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Feuilles de match et feuilles de maîtres

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Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.

  • Kireg le 23/02/2023 à 22h57
    Oui voilà, c'est exactement ce que je veux dire.

  • sehwag le 23/02/2023 à 23h05
    la condescendance qui dégouline de ce message suffirait à me convaincre si j'en avais besoin.

    Désolé, on est pas tous nés avec des préjugés macho, racistes et colonialistes, même quand on est nés blancs.

    C'est pas infus, ça s'appelle l'éducation, et ça n'empêche pas d'apprécier les auteurs classiques, Céline, Ursula Le Guin ou Annie Ernaux.

    Cette idée de censurer Roal Dahl est une pirouette commerciale gerbante et rien de plus.

  • Roger Cénisse le 23/02/2023 à 23h27
    Ben ce qui m'embête, c'est qu'on retouche une œuvre en fonction de principes forcément mouvants puisqu'allant avec les courants sociétaux qui vont bien.

    Puisque ça serait acceptable de le faire maintenant, pourquoi ça ne serait pas acceptable de le faire dans quelques années quand, suite à un grand courant de bigoterie ou de traditionalisme, on en reviendra(it) à dépeindre les gays comme malades, au point de trouver intolérable d'exposer des enfants au spectacle de deux personnes de même sexe qui s'aiment ?

    Je veux dire, on est à peu près tous d'accord actuellement et ici-bas pour combattre les discriminations - ou tout au moins dire que c'est pas bien de discriminer - mais nous sommes le produit de notre époque et de l'ouverture d'esprit qui la caractérise encore un petit peu. Et je n'ai pas envie qu'on ouvre la porte un peu plus à la réécriture d'œuvres artistiques sous prétexte de principes moraux qui nous paraissent bons actuellement parce que ce sont les nôtres (je vous ai dit que je ne croyais pas à l'idéal intangible du Bien et du Mal ?), car le jour où les principes moraux en vogue ne nous conviendront plus parce que ce ne sont plus les nôtres, au nom de quoi nous battrons-nous pour empêcher la censure ?

  • Balthazar le 23/02/2023 à 23h34
    Je pense que John dit parfois des bêtises (comment expliquer, sinon, que nous soyons si souvent en désaccord ?), mais je ne vois pas spécialement de condescendance dans le message que tu cites. Et quand bien même, le gars venait de se faire traiter de Ségolène Royal, ça mérite toutes les circonstances atténuantes du monde. Même sur le fil politique on n'atteint pas une telle violence.

  • Classico le 23/02/2023 à 23h40
    ... et c'est la seule manière de devenir intelligent. Prendre conscience de ses manques, de sa bêtise, et se faire violence, décider, lors d'un ou de plusieurs moments clés de son existence, de s'arracher à cette bêtise. Pour accéder à lui-même l'esprit doit s'opposer à lui-même, et détruire en très grande partie tout ce qu'il a acquis passivement dans son enfance. C'est exactement ce que tu nous décris avoir fait. C'est ce que devront faire nécessairement tous les futurs êtres qui passeront de la bêtise de l'enfance à l'intelligence de la maturité. Mais toi, tu as la folie de croire qu'en leur imprimant dans l'âme des contenus certifiés purs à l'issue de ton propre parcours intellectuel, tu leur épargneras la peine de cette violence et de cet arrachement. Ils n'auront plus, pour devenir eux-mêmes, qu'à demeurer conformes à ce que tu auras soigneusement sélectionné pour eux.

  • Pascal Amateur le 23/02/2023 à 23h44
    Est-ce de parler littérature enfantine qui vous permet si souvent d'affirmer aussi péremptoirement, ou simplement de littérature ?

  • sehwag le 23/02/2023 à 23h44
    Tu as raison je me suis emporté et je n'avais pas pris en compte la comparaison Royale. C'est vrai que c'est dur.

