais douze de ces cachets de café concentré lyophilisés à croquer ». Et quand cette brave Madame Miette lui prend la main et lui demande : « c'est combien, Monsieur le Docteur ? », le prévenu tapote l'épaule de la vieille dame et répond : « mais vous ne me devez rien, Madame Miette, tout le plaisir est pour moi ».
    Mesdames et messieurs les jurés, jugez à présent en votre âme et conscience. Lui ne le peut pas.

  • Red Tsar le 05/05/2022 à 19h25
    Au passage, concernant Les Saisons, j'ai une théorie. Si évidente qu'elle a dû aveugler les critiques académiques engoncées dans leurs certitudes vaniteuses.

    Une vallée isolée où 40 mois de pluies succèdent à 40 mois d'hiver glacial, j'ai aussitôt pensé à Cent ans de solitude (en tout cas pour les pluies). Or l'hypothèse se confirme ; tout se combine. Les Saisons est écrit en 1965. Cent ans de solitude sort deux ans plus tard. La dédicace des Saisons (« Tant de magie pour rien / Si ce n'était ce souvenir d'un autre monde ») pose le réalisme magique, que Garcia Marquez va caricaturer outrageusement. C'est qu'il ne pas notre bel esprit français, fin, subtil et tempéré. Dans Les Saisons, on retrouve la vallée, donc. Les pluies. Arcadio, sa curiosité intellectuelle et sa place décalée, jusqu'à l'hostilité, par rapport aux villageois est évidemment copié sur Siméon. Signalons la place du chat également. Quant à la preuve la plus forte, la voici. Il n'y a pas de gitans dans Les Saisons. Or il y a des gitans dans Cent ans de solitude. Comme on sait que les gitans sont insaisissables, c'est donc bien la preuve qu'ils sont dans Les Saisons. Si on ne le voit pas, c'est qu'ils sont là.

    La fiche Wiki de Garcia Marquez m'apprend que le Colombien a effectué de nombreux voyages en Europe à partir de 1955, avec un intérêt marqué pour la France. En 1965, alors qu'il peine à se lancer dans l'écriture de son grand roman, il signe un contrat avec un nouvel agent barcelonais (authentique). N'est-il pas évident que cet agent a fait lire Les Saisons à Marquez, pour l'aider à trouver l'inspiration ? La preuve du contraire peut-elle être avancée ? De tout ça, on peut indubitablement conclure que Maurice Pons a reçu le prix Nobel de littérature en 1982.

    Quant à Raspou, ses réserves à l'égard des Saisons viennent peut-être d'un sentiment d'incomplétude ou d'un goût d'inachevé à la lecture de phrases comme « je sentais les larmes me monter aux yeux » (p. 27 de l'édition Christian Bourgois, 2020), mais il ne pleure pas.

    En tout cas, je vais de ce pas soumettre un article à la Revue Littéraire Supérieure, pour l'informer de ma découverte. J'en profiterai d'ailleurs pour la relancer. Je n'ai pas eu de réponse de leur part concernant mon article envoyé l'an dernier, lequel démontre Madame Bovary n'était qu'une copie normandisée de Moby Dick. Sûrement un problème postal.

  • Julow le 05/05/2022 à 22h18
    Red Tsar a raison. Lisez "Les saisons" !
    Ce goût de cendre, d'encre acide, emplira votre bouche. Au moins, vous saurez pourquoi vous êtes malheureux.

  • John Six-Voeux-Berk le 08/05/2022 à 12h31
    « Guerre », « le nouveau Céline ».
    Lu avec un immense plaisir. C'est du Céline en effet. Des scènes d'anthologie (du bon gros sexe tendre et vrillé où les femmes existent avec leurs perversions à elles ; quelques délires majuscules du Ferdinand blessé, pompé, rincé ; la disparition d'un personnage - liquidé terrible ; une fin belle et aventureuse!).
    Et c'est inégal : certains rares passages perdent le « la » et le rythme (c'est manifestement un premier jet que Céline n'aurait pas manqué de ré-réécrire : quelques passages très explicatifs qui font chuter le rythme et donc le principe même de l'écriture célinienne).
    Cela permet de comprendre encore mieux comment la guerre le fait sortir des valeurs illusoires et du style ultra léché du père (une page très belle sur les cartes postales impeccables et émouvantes que lui adresse son père) ; et comment cela ne peut que le conduire à des aventures morales/sexuelles/littéraires a-normales.
    Évidemment, cela relègue tout ce qui s'écrit aujourd'hui à des milliards de kilomètres.
    Maintenant j'attends avec impatience « le Roi Krogold » et les fééries déjà entraperçues dans les oeuvres d'après 43.