  • Le génie se meurt ? Ah mais l'mage rit le 24/02/2023 à 02h40
    Oh la je m'insurge, je n'ai jamais écrit que John était Ségolène, mais que son discours ressemblait à celui de Ségolène. D'ailleurs, il a également eu droit à la comparaison avec la censure ecclésiastique.

    L'intervention de John pose plusieurs questions, la première est que pense-il de cette réécriture-ci puisqu'il à l'air de la trouver insuffisante, ce qui rejoint une autre question, à quoi ressemblerait le livre parfait de John avec que des traits positifs.
    D'autre part, est-ce qu'il laisserait une association militante réécrire des livres ? Comment le processus devrait être conduit ? Est-ce qu'il ne serait pas intéressant de créer une sorte de comité éditorial composé d'auteurs et de scientifiques ?

    Enfin, je voulais remercier Classico qui a su exposer bien mieux que moi une des idées que je voulais mettre en avant.

  • John Six-Voeux-Berk le 24/02/2023 à 06h44
    Je crois que je me suis mal exprimé par agacement.

    Je trouve que certains ici ont oublié comment ils sont devenus ce qu'ils sont (et notamment comment ils sont devenus les adultes tolérants qu'ils sont sans aucun doute) : ces « certains » pensent en être arrivés là à la force du poignet (ou du travail du négatif) et éventuellement grâce aux coups de pouce de quelques discussions avec leurs parents. Ce n'est pas du tout mon expérience, et de ce fait, je soupçonne peut-être à tort, que ce n'est pas l'expérience générale non plus.

    Pour moi, oublier les conditions de notre éducation, c'est ignorer l'extraordinaire et permanent travail de façonnement collectif qui passe notamment par les représentations auxquelles nous sommes confrontés. Et je ne dis pas cela pour le regretter, au contraire, puisque je ne crois pas une seconde que les enfants soient bons naturellement.

    C'est justement parce que l'essentiel de notre formation relève d'une inculcation (et non d'une autodétermination par le travail d'une dialectique interne - même si cet aspect joue un rôle : j'ai travaillé sur la question de la « moralisation » du lectorat dans les romans du XVIIIeme, je pourrais vous parler des stratégies complexes mises en oeuvre pour aider le lecteur à devenir actif dans ses évaluations), bref, c'est parce que l'essentiel de nos valeurs est d'abord inculqué qu'il faut prendre le plus grand soin de ce que l'on inculque à ceux qui n'ont pas de défense acquise particulière. C'est pour cela qu'on ne donne pas du Sade ou du Sage de Sion à n'importe qui, à n'importe quel âge.

    Bref à force de croire en la toute puissance de l'autonomie, on en arrive à perdre de vue certains points : comme la possibilité que des fictions rigolotes nourrissent la grossophobie ou des représentations coloniales. Et si prise de conscience il se produit, ce sera beaucoup plus tard, et pas grâce à ces fictions !

    Bref, cet espèce d'idéalisme et de sacralisation de l'oeuvre ou de l'auteur me semblent ne pas vouloir voir ces aspects. Pourquoi? Parce qu'on a oublié qu'être enfant c'est d'abord avoir confiance et prendre le monde tel qu'on nous le présente.

    Maintenant quelles oeuvres pour l'enfance ? (Avec le sous-entendu, ah bah on va plus pouvoir rien dire, et on pourra plus montrer le réel… il va falloir tout lisser pour ne pas heurter les enfants, falsifier l'histoire, etc.) Mais pas du tout ! Je dirais, sans y avoir assez réfléchi, que je ne demanderais rien d'autre que de ne pas naturaliser le Mal évitable. Ça ressemble à du Sartre : faire du monde notre responsabilité.

  • Utaka Souley le 24/02/2023 à 07h33
    Et traduire, du coup, c'est pas prendre un point de vue qui n'est pas nécessairement celui de l'auteur pour rendre l'œuvre accessible à d'autres ?
    En quoi ce serait fondamentalement différent de « traduire » l'œuvre pour des enfants ?